Monthly Archives: juillet 2004

Un procès pour Ben Laden

Kerry, whose convention speech emphasized national security and foreign policy, said in an interview with The Associated Press that he would put Osama bin Laden on trial in U.S. courts.

That would ensure the « fastest, surest route » to a murder conviction if the terrorist mastermind is captured while he is president, Kerry said.

Source: Houston Chronicle (via Associated Press).

John Kerry veut donc faire un procès à Ben Laden (enfin, ce qu’il en reste car il n’est plus apparu visuellement depuis novembre 2001…)! Deux problèmes à cela: d’abord il faut l’attraper le bougre (et recoller les morceaux, s’il en reste), ensuite s’il y a effectivement quelque chose à juger (et d’identifiable), comment prouver sa culpabilité dans les divers attentats d’Al Qaeda ? Il les a organisés ? Imaginés ? Commandités ? Ou peut-être est-il juste l’un de ces « leaders spirituels » ?
Prouver qu’un homme est coupable devant un tribunal n’est pas la même chose que de déduire qu’il l’est. Sans hard evidence (voir l’homme du 10 septembre), il sera impossible d’arriver à une condamnation.

Cette proposition est dans la droite ligne de son discours de cloture de la convention démocrate. Une guerre dans laquelle l’initiative est laissée à l’ennemi, et où celui-ci peut se prévaloir de la présomption d’innocence quand il a été pris les armes à la main (le cas de ceux à Guantanamo).

L’homme du 10 Septembre

Après avoir écouté quelques extraits sur CNN du speech de John Kerry à la Democratic National Convention, j’avais l’impression que s’il allait faire tout mieux que le gouvernement Bush, il ne disait jamais comment. Du coup, j’ai mis la main sur le texte du discours. En voici quelques extraits commentés.

My fellow Americans, this is the most important election of our lifetime. The stakes are high. We are a nation at war – a global war on terror against an enemy unlike any we have ever known before

Génial, il admet que les USA sont en guerre contre le « terrorisme ». Dommage que comme l’équipe Bush il ne nomme pas explicitement l’ennemi: l’islamisme.

We can do better and we will. We’re the optimists. For us, this is a country of the future. We’re the can do people.

Mais attention, on ne vous dira jamais comment on compte le faire…

Remember the hours after September 11th, when we came together as one to answer the attack against our homeland. […] There were no Democrats. There were no Republicans. There were only Americans. How we wish it had stayed that way.

C’est pour ça que Kerry s’est rendu à un dîner de levée de fonds avec Whoopi Goldberg qui s’est répandue en blagues salaces sur Bush (2) ? Pour maintenir l’unité d’un pays en guerre ?

I will be a commander in chief who will never mislead us into war. […] some issues just aren’t all that simple. Saying there are weapons of mass destruction in Iraq doesn’t make it so.

En effet, certaines questions ne sont pas simples: même quand tous les services secrets du monde occidental étaient d’accord pour dire que Saddam avait des armes interdites (1), il se peut que tout le monde se soit trompé. A quelles informations se fier alors ? Kerry, lui a une méthode infaillible qu’il développe ensuite.

As President, I will ask hard questions and demand hard evidence. I will immediately reform the intelligence system – so policy is guided by facts, and facts are never distorted by politics. And as President, I will bring back this nation’s time-honored tradition: the United States of America never goes to war because we want to, we only go to war because we have to.

Il demandera des preuves solides (hard evidence). C’est louable sur le plan de la rigueur judiciaire, mais est-ce souhaitable en matière de terrorisme ? Est-ce seulement possible tout le temps, avant que l’acte de terrorisme ait eu lieu ? Et pour l’Iran, il faut attendre que les mollahs aient testé leur jouet atomique ? Exit donc l’action préventive…
Oh, un dernier détail pour John Kerry: la guerre a commencé le 11 septembre 2001. Les Etats-Unis ont-ils voulu cela ? Peut-être dans l’esprit dérangé d’un Thierry Meyssan…

As President, I will wage this war with the lessons I learned in war. Before you go to battle, you have to be able to look a parent in the eye and truthfully say: “I tried everything possible to avoid sending your son or daughter into harm’s way. But we had no choice. We had to protect the American people, fundamental American values from a threat that was real and imminent.” So lesson one, this is the only justification for going to war.

