Monthly Archives: juillet 2007

Si loin…

Il est étrange de savoir qu’on peut s’extraire du monde si facilement… retour au travail dans 4 ou 5 jours.

A bientôt.

Our grand-children

Déclaration de Joe Biden, sénateur Démocrate, lors du débat sur la dernière proposition de loi de défaite:

“We have to get us out of a middle of a civil war” said Sen. Joseph Biden, D-Del., who chairs the Foreign Relations Committee. A political solution must be found “so when we leave Iraq, we don’t just send our children home, we don’t have to send our grandchildren back.”

ce qui donne en français peu ou prou:
« Il faut se barrer au milieu d’une guerre civile, non seulement pour que nos enfants rentrent à la maison, mais [il faut trouver une solution politique] pour que nous n’ayons pas à renvoyer nos petits enfants. »

1/ Réduire une guerre (appelée à tort « contre le terrorisme » sans préciser qu’il est islamique) à une seule bataille (celle d’Iraq), c’est soit
– ignorer le conflit général, avec ses extensions en Thaïlande, en Tchétchénie, au Darfour (où la religion joue un rôle, quasiment jamais mentionné), en Côte d’Ivoire (aussi), en Indonésie, en Afghanistan, en Iraq, en Europe (dans tous les pays, menacés d’actes terroristes), en Israël, en Algérie, en Inde… et sans parler des foyers de l’Arabie Saoudite et de l’Iran!
– être totalement imperméable à l’importance capitale de cette seule bataille d’Iraq dans la conquête des esprits. Le conflit actuel est avant tout de l’ordre intellectuel: il oppose la Civilisation contre l’Obscurantisme, la Soumission (la traduction même du mot « Islam ») contre la liberté (même si les Etats occidentaux la réduisent sans cesse, notamment au travers de ce conflit), l’esclavagisme au nom de Dieu pour Dieu contre l’individu comme fondement de la société.
Dans ce combat, aucune victoire ne sera acquise tant que des médecins musulmans formés et établis en Angleterre ne reconnaîtront pas l’intrinsèque supériorité des valeurs de la société anglaise sur celles dictées par leur religion, en faisant passer au second plan leur religion. Le discours islamiste s’appuie depuis longtemps sur la « décadence » de l’Occident (comme avant eux les communistes). Il trouve dans la faiblesse morale de l’Occident une partie de sa force de conviction: ils préfèrent la vie et nous la mort, ils peuvent être soumis par la peur. Tuez quelques-uns de leurs soldats et ils plient bagage. Tuez quelques-uns de leurs civils et ils élisent le gouvernement qui nous convient. L’Occident est faible. L’Islam est fort, il est le Sens de l’Histoire. Leur donner une nouvelle fois raison ne fera qu’encourager de nouveaux attentats, de nouveaux conflits.

2/ Qui combat dans la « guerre civile » iraqienne ?
Il y a évidemment des parties « locales »: les sunnites contre les shiites, les kurdes (sunnites) contre les autres sunnites. Mais il y a des parties externes: la Syrie, qui laisse entrer en Iraq les jihadistes, l’Iran, qui les finance, les arme, et les entraîne, Al Qaïda avec ses poseurs de bombes fous, ses manuels de torture… sans compter la Turquie qui brûle d’envie d’envahir tout ou partie du Kurdistan iraqien, et les Etats-Unis bien sûr! La bataille d’Iraq n’est pas seulement une guerre civile. Ses impacts vont en cercle concentriques, du peuple iraqien, aux voisins directs, et au monde entier.

3/ Quelle solution politique ?
Les vainqueurs dictent les armistices, pas les vaincus. Partir d’Iraq c’est donner carte blanche aux voisins de l’Iraq sur l’avenir de ce pays. Il ne peut y avoir de solution politique dont les Etats-Unis dicteraient les termes qu’à la condition que les troupes américaines tiennent non seulement l’Iraq mais fassent peser une menace sérieuse et crédible sur l’Iran et la Syrie.

