Monthly Archives: septembre 2005

Un mois plus tard

Article absurde dans Le Monde sur les derniers développements à Gaza. Rappel des faits: les crétins du Hamas jouent avec des munitions chargées au milieu d’une foule venue les acclamer. Ce qui devait arriver arriva: BOUM. 16 à 20 morts, selon les sources. Le Hamas blâme donc ses artificiers ? Non, le Hamas accuse Israël et envoie des roquettes sur les villes israëliennes à proximité. Tsahal riposte, éliminant quelques terroristes définitivement, et en embarquant plusieurs dizaines d’autres lors d’incursions dans Gaza. Pendant ce temps Abou Mazen blâme lui aussi Israël, qui ne met pas assez de bonne volonté et ne respecte pas « la trêve » (laquelle, on ne sait pas).
Et voilà comment Le Monde relate les évènements:

Tsahal poursuit ses raids, le Hamas annonce l’arrêt des tirs contre Israël
L’armée israélienne a poursuivi, lundi 26 septembre, ses raids dans la bande de Gaza, bien que le Hamas ait annoncé la fin de ses tirs de roquettes artisanales en direction du sud de l’Etat juif.

En gros le Hamas a épuisé son stock de roquettes, donc il est hors de question de riposter, de buter les criminels, de détruire leurs caches, les fabriques d’armes, et d’exploser leurs maisons.

Quatre cibles au moins ont été visées dans la nuit. Des hélicoptères israéliens ont tiré des roquettes sur la ville de Gaza et sur Khan Younès dans le sud de la bande de Gaza. A Khan Younès, un bâtiment appartenant à l’Autorité palestinienne a été touché par trois roquettes. Un porte-parole de l’armée israélienne a indiqué que des avions avaient attaqué une route près de Beit Hanoun, dans le nord de la bande de Gaza, « empruntée par les terroristes pour rejoindre les secteurs à partir desquels ils tirent des roquettes vers Israël ». Il a également fait état d’une deuxième attaque qui a visé quatre installations utilisées par des « organisations terroristes pour stocker des armes » à Khan Younès et Rafah, dans le sud de la bande de Gaza. « L’armée israélienne continuera à agir avec détermination en vue de défendre la population israélienne », a également prévenu le porte-parole.

Opération militaire: on détruit les voies de communication de l’ennemi, on détruit son outil de production d’armes, et on envoit un message à l’Autorité Palestinienne sous forme explosive: coopérez avec nous plutôt qu’avec eux.

Selon les autorités israéliennes, Tsahal a arrêté 50 activistes palestiniens recherchés, membres du Hamas et du Djihad islamique, les deux principaux mouvements islamistes, durant la nuit de dimanche à lundi, en Cisjordanie. Ces arrestations ont eu lieu au lendemain d’un premier coup de filet au cours duquel 207 activistes ont été arrêtés dans différentes localités de Cisjordanie. Parmi les personnes arrêtées depuis dimanche, figurent des responsables politiques et militaires du Hamas, dont le cheikh Hassan Youssef, considéré comme un de ses principaux dirigeants en Cisjordanie.

Arrestations de terroristes, dont des chefs visiblement connus et identifiés d’Israël, qui je suis certain se ferait un plaisir de fournir la liste à Abou Mazen et son « Autorité », mais qui préfère les laisser courir les rues…

Dimanche soir, Mahmoud Al-Zahar, l’un des principaux dirigeants du Hamas, a annoncé que son organisation allait mettre fin aux tirs de roquettes contre le territoire israélien. « Le mouvement décrète la fin de ses opérations contre l’occupant israélien à partir de la bande de Gaza, qui sont intervenues ces dernières heures (…) en représailles aux attaques de l’ennemi », a-t-il déclaré à la presse. Il a ajouté qu’à la demande du président de l’Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas, son mouvement allait continuer à respecter la trêve conclue au début de l’année.

Arrêt des opérations en représailles aux attaques de l’ennemi. Notez le vocabulaire: Israël est encore « l’occupant ». Et il annonce qu’il respecte la trêve ? Celle qu’il a rompue en lançant des roquettes sur Israël ? Quelle blague.

Les Comités de résistance populaires et les Brigades des martyrs d’Al-Aqsa ont, en revanche, tiré plusieurs roquettes après la conférence de presse de M. Al-Zahar.Le Djihad islamique a, quant à lui, menacé de rompre la trêve après la mort de Mohamed Al-Cheikh Khalil, présenté comme l’un des « plus hauts commandants » de l’organisation, victime dimanche de l’un des nombreux raids menés dans la bande de Gaza. Son adjoint est également mort et quatre autres personnes ont été blessées.