Les leçons qu’il a apprises au Viêtnam ? Vivement que je rentre au pays, j’ai une carrière politique à lancer ? Ou Encore une égratignure et j’ai mon billet de retour ? Assez de sarcasmes idiots, car même s’il n’a passé que 4 mois au Viêtnam il a tout de même eu suffisamment de courage pour y aller (3).
Donc contrairement au paragraphe précédent, John Kerry nous dit maintenant qu’il est prêt à prendre des mesures préemptives si il y a une menace imminente. Question: c’est quoi une menace imminente ? C’est quand la bombe atomique est dans le port de New-York ? Quand le missile nord-coréen est sorti du silo ? Elle devient imminente quand le transfert de technologie militaire, par exemple sur les gaz innervants, a été transmise par un rogue state ?
Bush disait dans son State of the Union adress 2003 qu’il ne voulait justement pas attendre que la menace soit imminente, par exemple qu’il n’attendrait pas que les chercheurs de Saddam aient expliqué à Zarqawi comment fabriquer et utiliser du VX dans un attentat. D’où la libération de l’Iraq.
Pour John Kerry, il faut donc une menace imminente, des preuves solides… en fait on retourne à la situation des années 90: on attend que ça se passe. Exactement l’état d’esprit pré 11 Septembre.

I know what we have to do in Iraq. We need a President who has the credibility to bring our allies to our side and share the burden, reduce the cost to American taxpayers, and reduce the risk to American soldiers. That’s the right way to get the job done and bring our troops home.

Here is the reality: that won’t happen until we have a president who restores America’s respect and leadership — so we don’t have to go it alone in the world.

Il va faire quoi ? Appeler Chiraq et lui dire: « dis donc, tu veux bien envoyer des troupes [lesquelles ??] en Iraq car comme ça tu vas aimer plus les Etats-Unis, et c’est important d’aimer les Etats-Unis ». Il va appeler Schroeder et lui dire la même chose ? Chiraq lui répondra qu’il veut un gouvernement de l’ONU à la place du gouvernement souverain iraqien, qu’il veut contrôler l’usage des militaires français, qu’il pourra les retirer à tout moment… bref, des conditions impossibles à satisfaire de toute façon.
En vérité seuls les USA ont l’armée nécessaire, la volonté politique (pour l’instant), et le budget nécessaire pour cette opération. Ce n’est pas avec du respect qu’une guerre se gagne, ce n’est pas en nouant de fausses alliances non plus.

And we need to rebuild our alliances, so we can get the terrorists before they get us.

Reconstruire les alliances avec qui ? L’Arabie Saoudite ? L’Iran ? La France ? Les pays qui ont intérêt à coopérer le font déjà concernant le terrorisme, et à ce niveau là je pense que le gouvernement français fait ce qu’il faut (mais tout est fait discrètement, je n’ai pas d’informations là-dessus), et pour l’Iraq il n’y a rien à gagner à demander à des pays qui de toute façon disent non de façon répétée depuis bientôt 2 ans.

I will never hesitate to use force when it is required. Any attack will be met with a swift and certain response.

La phrase clé du discours: il attendra l’attaque et ensuite répondra à l’attaque. Pas d’action préemptive donc.L’homme du 10 septembre.

I will never give any nation or international institution a veto over our national security. And I will build a stronger American military.

Donc en fait il veut jouer le méchant unilatéraliste et pas s’embarasser de l’ONU et de ses précieux alliés ? John Kerry, ou l’art de se contredire dans le même discours… Ah et il renforcera l’armée. Mais pour l’utiliser quand il sera trop tard.

