Daily Archives: samedi 15 avril 2006

Victimes

Une « envoyée spéciale » du Monde nous livre sa vision de Gaza: « Vivre » à Gaza lorsque tombent 300 obus israéliens par jour.

« Soudain, les bombardements israéliens ont repris, raconte Safeya, la mère. Les déflagrations se rapprochaient de chez nous. J’ai réuni mes enfants autour de moi et je leur ai interdit de sortir. Après quelques secondes, j’ai ressenti une violente douleur dans le dos et un coup sur la tête, comme si l’on m’assommait. J’ai vu une boule de feu et j’ai perdu connaissance ». A son réveil, ce mardi matin 11 avril, à l’hôpital, Safeya a appris que Hadil était morte et que neuf autres de ses onze enfants avaient été blessés, dont trois sérieusement.

Une mort tragique qui hélas ne servira à rien: les journalistes mêlent dans leurs décomptes macabres les terroristes et les innocents. Dans un autre article on peut ainsi lire:

Ces morts portent à 5 015 le nombre des personnes tuées depuis le déclenchement de l’Intifada, en septembre 2000. Environ 4 000 sont des Palestiniens.

« Ces morts » sont en fait 6 terroristes du Hamas. Et ils comptent autant que la pauvre Hadil: ils ont la même importance, ils deviennent « victimes » aussi, alors que les innocents ne prendraient pas d’obus sur la tête sans eux. Notez aussi le rappel du nombre de morts palestiniens: il faut absolument montrer qu’il y a disproportion, qu’Israël n’a presque pas subi de dégâts, bref que seuls les Palestiniens souffrent réellement.

Retour à l’article:

Depuis plus d’un mois que les canons israéliens pilonnent la région pour prévenir les tirs de roquettes artisanales par les groupes armés, les habitants ont appris à dompter leur peur.

« Groupes armés » = terroristes palestiniens visant délibérément les civils israëliens. Pourquoi ce langage obscur ? Il faut dire les choses telles qu’elles sont, sinon ce n’est plus de l’information, c’est un « publi-reportage » ou de « l’info-merciale » pour les Palestiniens!

En général, les obus s’écrasaient dans les champs environnants, abandonnés depuis leur destruction par les bulldozers israéliens. Ou ils explosaient sur les ruines des anciennes colonies.

Des champs détruits par les bulldozers! Des maisons, oui, mais pas des champs! Décidément on en est pas à une absurdité près… et ça continue:

Ces sites sont utilisés par les militants palestiniens pour la mise à feu de leurs roquettes Qassam, des engins de fortune qui atteignent parfois la zone industrielle d’Ashkelon, mais plus généralement la ville de Sdérot, toute proche. Dans la majorité des cas, ces charges tombent dans l’eau ou en rase campagne, sans faire de dégât. Des habitants de Sdérot ont toutefois été tués.

Ah, voilà la raison pour laquelle l’armée israëlienne bombarde: parce que les terroristes utilisent ces terrains pour lancer leurs roquettes. L’envoyé spéciale du Monde a beau minimiser la qualité des roquettes (« engins de fortune« ), il est bien obligé de reconnaître que quand ces roquettes tombent au mauvais endroit, elles tuent. Et si les militaires israëliens ne répondaient pas aux attaques, les terroristes palestiniens auraient tout loisir pour recommencer.

Les tirs de barrage de l’artillerie israélienne avaient-ils obligé, ce jour-là, les combattants palestiniens à se retrancher dans les zones habitées de Beit Lahiya ? C’est ce qu’affirme l’armée israélienne, qui a présenté ses excuses pour la mort de Hadil.

Les tirs israëliens ont obligé les « combattants » (comprendre: terroristes) à se réfugier chez de simples civils ? Ou plutôt dans la grande tradition chevaleresque du guerrier arabe celui-ci cherche un bouclier humain, qui en cas de « dommage collatéral » apportera un peu d’eau à son moulin, grâce aux médias complaisants ?
Si la pauvre Hadil est morte, c’est donc bien la faute des terroristes qui non seulement tirent leurs roquettes près des maisons, mais en plus s’y réfugient quand ils sont pris pour cible. Ils n’ont décidément aucune honte…
Notez enfin que l’armée israëlienne présente ses excuses: son but n’est pas de tuer des civils, mais des terroristes. Le but des terroristes palestiniens est de tuer du Juif.

Dans les gravats de sa maisonnette, où il fume cigarette sur cigarette, Mohammed réfute cette explication. « C’est un prétexte qu’ils donnent dès que des enfants sont touchés. Il n’y avait pas de militants par chez nous. On ne les aurait pas laissé faire de toute façon. »

L’armée israëlienne a-t-elle commis une erreur: c’est bien possible.