Une seule solution existe pour ne pas avoir à renvoyer de troupes dans un futur quelconque: laisser celles présentes terminer leur travail.

Casus belli

Les preuves de l’implication iranienne en Iraq Sont trop nombreuses pour être ignorées : du soutien fourni à Moqtada Al Sadr (qui fait des allers retours réguliers en Iran) en passant par les livraisons d’armes, de l’entrainement de terroristes quand ce n’est pas tout simplement directement des Pasdarans qui font le boulot, les exemples sont nombreux. Dernier en date:

Iranian missiles aimed at US base found in Iraq
JPost.com Staff, THE JERUSALEM POST Jul. 15, 2007

US armed forces in Iraq uncovered a field containing 50 Iranian-made rocket launchers, all aimed at a US army base, Israel Radio reported.

L’Iran est-il vraiment un pays avec lequel on peut négocier ?

Droits de l’homme façon Hamas

Dans la continuité de l’interview d’Ismaël Haniyeh (cf savoir lire entre les lignes), l’envoyé du Monde Michel Bôle-Richard détaille la loi du Hamas à Gaza:

[…] Ce qui est sûr, c’est que le Hamas a des listes de noms de personnes qui sont arrêtées et interrogées totalement hors du cadre légal, qui n’existe plus. Et qu’il a procédé de façon systématique à la recherche et à la collecte des armes. Le nouveau pouvoir règne en maître absolu sur la bande de Gaza.

Désarmer les opposants éventuels pour s’assurer définitivement le contrôle du territoire, et si besoin est, massacrer plus facilement si le besoin s’en fait sentir. Aucune dictature ne peut supporter des citoyens armés.

Hassan, un ancien membre de la Force 17 du président palestinien Mahmoud Abbas, raconte, exemples à l’appui, comment les forces de sécurité du Hamas se comportent à Khan Younés. « Tous ceux qui ne sont pas avec eux sont contre eux. Alors ils font ce qu’ils veulent. Le 9 juillet, ils sont intervenus dans un mariage car il y avait des chansons du Fatah. Ils ont blessé quatre personnes, en ont embarqué cinq autres et, à la recherche d’armes, ont fouillé cinq maisons. Un voisin a été tué parce qu’il ne voulait pas donner son revolver. Le bureau du Fatah n’a pu être rouvert. Chaque jour, il y a des incidents. C’est la chasse au fatahoui ! »

Ensuite le Hamas interdira de chanter, car c’est islamiquement incorrect… mais déjà les exécutions sommaires donnent le ton: résistez et vous mourrez.

A Gaza, des banderoles jaunes barrent les rues pour souhaiter la bienvenue aux étrangers, dire aux commerçants qu’ils ne seront plus extorqués et que le Hamas est là « pour soutenir les faibles et arrêter les criminels ». Et il est vrai que la sécurité est revenue. Qu’il n’y a plus de tirs ni de barrages et que les habitants profitent de la plage.

Le Hamas rétablira l’ordre, comme les talibans l’ont fait, les soviétiques l’ont fait, les nazis l’ont fait, ou comme Fidel Castro et Kim Jong Il le font. Ce calme, c’est le silence des agneaux.

Le prix des armes a chuté fortement au marché noir. La kalachnikov est passée de 2 500 dollars (1 800 euros) à 250 dollars et le cours des munitions a été divisé par quatre.

L’offre est supérieure à la demande ? Dès lors que seul le Hamas est preneur…

Mercredi 11 juillet, des inconnus ont tenté de faire sauter le mur qui sépare la bande de Gaza de l’Egypte. Le Caire a renforcé sa présence de l’autre côté de la route Philadelphie qui sépare les deux territoires. Certains prédisent un assaut d’habitants désespérés qui voudront sortir de ce qui devenu, plus que jamais, une nasse.

Ce n’est pas la première tentative en ce sens. Les Gazaouis ont voté en masse pour le Hamas, et peut-être le soutiennent-ils encore. Et ils en assumeront collectivement les conséquences. Et comme d’habitude, leurs voisins arabes ne lèveront pas le petit doigt pour leur prêter assistance.