We will add 40,000 active duty troops – not in Iraq, but to strengthen American forces that are now overstretched, overextended, and under pressure. We will double our special forces to conduct anti-terrorist operations. We will provide our troops with the newest weapons and technology to save their lives – and win the battle. And we will end the backdoor draft of National Guard and reservists

Sachant qu’au cours de sa carrière de sénateur il a toujours voté contre tous les budgets militaires…

As President, I will fight a smarter, more effective war on terror. We will deploy every tool in our arsenal: our economic as well as our military might; our principles as well as our firepower.

Et comment sera-t-elle plus intelligente ta lutte contre le terrorisme ? Comme si le gouvernement US actuel n’utilisait pas déjà toutes les armes à sa disposition…

Le reste du discours concerne la politique intérieure US et promet du pognon à tout le monde, des jobs bien payés, du protectionnisme et d’autres trucs socialistes.

En conclusion: John Kerry veut revenir à une politique pré-9/11, on a des alliés nominaux mais pas réels, on attend que ça se passe, etc. En tant que Français, je ne vois aucun autre gouvernement décidé à nettoyer la merde au Moyen Orient à part le gouvernement US, et je pense que c’est la stratégie la plus audacieuse et la plus à même de réussir à limiter les actes terroristes à long terme. Et ce n’est pas avec John Kerry que ça se fera.

Cox & Forkum


1: il en avait, comme les obus au sarin, les moteurs de missile, les souches virales retrouvés l’ont trouvé par la suite l’ont prouvé. Pour cela lire le rapport de Charles Duelfer et David Kay, de l’Iraqi Survey Group.

2: évènement qu’il a privilégié par rapport à un briefing sur la menace terroriste

3: Georges W Bush n’a pas pu servir au Viêtnam car son unité volait sur des avions trop anciens et retirés du service au Viêtnam, bien qu’il se soit porté volontaire.

La puissance par procuration

Depuis plusieurs années, la « France » (*) s’oppose de façon quasi-systématique aux Etats-Unis. Pour cela, les moyens français sont limités:
– les ressources financières à la disposition de l’Etat français sont maigre, il a déjà tout pillé et continue de ruiner ce qui reste
– l’armée française n’existe plus, à part quelques troupes d’élites disposant d’un armement léger (pas de chars de bataille dans la Légion par exemple, pas de transporteurs aériens équivalents au C5 Galaxy…)
Evidemment cela ne va pas s’aller en s’améliorant, puisque le crash programmé des retraites arrive à grands pas, que les multiples réformes de la sécurité sociale ne changent jamais le fond (à savoir un système de soins communiste), tandis qu’à chaque budget l’armée fait toujours les frais des arbitrages en faveur de la nouvelle catégorie de pleurnicheurs professionnels (cette année les intermittents, les chercheurs…).

Il faut donc trouver des alliés plus puissants, et des moyens de démultiplier l’influence française:
– l’ONU et autres institutions internationales
– l’Union Européenne
– Chine, Russie