Elimination de crapules: bien.

Tsahal multiplie les opérations depuis la volée de roquettes artisanales tirée vendredi en représailles à la mort de 16 personnes lors d’un rassemblement du Hamas. Contesté au sein de sa propre formation par les opposants au retrait de la bande de Gaza, achevé le 12 septembre, le premier ministre israélien, Ariel Sharon, a prévenu que tous les moyens seraient mis en œuvre pour « frapper les terroristes ». Son cabinet restreint de sécurité avait déjà décidé la veille de renouer avec la politique d' »assassinats ciblés ».

Ah quand même: on sait ce qui a provoqué les opérations israëliennes: «  la volée de roquettes artisanales tirée vendredi en représailles à la mort de 16 personnes lors d’un rassemblement du Hamas« . Mais Le Monde oublie l’essentiel: les 16 personnes ne sont pas mortes dans une bousculade, de la foudre, de noyade, d’intoxication alimentaire ou je ne sais quoi: ils sont morts parce que le Hamas joue avec ses explosifs au milieu d’une foule venue les applaudir.

Bref ces évènements sont conformes aux prévisions: Israël a maintenant les coudées franches pour régler le problème du terrorisme à Gaza. Reste à savoir si l’Autorité Palestinienne préfère laisser le pouvoir au Hamas ou coopérer très discrètement avec Israël (quitte à blâmer Israël pour tout et n’importe quoi, comme ils savent le faire) et reprendre le contrôle de Gaza. C’est le test pour l’Autorité Palestinienne. S’ils en sont incapables à Gaza, il n’y a aucune raison qu’ils puissent le faire ailleurs. Sharon a mis les « responsables » palestiniens en face de leurs responsabilités. Sont-ils prêts à les prendre ?

Rayon « je vous avais prévenu »

J’écrivais hier ou avant hier:

Pourquoi Gaza se transformerait en prison ? Pourquoi l’Egypte bloquerait la frontière ? C’est simple: l’Egypte bloquera la frontière pour les mêmes raisons qu’Israël. Le gouvernement égyptien n’a pas envie d’une déferlante islamiste au Caire, pas plus qu’Israël.

et aujourd’hui je lis sur Littlegreenfootballs.com:

Militants from Hamas cleared an area before setting off explosives that blew away a section of the wall. Palestinian security officers present did nothing to prevent them. A local Hamas commander warned them not to try to intervene, the AFP news agency reported.

Les « militants » (lisez: terroristes) du Hamas ont fait sauter la frontière entre l’Egypte et Gaza. Et après on pourra écouter la longue complainte d’Abu Mazen sur l’occupation continue d’Israël, de qui l’ont peut dire « quand y en a plus y en a encore »!
Ils sont tellement prévisibles ces Palestiniens… Et pourquoi le Hamas s’empresse-t-il d’ouvrir la frontière ? Vous pensez que c’est pour pouvoir exporter des légumes frais ? Tout faux, c’est pour importer des armes!

Militarisation de la Chine

Je disais il y a quelques temps que l’attitude globale de la Chine était menaçante. Certains prétendent que ce n’est pas le cas. Mais lisent-ils autre chose que Libération ? Ils devraient se renseigner un peu:

However, the close military ties between Moscow and Beijing are continuing with the reported purchase of a massive military airlift fleet from Russia. The Russian news service Novosti reported that China and Russia are in talks on a possible deal to sell as many as 30 IL-76 Candid transport planes and an unknown number of IL-78 Midas tankers to the People’s Liberation Army Air Force (PLAAF)

Extrait d’un article de Newsmax sur le programme militaire spatial chinois, en pleine expansion: la Chine acquiert peu à peu tous les systèmes d’armes globaux. Et la rumeur dit que l’Armée Chinoise veut se doter de portes-avions…

Patience

Americans seem to have shifted their focus away from Iraq and terrorist threats to issues at home. For the first time since the Sept. 11, 2001, terrorist attacks on the United States four years ago, a majority of Americans responding to a poll by the Pew Research Center last week said it is more important for the president to focus on domestic policy than the War on Terror.