Et après ?

Austin Bay présente 7 scénarios pour l’Iraq post-retrait américain. Froidement il envisage les conséquences, dont celles pour le peuple iraqien.
Mais quand les Démocrates (et certains Républicains) demandent l’abandon de l’Iraq, pensent-ils un instant aux citoyens Iraqiens ? La réponse est non, ci-dessous l’échange entre le sénateur Démocrate Harry Reid et Jack Tapper d’ABC News:

TAPPER: Senator Reid, what do you say to critics who say, « Look, the Senate voted, including two of you up on the stage, to authorize the president to use force in Iraq. Is there not a moral obligation of the United States to make sure that the Iraqi people are safe before the U.S. withdraws »? It’s very clear that withdrawing U.S. troops might make U.S. troops safer, but it won’t necessarily make the Iraqi people safer.

SENATE MAJORITY LEADER HARRY REID, D-NEV: As reported in the news this morning, 69 percent of Iraqis feel they are less safe because of the presence of Americans; 21 percent of the Iraqi people feel they’re safer. That’s pretty clear that American troops who are over there protecting the Shias, the Sunnis and the Kurds — they’re not welcome. That’s the reason that they’re doing a good job of protecting the Shias, Kurds and Sunnis, but they are all trying to kill our soldiers. That is a recipe to bring our troops home. And that’s why the Levin-Reed amendment is so critically important. …It transitions the mission within 120 days, and by the first day of May of next year, our troops will be out of there, our combat troops will be out of there. They will be left to do counterterrorism, training the Iraqis — continuing to train the Iraqis and protecting our resources. That’s what the Iraqi people want and that’s what American people want.

TAPPER: I’m sorry, if I could just follow up very quickly…Do you think the Iraqi people will be safer with U.S. troops out?

REID: It is clear that the Iraqi people don’t want us there. It is clear that there is now a state of chaos in Iraq. And it is up to the Iraqi people to make themselves safe….We can’t do it. It’s time the training wheels come off and they take care of their own country. We have spent billions dollars. We’re now spending $12 billion a month on Iraq. That’s enough. In the last six months of the surge, six months, 600 more dead Americans, $60 billion more of American taxpayers’ money. We, Democrats, unitedly believe that’s enough.

TAPPER: With all due respect, Senator, you didn’t answer my question.

REID: OK. This is not a debate.

TAPPER: Will the Iraqis be safer?

REID: We’re answering questions. (calling on someone else) Yes, young man? Anyone else have a question?

Et après ? La réponse est évidente, l’éluder relève d’une couardise insondable: quand le jour maudit arrive, que vos régimes sont au pouvoir, alors le pays part à la dérive, et puis se lève… le Soleil Noir. Et l’on verra de nouveau cette scène sinistre:

Fall of Saïgon

Savoir lire entre les lignes

Ismaïl Haniyeh, ex premier ministre de « l’Autorité Palestinienne » s’épanche dans Le Monde:

Qu’est-ce qui empêche la libération du caporal israélien Gilad Shalit, enlevé le 25 juin 2006 ?

Nous avons toujours veillé à mettre fin aux souffrances du caporal Shalit et nous donnons plus d’importance à sa libération que les Israéliens eux-mêmes. Mais il ne faut pas oublier qu’il y a 11 000 prisonniers palestiniens incarcérés en Israël qui souffrent de la même manière. Nous avons présenté une liste des détenus à libérer et elle a été refusée. Les Israéliens ne veulent pas répondre aux demandes qui ont été formulées par les partis de la résistance palestinienne.