Avec l’UE, la France cherche d’abord à imposer son « modèle » dans toute l’Europe, c’est à dire le socialisme. Harmonisation des taux d’imposition, des lois sur les temps de travail, sécurité sociale etc. La fameuse « constitution européenne » laisse la porte grande ouverte à toutes les dérives possibles à ce niveau là, faisant largement état de « droits à » dans tous les sens (à l’air pur, aux vacances 5 semaines par an, à un revenu digne, un toit, une télé couleur, un chien affectueux, un diplôme…), de principe de précaution, de discrimination positive et je ne sais quoi encore.
Quel est l’objectif recherché ? Puisqu’il est déclaré impossible de réformer « la France » (**), il faut empêcher le reste de l’Europe d’aller de l’avant. La puissance est relative: si les autres avancent, la France allant moins vite perd de l’influence. Plutôt que de tenter de vaines réformes, les politiciens français veulent faire une UE à l’image de la France. Il suffisait d’y penser, et en plus un tas d’hommes politiques étrangers y trouvent leur compte (dois-je rappeler les simples émoluments des parlementaires européens ?), sans compter les grands groupes économiques alléchés par l’idée de milliards d’euros de grands travaux, de subventions, de lois protectionnistes…
Mise à jour: Marc Grunert fait remarquer sur la Page Libérale que l’agrandissement de l’UE multiplie les ressources fiscales et humaines à la disposition de l’Etat créé… C’était tellement évident que j’ai complètement sauté cette réflexion.
Second objectif, évidemment prendre le contrôle de l’UE conjointement avec l’Allemagne et imposer la ligne diplomatique française. Et gare aux pays qui résisteraient. Aujourd’hui ils ne risquent pas grand chose, demain imaginez quand l’UE distribuera des subventions à tout va (ce qu’elle a déjà largement commencé à faire). Perdre les faveurs d’un grand pays et hop votre région n’est plus classée « économiquement défavorisée » mais « en bonne voie » et les subventions pleuvent ailleurs, les exonérations fiscales sont levées, pas de nouvelle autoroute pour vous, pas de juteux contrats étatiques… Ceux qui tiendront les cordons de la bourse tiendront les autres pays dans leurs mains, et ce sera la France et l’Allemagne.
L’UE dans la vision stratégique française sera un outil au service de la France, il ne saurait en être autrement (et c’est hélas bien parti pour).

L’ONU et les traités internationaux servent grosso-modo les mêmes desseins: pensez au protocole de Kyoto (voir Bjorn Lomborg pour des infos extensives sur le sujet au niveau écologie), qui s’il était réellement appliqué par les pays signataires signifierait une catastrophe financière de grande ampleur, en même temps que des distorsions énormes dans le fonctionnement du marché. Pour les USA notamment, l’impact des mesures restreindrait durablement la croissance.
A l’OMC il s’agit là aussi de s’opposer aux USA, si possible sous la bannière de l’Europe entière (l’UE): exception culturelle, accords de libre-échange ? Pouah que c’est vilain tout cela! En plus cela signifierait remettre en cause des régimes spéciaux de taxes envers certains pays, ex-colonies européennes et nouveaux clients, et risquer de perdre leur appui à l’ONU… et pour l’exception culturelle il faudrait fâcher les intermittents ? Vous n’y pensez pas! (***)
Avec le droit de veto et le siège permanent au conseil de sécurité, la France a aussi un pouvoir de nuisance démesuré à l’ONU, et pour se faire de nouveaux alliés, rien ne vaut un sommet de Johannesburg par exemple, merveilleuse tribune pour Chiraq. On en a vu les résultats en 2003, quelques mois avant le début de la libération de l’Iraq, lors du vote sur une nouvelle résolution. Entre les achats de vote (envoyés spéciaux dépêchés par le quai d’Orsay dans les capitales africaines, en Syrie et ailleurs) et le positionnement anti-US, facile d’obtenir un large appui.
Concernant la cour internationale de justice ou la cour pénale internationale, permettez moi de mettre en doute leur intégrité. Si elles sont là, c’est parce que quelqu’un espère qu’un futur président des USA (Kerry par exemple ?) va reconnaître ces cours et ainsi faire planer la menace d’actions judiciaires envers toute action armée US… alors que déjà les problèmes légaux embarassent suffisamment l’action militaire au point de faire dire aux mauvaises langues qu’un terroriste mort c’est mieux qu’un terroriste capturé (***)!

Notez cependant que l’UE comme l’ONU sont des instances diplomatiques: il n’y a pas de volet militaire, et si la diplomatie française trouve des alliés et une caisse de résonance, cela ne remplace pas des forces armées… et c’est là qu’interviennent la Chine et la Russie (dans une prochaine partie).