[…]
Assis sur la même couverture, Mounir, 9 ans, une compresse sur l’oeil, avale des biscuits, l’air absent. « Il est dans la même école que Hadil, explique Haïfa, la directrice. Ses camarades sont tous choqués. Comment enseigner la paix à des enfants dans des conditions pareilles ? »

Comment enseigner la paix ? En disant haut et fort que les Juifs ne sont pas des bêtes assoifées de sang, qu’ils ne tuent pas pour le plaisir mais pour se défendre, qu’ils ont le droit de vivre en Israël, avec les mêmes droits que les autres, etc… Toutes choses qui vont d’elles-mêmes dans les écoles en Israël. Pas à Gaza.

Une voix s’élève parmi les femmes. Aziza, professeur d’arabe, interpelle le « journaliste français ». « Pourquoi votre gouvernement a-t-il arrêté son aide au peuple palestinien ?, s’exclame-t-elle. Qu’avons-nous fait pour mériter d’être punis ? Les occidentaux ne veulent pas nous soutenir, en plus ils font pression sur le monde arabe pour qu’il cesse de nous envoyer de l’argent. Le jour où nous avons mis en application la démocratie que vous nous avez demandée, nous sommes devenus un ennemi. C’est une erreur qui va engendrer de la haine entre les peuples ».

Qu’avez-vous fait ? Elu le Hamas, qui prône ni plus ni moins que la destruction totale d’Israël, promet la dhimmitude aux chrétiens, la sharia pour les autres. Effectivement, vous n’êtes pas prêts pour la démocratie, et vous n’avez aucun droit à aucune aide. Démerdez-vous, trouvez la réponse dans le Coran, faites jouer la « solidarité » musulmane. Décidément ils n’apprennent rien: ils ne comprennent toujours pas que leur obsession de tuer du Juif n’est pas très politiquement correcte…

Mais ce n’est pas grave: il y a les médias occidentaux pour arrondir les angles. Ce sont des victimes, ils ont tous les droits.

Les loups

Un matin comme un autre dans les rues de Gaza. Le premier ministre, Ismaïl Haniyeh, roule vers son bureau, accompagné de ses gardes du corps privés. Soudain la voiture pile. Un barrage de la sécurité préventive, établi à proximité du siège de cette unité qui fut à la pointe de la lutte contre le Hamas dans les années 1990, bloque la route. Les policiers en faction, qui dépendent en théorie du ministre de l’intérieur, refusent de laisser passer le chef du gouvernement palestinien. Alors que ses gros bras font mine d’intervenir, M. Haniyeh, impassible, leur intime de ne pas bouger puis ordonne à son chauffeur de faire demi-tour.

Provocation du service de sécurité le plus « politique » du régime palestinien, parrainé par Mohammed Dahlan, l’ancien ministre des affaires civiles ; profil bas du Hamas, qui préfère éviter l’affrontement : cet épisode en dit long sur la rivalité sourde qui existe dans les coulisses de l’Autorité palestinienne en prélude à une cohabitation contre nature et potentiellement explosive. Interrogé sur l’incident, le porte-parole du gouvernement, Ghazi Hamed réplique par un « No comment » sonore, avant de maugréer en arabe quelques mots beaucoup plus éloquents à l’endroit des caïds de la sécurité préventive.

Dans la panique qui avait suivi la déroute de son parti, le Fatah, aux élections législatives de fin janvier, M. Abbas avait publié plusieurs décrets transférant sous son contrôle des pans entiers du régime, comme la télévision et la radio, et plaçant certains de ses fidèles à des postes-clés. Les députés islamistes ont entrepris de casser toutes ces décisions avalisées par la majorité sortante durant la phase de transition. Mais le jeu d’échecs entre les deux têtes du régime continue, alimenté par les carences de la Constitution et les pressions des chancelleries occidentales, réticentes à traiter avec le vainqueur des élections tant qu’il ne reconnaît pas Israël.

Début avril, M. Abbas a placé sous sa coupe le Fonds d’investissement palestinien, un portefeuille de participations évalué à 750 millions d’euros et jusqu’alors tributaire du ministère des finances. Idem pour le terminal de Rafah, à la frontière entre l’Egypte et la bande de Gaza, où la garde présidentielle a remplacé la police.

Le noyautage des places fortes du régime par le Fatah exaspère la direction du Hamas. « Le gouvernement n’accepte pas la création d’organes parallèles qui risquent de le déposséder de son autorité », a déclaré Ismaïl Haniyeh. L’impression de mise sous tutelle est d’autant plus vive que, dans la totalité des ministères désormais dirigés par un membre ou un sympathisant du Hamas, le personnel est acquis au Fatah et que, faute de budget, le parti au pouvoir n’a pas la possibilité d’y placer ses hommes. M. Abbas s’efforce de tempérer la frustration de son partenaire en affichant une solidarité sans faille devant la communauté internationale, notamment sur le sujet épineux de l’aide.