Veiller à mettre fin aux souffrances du caporal Shalit ? Comparons ce discours à celui de Shalit lui-même (vidéo disponible sur Youtube):

« I’ve gone through a whole year in jail, and my health is still deteriorating and I’m in need of prolonged hospitalization. I regret the lack of interest shown by the Israeli government and the IDF in my case and their lack of response to the demands of the Islamic Brigades »

Shalit est donc en mauvaise santé et elle empire. Il dit avoir besoin d’une hospitalisation prolongée. Par « mettre fin à ses souffrances » faut-il comprendre « tuer à petit feu » ? Notez que la Croix Rouge, malgré ses demandes répétées, n’a jamais eu accès à Shalit, première violation des fameuses conventions de Genève, et que faire une vidéo de Shalit et la rendre publique en constitue une deuxième. Mais seuls les Etats civilisés appliquent les lois de la guerre, n’est-ce pas ?

Mais le chef terroriste n’est pas au bout de ses griefs:

Après la libération du journaliste de la BBC Alan Johnston, est-ce que vous avez été déçu par les réactions de la communauté internationale, notamment des Européens ?

Tout d’abord, la position des Européens est décevante, que ce soit avec ou sans la libération de Johnston. Le vrai problème est celui de l’occupation et de la souffrance du peuple palestinien. C’est la première fois dans l’histoire que la communauté internationale soutient l’occupant contre l’occupé. La décision européenne correspond à un aveuglement.

Le vrai problème est celui de l’occupation… mais laquelle ? Gaza est « libre » depuis septembre 2005. Alors de quelle occupation s’agit-il ?

Et Haniyeh embraye:

Ce que nous avons fait pour la libération de Johnston correspond à nos principes, à nos traditions et à nos convictions. Dès le début, nous avons dit que cet enlèvement contribuait à salir l’image et la cause palestinienne. C’est pour cela qu’il fallait y mettre fin sans attendre une récompense politique.

La libération d’Alan Johnston n’a rien à voir avec une quelconque tradition, des principes ou autres. La tradition du Hamas ce sont les attentats suicides, les roquettes tirées sur les civils, ne pas respecter la convention de Genève (cf le traitement de Gilad Shalit), tuer ses opposants en les jetant du haut d’immeubles… Libérer Johnston était impératif dès lors qu’il n’était plus utile: son maintien en captivité démontrait le peu d’autorité de l’Autorité Palestinienne, et « salissait » l’image des « pauvres victimes de l’occupation ».

L’interview continue:

Est-ce que le Hamas n’a pas commis une erreur en prenant le pouvoir à Gaza et en ruinant les efforts du gouvernement d’union nationale ?
Nous avons toujours été en faveur d’un gouvernement d’union nationale, même avant sa formation. Mais il y a également toujours eu, au sein du Fatah, un courant opposé à un partenariat politique et qui n’a jamais accepté les résultats des élections du 25 janvier 2006. Son comportement a démontré qu’il était allié avec des éléments extérieurs qui lui ont fourni des armes et de l’argent.

Cette faction planifiait un coup d’Etat contre la légitimité palestinienne. Le soutien venait d’Israël et des Etats-Unis. Ce courant palestinien avait déjà essayé de déstabiliser le gouvernement directement issu des élections avec les mêmes acteurs. En résumé, le gouvernement d’union nationale n’est pas responsable de ce qui s’est passé. Il y avait une situation d’urgence et nous y avons répondu.

Petite justification du coup d’Etat (oh pardon, il n’y a pas d’Etat palestinien, ce sont des territoires occupés:

Mais cela ne signifie-t-il pas la fin de l’Etat palestinien comprenant la bande de Gaza et la Cisjordanie ?
Il faut voir la réalité en face. Voilà quinze ans que l’on attend la création de l’Etat palestinien, qui n’existe toujours pas.

Ils attendent la création de l’Etat palestinien ? Et pourquoi n’ont-ils pas plutôt travaillé à son édification pendant tout ce temps ? Par exemple en écrivant une Constitution, en réfléchissant à des institutions judiciaires stables, à rédiger des lois permettant aux palestiniens de vivre en paix et en prospérité, etc ?

Haniyeh livre aussi une autre perle:

Avant de dire que quelque chose a disparu, il faut qu’il ait existé.