*: il faut bien sûr entendre la « France » comme l’Etat français, sa diplomatie et surtout ce qu’il y a derrière à savoir les gros contrats d’armement, pétroliers, etc
**: pourquoi les hommes politiques couperaient la branche sur laquelle ils sont assis ? Eux aussi font partie du système.
***: attention, je ne dis pas que le gouvernement US est tout à fait blanc dans cette histoire: le protectionnisme US, notamment en ce qui concerne la métallurgie et l’agriculture existe bel et bien et n’a rien à envier à celui de l’UE.
****: c’est faux, car il faut bien leur tirer les vers du nez…

Mise à jour:
BD me fait remarquer que l’UE et les US s’entendent très bien quand il s’agit des subventions agricoles, il a raison, et je ne le nie pas. Il n’en reste pas moins que sur des dossiers comme la taxe Tobin, les accords sur les investissements à l’étranger etc l’UE s’oppose aux USA.

Otages

Voilà un cercle vicieux pas près de s’arrêter: les prises d’otage en Iraq. Lire les analyses de Wretchard:

Et voilà que j’apprends que l’Egypte a versé une rançon pour son diplomate. Le gouvernement iraqien devrait expulser toute la représentation égyptienne présente, ainsi que celle de tout pays traitant avec les terroristes sans son accord, et ne délivrer aucun visa aux ressortissants de ces pays. Pour les Phillippins, ce serait 4.000 personnes qui devraient plier bagage: une grosse perte économique pour un pays qui vit essentiellement de l’export de bras. Concernant les Egyptiens, qu’est-ce que cela peut apporter à l’Iraq qu’ils soient présents ou non ? Le gouvernement iraqien doit faire passer le message: il est souverain.

Help wanted

J’ai reçu pas mal de mails depuis que j’écris ici, et je m’aperçois aujourd’hui que j’ai effacé la plupart d’entre eux au cours de manipulations malheureuses. Si vous m’avez écrit sur lmae@lmae.net, je vous demande si possible de me renvoyer vos messages…

Moore ? Propagande

A peine 15 ans après la fin du communisme, les Polonais savent encore reconnaître de la propagande quand ils y sont confrontés.

Via Instapundit

Médiamenteur

Médiamenteurs:

I was working in a village north of Basra a few weeks ago when news broke of the attack, apparently by Americans, on the Imam Ali shrine. I thought to myself: « That’s it. Tomorrow there will be an uprising that will involve all the southern ‘governates’, and I’ll be trapped here alone. » I couldn’t sleep that night, as I was preparing plan B and plan C to find my way back to Baghdad (I assumed the roads would be blocked when the uprising began). But the next morning kids were walking to school in the regular numbers I see every day, there were many cars in the street, and everything seemed normal. When I got to my clinic, I asked my assistant, Abu Hasan, a local man, about this strange peace. What did he think of the American attack? Abu looked shocked: « Dr Omar, this was a very naive try from Muqtada al-Sadr to drag us into his war. We all know that his fellow thieves are responsible for the attack, we know where he positioned his guns and we know where the Americans were. It can’t be anyone but Muqtada. » Here I got really confused. No uprising? No civil war? The Americans didn’t attack the shrine? Then I realised, because I’d spent several earlier months outside of Iraq, that I’d begun to believe the media.

Comme je le disais, ce qui compte c’est que les Iraqiens eux-mêmes ne croient pas aux mensonges des médias.

Ticket d’entrée

Il y a beaucoup de brouhaha sur l’éventuelle entrée de la Turquie dans l’Union Européenne, sujet sur lequel je n’ai pas d’opinion puisque je souhaite la fin de l’UE, hydre européen incontrôlable, générateur de règlements absurdes et d’impôts massifs (pensez à la PAC et à tous les programmes européens en cours).

La position du gouvernement français sur le sujet est pour le moins claire: pas de Turquie dans l’UE! Ceci dit, voilà le genre de « geste » qui sont à même de faire changer d’avis « la France » (comprenez: les imbéciles avides qui nous « gouvernent »):

ANKARA (Reuters) – La compagnie nationale turque Turkish Airlines (THY) compte acquérir 36 Airbus et 15 Boeing pour répondre à une forte hausse du trafic intérieur.