(source: Fox News)
La guerre menée contre les terroristes dure encore, et la victoire ne passe pas par les armes: la victoire sera idéologique. Il s’agit de convaincre tous ceux tentés par l’Islam de Ben Laden qu’ils ne gagneront jamais par les armes, et de convaincre tous les indécis qu’ils seront mieux sous des régimes démocratiques, libéraux, que sous des dictatures théocratiques.
A cet égard, l’Iraq est un modèle. Si les terroristes gagnent, ils montreront aux indécis que les Etats-Unis et l’Occident en général ne peuvent pas leur résister. Si les Etats-Unis gagnent, ils montreront à la fois leur puissance militaire, leur résolution et la force de séduction des idées libérales.
Evidemment, il aurait été plus facile de réduire en cendres radioactives plusieurs grandes capitales musulmanes. Plus rapide aussi. Moins coûteux en vies américaines. Moins coûteux financièrement aussi, dans un premier temps, que de libérer l’Iraq. George W Bush est un homme courageux, et dans les jours mêmes qui ont suivi le 11 Septembre 2001 il a pris des décisions qui marquent le Monde entier aujourd’hui. Il a choisi le chemin le plus difficile, le plus coûteux. Mais c’est le seul qui puisse amener la paix à long terme. Patience.

Gaza pillée II

Je lis sur Captain’s quarters que les serres détruites et pillées par les Palestiniens avaient été rachetées aux colons par des donateurs juifs Américains:

American Jewish donors had bought more than 3,000 greenhouses from Israeli settlers in Gaza for $14 million last month and transferred them to the Palestinian Authority. Former World Bank President James Wolfensohn, who brokered the deal, put up $500,000 of his own cash.

Vraiment terrible ce qu’ils s’auto-infligent. J’en viendrais presque à les plaindre.

La vraie question

J’apprécie beaucoup Christian Michel, pour certains de ses textes, mais malheureusement il y en a d’autres à la limite du soutenable comme celui publié dans Québécois Libre, intitulé sur le droit des Juifs d’occuper la Palestine.
Rien que le titre mériterait un article à lui seul: il pose implicitement une question: les Juifs ont-ils le droit d’occuper la Palestine ?
Il y aurait donc une réponse, et telle qu’est formulée la question, la réponse est oui ou non.
La question porte sur le droit: les Juifs auraient donc des droits spécifiques, différents de ceux des autres. Un auteur libéral qui se respecte parle des droits individuels, et non pas collectifs. Les droits collectifs n’existent que pour les socialistes, qui découpent la population en « classes », lesquelles ont des « droits » différents. Les racistes considèrent aussi des droits collectifs, et leur classification s’appuie sur la couleur. Il y a aussi les islamistes, pour qui la religion fait office de critère…
l’auteur parle de « Palestine » et pas d’Israël: il adopte le vocabulaire du Hamas, du Fatah, du Jihad Islamique. Palestine pour eux, et on ne le répétèra jamais assez, veut dire: des rives du Jourdain à celles de la Méditerrannée. Israël n’existe pas dans leur vision.
et enfin il y a évidemment le terme « occuper ». Cohabiter dans un espace défini avec une autre population ne veut pas dire « occuper ». Résister à l’épuration ethno-religieuse que voudrait faire subir aux Juifs les diverses factions terroristes n’est pas « occuper ». Mais pour Christian Michel, il semblerait que oui.

Passons maintenant au reste de l’article:

La légitimité que revendique l’État d’Israël à occuper la Palestine se fonde sur cinq types d’arguments. J’essaierai de les résumer le plus fidèlement possible ici, puis de les commenter un par un.

L’Etat d’Israël occupe la Palestine ? L’Etat d’Israël est un Etat légitime, enfin, si tant est qu’on puisse reconnaître une légitimité à un Etat (ce qui pour un libertarien n’est pas évident, loin de là). Mais dans un raisonnement « strictement libéral » on parlerait du droit individuel de chaque Juif (ou autre) de se trouver à un endroit X. On parlerait de droit de propriété, de premier arrivant, d’achat et de vente de terrains. Occuper serait un terme réservé aux voleurs.

Viennent ensuite les 5 arguments, et là je dois dire qu’heureusement il y a du mieux:

1. L’argument du niveau plus élevé de civilisation

Je résume pour ceux qui ne le connaissent pas: il se fonde sur le fait que celui qui fait un meilleur usage qu’un autre d’une ressource aurait un droit à cette ressource. Ainsi si un supermarché pourrait faire plus de chiffre s’il se servait de votre maison comme annexe aurait le droit de vous mettre dehors et de vous remplacer. Ou comme le dit Christian Michel les Blancs auraient le droit de coloniser l’Afrique puisqu’ils en font un « meilleur usage ». A ce compte là vous justifiez bientôt l’esclavage, et cet argument est bien sûr à rejeter avec le plus de force possible.