Tiens donc! La Palestine n’a jamais existé ? De l’aveu même du dirigeant du Hamas!
Et il continue:

Le Hamas s’est toujours battu pour la création de l’Etat palestinien. Il s’est toujours battu contre la corruption et il a toujours lutté contre l’occupant. Le comportement du Hamas a toujours été motivé par cet objectif et par rien d’autre. La bande de Gaza est pour tout le peuple palestinien. Ce n’est pas la propriété du Hamas et le peuple de Gaza fait partie du peuple palestinien. Nous n’acceptons pas la séparation.

Et quel devrait être le contenu de cet Etat palestinien ? A part la lutte contre la corruption, quelles devraient être les priorités d’un Etat palestinien ? Une économie prospère ? Des droits pour les citoyens ? Non, l’objectif du Hamas est (et « a toujours été ») de « lutter contre l’occupant ». Même quand l’occupant est parti, comme à Gaza. Ca n’empêche pourtant pas ce brave Haniyeh de prétendre oeuvrer pour les « palestiniens »:

Voulez-vous créer un Etat islamique ?
Nous ne voulons pas créer un émirat islamique. Ce n’est pas vrai, ce sont de fausses accusations.

Vous n’avez qu’à aller voir dans les rues de Gaza. La vie n’a pas changé. Nous avons renforcé la sécurité, les libertés personnelles. Nous sommes en faveur des droits de l’homme.

Sauf que la création d’un Etat islamique est écrit noir sur blanc dans la charte du Hamas, et que si le mot République n’y figure pas c’est évidemment parce que l’Etat islamique ne sera pas une république mais bien un émirat…
Quant aux délires sur les droits de l’homme, on en reparlera le jour où une gay pride sera organisée à Gaza.

Mahmoud Abbas a déclaré qu’il « n’ouvrirait jamais le moindre dialogue » avec le Hamas ?
Nous sommes pour le dialogue car c’est la seule solution. Nous ne fixons aucune condition. Abou Mazen a parlé de façon précipitée. Il sait très bien que la reconnaissance de nos droits légitimes ne se fera que s’il y a l’union et l’union se fait à travers le dialogue.

Le Hamas ne fixe aucune condition au dialogue, du moment qu’ils tiennent le fusil! Discours à destination des occidentaux crédules!

La bande de Gaza est une prison à ciel ouvert. Que comptez-vous faire pour que les points de passage soient à nouveau ouverts ?

Alors là il faut s’arrêter un instant sur la question du journaliste. Il pourrait dire « Gaza est soumis à un quasi-blocus » ou « Israël impose la fermeture des frontières de Gaza », mais non: Gaza est une prison! Le choix du terme n’est pas innocent: après avoir été « occupés », voilà que les palestiniens vont devenir « prisonniers ». Prisonniers ou otages ? Toutes les restrictions imposées sur la bande de Gaza sont consécutives à la prise de pouvoir du Hamas. Si les gazaouis soutiennent le Hamas, ils doivent en assumer les conséquences.

Il y a un proverbe arabe qui dit : « Il m’a frappé, ensuite il a pleuré, et après il est allé porter plainte contre moi. » Gaza est bouclé depuis sept ans, depuis le début de la (seconde) Intifada. La situation n’a fait que se dégrader. Elle a empiré après les élections de janvier 2006. Nous sommes face à un embargo aérien, terrestre et maritime. En Cisjordanie, c’est à peu près la même chose. La réalité est que le peuple palestinien est enfermé par l’occupant. Et cela, ce n’est pas la faute du Hamas. Toutes les accusations à notre encontre ne servent en fait qu’à masquer la réalité.

Bien évidemment, tout est la faute de l’occupant, rien n’est de la faute de Yasser Arafat et ses sbires, initiateurs de la seconde intifada.

Et le meilleur est pour la fin:

Est-ce que vous pensez toujours à un Etat palestinien dans les frontières de 1967 ?
Notre position est toujours la même. Un Etat palestinien dans les frontières d’avant la guerre de 1967 avec Jérusalem-Est comme capitale. C’est notre objectif, avec ensuite une trêve de longue durée avec Israël.