THY n’a donné aucune indication sur le montant de la commande. Airbus a chiffré sa part à plus de deux milliards de dollars.

Cette annonce coïncide avec la visite en France du Premier ministre turc Tayyip Erdogan, qui avait déclaré mardi soir à des journalistes que les discussions entre Airbus et Turkish Airlines en étaient au « stade terminal ». Un accord préliminaire doit être signé dans la journée à Paris entre l’avionneur européen et la compagnie turque.

Pour les médias turcs, cette décision, qui augmentera de 60% la capacité de THY, est avant tout politique et liée aux efforts d’Erdogan pour convaincre des dirigeants français relativement sceptiques de soutenir Ankara dans sa volonté de joindre l’UE.

Notez comme le gouvernement turc ménage la chêvre et le chou en achetant aussi des Boeing! Notez aussi que c’est « selon les médias turcs », car personne en France n’oserait avancer cette interprétation sacrilège.

Comme chacun sait, « La France » exporte 4 produits: des Airbus, des TGV, des centrales nucléaires et des frégates (voire des chars d’assaut, des avions, bref des armes).
Pour faire avancer le dossier d’entrée dans l’Union Européenne y aura-t-il un diplomate français assez malin pour tenter de vendre une centrale nucléaire à la Turquie, sachant que les TGV en Turquie ne présentent vraiment pas d’intérêt, et que la Turquie est déjà client des USA concernant son armée ?

Wilson et Sandy témoignent à la presse. Lequel ment ? Les deux!

Sur le front médiatique deux évènements énormes ont reçu un écho plus que limité à ce jour en France:

1/ via Instapundit, Sandy Berger, conseiller en sécurité auprès de Clinton a escamoté « sans faire exprès » des notes devant faire l’objet d’une revue par les archivistes (pour une « security clearance »)… Ces notes concernaient Richard Clarke, l’homme qui après avoir servi Clinton en tant que « m. antiterrorisme » pendant 5 ans (96 à 2001), a ensuite écrit un livre pour dire que Bush avait été très léger sur le terrorisme… Il a ensuite été remplacé après le 11/9. Et voilà que Sandy Berger, maintenant au service de Kerry sur la politique étrangère, tente de soustraire des documents à la commission sur le 11/9 ?
Via Associated Press:

Berger’s home and office were searched earlier this year by FBI agents armed with warrants. Some drafts of a sensitive after-action report on the Clinton administration’s handling of al-Qaida terror threats during the December 1999 millennium celebration are still missing.

2/ Joseph Wilson, aka « j’ai pas rencontré saddam faisant son shopping d’uranium au Niger donc Bush est un menteur », est lui aussi dans la merde jusqu’au cou, puisqu’il s’avère que ce n’est pas Bush qui mentait mais bien Wilson. Voir les divers posts sur Instapundit à ce sujet: 1, 2, et ce post, et encore celui-là, et un autre, toujours plus, et pour la route un dernier expliquant les liens entre Kerry et Wilson.

Evidemment ça ferait mal aux journalistes européens de rapporter ces dernier développements. Bush a menti, l’Iraq c’est le chaos, et les USA c’est le pays du mal.

Dry Run

Un dry run, c’est un « tir à blanc » grosso-modo. Et c’est ce que feraient en ce moment des terroristes aux USA.Je ne sais pas vraiment ce qu’il faut en penser. Plutôt sceptique, même si ce genre d’incident est plutôt étrange/dérangeant. Ce qui est vraiment triste, c’est bien de devoir penser au terrorisme d’ailleurs…

Pour tout savoir, lire: Dry Run, part II d’Annie Jacobsen, journaliste au WomensWallStreet, qui lors d’un vol a constaté la présence de 14 moyen-orientaux sur le vol, et devant leur comportement bizarre s’est demandé si elle n’assistait pas à la répétition d’un 11/9 bis.

Bien sûr via l’indispensable Instapundit dont il faut suivre tous les liens.