Mais dans son entourage, on parie déjà sur un échec du Hamas et pousse en ce sens. « Le Hamas n’arrivera pas à rétablir l’ordre et à assurer le financement du régime », dit un haut responsable du Fatah. Illustrant ces propos, un groupe armé des Brigades des martyrs d’Al-Aqsa, mouvement issu du Fatah, a occupé brièvement, jeudi 13 avril, le siège du gouvernement pour réclamer des aides sociales sous la menace de ses armes. « D’ici quelques mois, prédit le haut responsable du Fatah, le président pourra choisir de nommer un nouveau premier ministre. Si les députés Hamas refusent de lui voter la confiance, Abbas aura la possibilité d’appeler à de nouvelles élections. Comment réagira le Hamas ? Nous sommes prêts à toute éventualité. »

Ces prétentions de la part d’un cadre d’un parti repoussé par les électeurs il y a moins de trois mois, font rugir Raji Sourani, militant des droits de l’homme et fin connaisseur de la politique palestinienne. « A part la bande à Dahlan, le Fatah est en miettes. Il est éclaté en une multitude de cellules qui ne représentent que leur intérêt propre. Le Hamas, lui, est puissant et prudent. Il sait éviter les embardées. Il a les moyens de clouer le bec du Fatah pour les cinq prochaines années. » –

(source: Le Monde)

Les loups se disputent les miettes, puisque la manne n’arrive plus, et bien évidemment les promesses de dons des pays arabes se révèlent complètement vides. Il arrivera forcément un moment où ils en viendront aux armes, entre eux.

Reliez les points

« Like it or not, » said Ahmadinejad, « the Zionist regime is heading toward annihiliation. The Zionist regime is a rotten, dried tree that will be eliminated by one storm, » he said.

The land of Palestine, he said, « will be freed soon. »

He did not say how this would be achieved, but insisted to the audience of at least 900 people: « Believe that Palestine will be freed soon. »

(source: Jerusalem Post)
Notez que si TF1 prend la peine d’en faire un article, Le Monde n’y consacre pas une ligne.

Maintenant la deuxième information:

Iranian President Mahmoud Ahmadinejad confirmed Tuesday that his country has successfully produced low-grade enriched uranium at a level sufficient to power nuclear plants.

(source: CNN, car je n’ai pas pu trouver un lien sur un journal français…)
Il faut bien comprendre que le degré d’enrichissement de l’uranium est à la volonté de celui qui l’entreprend: c’est une question d’équipement, et l’Iran a toute la technologie et l’argent nécessaire pour enrichir l’uranium de manière à faire une bombe.

Maintenant, dites-moi comment Ahmadinejad propose de « libérer la Palestine » ?

Le front

Le 7 février 2005, Ayhan Sürükü, alors âgé de 18 ans, abat Hatun, 23 ans, sa sœur, de trois balles dans la tête car elle refusait de se soumettre à l’autorité familiale. Ayant pris la nationalité allemande, elle ne portait plus le voile, avait choisi d’élever seule l’enfant qu’elle avait eu en 1999 d’un mariage forcé, arrangé avec un cousin vivant en Turquie. Elle avait abandonné son mari pour vivre seule à Berlin, et avait des aventures passagères.
[…]
Mais pour le député européen d’origine turque, Cem Oezdemir, le double acquittement est « un mauvais signal ». Selon lui, ces « appels au meurtre sont décidés par le clan familial et le plus jeune fils est alors réquisitionné (pour le commettre) car sa peine sera ainsi plus clémente »

(source:tf1.fr)

Pendant ce temps, un autre procès, celui d’un Français:

Zacarias Moussaoui a également indiqué qu’il aurait souhaité que les attentats du 11 septembre se poursuivent « le 12, le 13, le 14 (…) septembre ». « Tout ce que je pourrai faire pour vous faire du mal, je le ferai. Je n’ai pas de remords pour la justice « , a lancé le Français en regardant droit dans les yeux le procureur Robert Spencer. Lorsque celui-ci a souligné qu’il avait notamment souri en assistant cette semaine aux scènes de destruction et de mort au Pentagone, l’un des sites visés par les attaques, il a répondu : « J’aurais même ri si je n’avais pas su que cela m’aurait valu une expulsion de la salle d’audience ».

Zacarias Moussaoui a aussi qualifié les Etats-Unis de « tête du serpent » qu’il faut « détruire d’abord », en justifiant les attaques. « Vous (les Américains) êtes pour moi la tête du serpent. Si nous voulons détruire l’Etat juif de Palestine nous devons vous détruire d’abord ». Interrogé par son avocat Gerald Zerkin s’il éprouvait des regrets pour les familles des victimes, Moussaoui a répondu : « non, jamais ». Pour deux raisons. La première : je trouve dégoûtant que des gens viennent ici exposer leur douleur dans le but d’obtenir la mort de quelqu’un. La seconde : nous l’avons fait pour cela : nous voulons infliger la souffrance. Je souhaite qu’il y ait encore plus de souffrance ».

Un Français parmi d’autres, produit de l’Education Nationale, raffiné à l’islamisme londonien. Il a la haine du kafir, de l’infidèle. Il veut les tuer et se réjouit de les voir souffrir.

On pourrait multiplier les exemples à l’infini, car malheureusement le front n’a pas de limites géographiques: il y a un continuum idéologique entre Moussaoui et ce « crime d’honneur ».