Discours destiné à perdre les naïfs: la charte du Hamas est claire à cet égard, l’objectif final du Hamas est d’établir un Etat islamique sur tout le territoire d’Israël. Qu’Haniyeh évoque une hudna est donc risible: les trêves islamiques sont avant tout destinées à réorganiser ses propres forces en vue de la prochaine bataille, pour ne pas être annihilés devant un ennemi plus puissant. Le Hamas compte donc sur la restreinte d’Israël pour ne pas être écrasé, en appelle donc à une « trêve » (qui de toute façon ne serait pas respectée par des groupuscules étrangement laissés libres d’agir à leur guise), et pourrait à la manière du Hezbollah importer des roquettes plus efficaces, des missiles sol-air, antichars, des armes automatiques… le tout avant de recommencer à attaquer Israël avec un arsenal renouvelé.

Tout est dans le titre

Sur Le Monde aujourd’hui, tiré du fil d’information de Reuters:

Washington craint une riposte spectaculaire d’Al Qaïda en Irak

Le mot-clé est bien sûr « craint ». Quand on prend la peine de lire la brève, le son de cloche est différent:

L’armée américaine s’attend à ce que la branche irakienne d’Al Qaïda réplique par des « attaques spectaculaires » à l’offensive de vaste ampleur menée à Bagdad et dans ses environs qui a fortement mis à mal son organisation, déclare un porte-parole militaire.

[…]

« Au cours des deux derniers mois, nos efforts collectifs contre la direction d’Al Qaïda ont commencé à perturber leurs réseaux et leurs repaires », a dit le porte-parole lors d’une conférence de presse. »Nous nous attendons véritablement à ce que les activistes d’Al Qaïda en Irak ripostent et organisent des attaques spectaculaires pour rétablir leur autorité », a-t-il ajouté.

Le week-end dernier a été particulièrement meurtrier: 250 personnes ont trouvé la mort dans diverses attaques à travers le pays. Un attentat au camion piégé à Touz Khourmato dans le nord de l’Irak a notamment fait 150 morts. Les autorités irakiennes ont accusé le groupe radical sunnite d’en être à l’origine.

Washington accuse Al Qaïda d’être responsable de la plupart des attentats à la voiture piégée en Irak, affirmant que l’organisation a pour objectif de provoquer une guerre civile entre la minorité sunnite et chiite.

Premièrement ce n’est pas Washington qui « craint » les attaques, mais les généraux sur place. Nul doute que les Démocrates seraient ravis d’attaques massives, d’attentats meurtriers, ainsi que leurs alliés médiatiques. Ils pourraient ainsi faire tourner leur compteur macabre du « nombre de soldats américains tués depuis le début du conflit », et demander le retrait total et immédiat des troupes devant le « nouveau désastre », « l’aggravation constante » de la situation, « l’échec patent de la politique de Bush »…

Deuxièmement les généraux ne craignent pas les attaques: ils les anticipent. Ils se donnent donc les moyens d’y répondre, ils s’y préparent activement.

Troisièmement si ces attaques ont lieu c’est en réaction à l’offensive américaine. L’armée américaine met une râclée aux jihadistes. Ceux-ci perdent du terrain, des hommes, des places fortes, des caches d’armes…

En fait, Al Qaeda va tenter un « Têt« .

Changement de cap

Passage de Nucleus CMS à WordPress (plus répandu, plus simple à maintenir, configurer), petit changement de thème (mais je devrais rendre tout ça plus « conforme » à ce qui existait).

J’ai devant moi quasiment 2 mois de vacances (mais non je ne suis pas fonctionnaire, juste… chanceux), donc j’espère avoir le temps de remettre de l’ordre dans les affaires de LMAE (première étape franchie en tout cas), et de me remettre à écrire.

Si vous souhaitez me joindre, n’hésitez pas à m’envoyer un mail.

A bientôt