2. L’argument de la mauvaise conscience:
Le peuple juif a tant souffert qu’il a mérité enfin un pays. Les Occidentaux, qui ont persécuté les Juifs au moins sporadiquement pendant des siècles, leur doivent un soutien inconditionnel à titre de réparation.
L’argument serait plus valable, me semble-t-il, si les Juifs réclamaient un archipel d’États souverains entre la Volga et la Tamise, sur le principe du « persécuteur/payeur ». La question d’une génération d’innocents expiant les fautes de leurs ancêtres soulève de toute façon d’immenses problèmes éthiques, mais ce qui est clair, en revanche, est que les Palestiniens, peu coupables d’agressions au cours des siècles contre la petite minorité juive qui demeurait dans le pays, n’ont pas à payer pour les crimes des Européens.

Encore une fois l’argument est fallacieux, ce que montre Christian Michel, puisqu’il s’appuie sur plusieurs prémisses absurdes:

  • qu’il y aurait une responsabilité collective
  • et encore mieux:

  • que cette responsabilité se transmet de génération en génération!

3. L’argument du sanctuaire

Encore un argument débile avec force par Christian Michel: en gros il s’agit de dire qu’un « peuple » peut être « indépendant » et que cela serait une garantie de sécurité. Ce n’est ni une condition suffisante, ni une condition nécessaire à la sécurité d’un peuple. Dans l’Histoire il existe un tas d’exemples de peuples divers ayant choisi de se mettre sous protection d’empires plus puissants, garantissant eux sécurité et souvent prospérité au sein d’un marché vaste et ouvert. Pensez donc à tous les territoires sous protectorat lors des colonisations, à la pax romana, à l’empire chinois…
Malheureusement Christian Michel n’en reste pas là: il tente d’enfoncer le clou et s’empêtre dans les mensonges de la propagande palestinienne:

. La revendication du peuple juif est singulière, cependant, en ce qu’elle ne réclame pas la sécession d’un territoire qui serait déjà le sien, mais l’envahissement d’un territoire déjà occupé par d’autres.

Il n’y avait aucun Juif en « Palestine » avant 1947 ? Il n’y avait pas de kibboutz ? Pas de sionistes non plus ? Pas de Juifs religieux ? Ils ont été parachutés en 47, d’un coup ? Bien sûr que non… il y avait des Juifs et des Arabes en Palestine, et d’ailleurs (et il faudrait pour ça que je fouille mes archives) les terres à l’époque étaient quasi-vides: personne ne voulait s’y installer, et le nombre d’habitants au km² était ridiculement faible. Bref il n’y avait pas de concurrence pour des terres arides et sèches. Et avant 47 à part le terrorisme juif envers les forces britanniques (oui, les premiers terroristes en Israël étaient Juifs!), les Juifs n’ont pas utilisé la force envers les populations arabes! Ils n’ont donc pas envahi le territoire palestinien.
Et il ajoute ensuite:

Les Juifs voulaient un État en 1946 pour y être en sûreté et ne plus dépendre de la bonne volonté de gouvernements étrangers. Le paradoxe aujourd’hui est que les Juifs sont en sûreté partout dans le monde, sauf en Israël, et la survie de cet État dépend entièrement de la bonne volonté de ses amis étrangers.

Il faut savoir que les aides militaires à Israël sont largement compensées par des aides semblables à ses ennemis, comme l’Egypte (2 milliards de dollars/an, des formations militaires, du matériel militaire récent), à l’Arabie Saoudite (pas en cash mais là encore en formation militaire et équipement)… Israël dépend donc partiellement de l’aide américaine.
Reste un autre élément: les Juifs sont-ils plus en sûreté en Israël qu’ailleurs ? Il est évident qu’entourés de fanatiques sanguinaires Israël est un territoire difficile à défendre, mais il est certain que des mesures comme la barrière de sécurité et les opérations militaires ont permis de rétablir un niveau de sécurité bien plus élevé qu’il ne l’était quand Christian Michel a écrit son article en 2002. Et les Juifs en Israël sont toujours plus en sécurité que les Juifs dans les pays aux alentours, enfin, ceux qui restent, car ils ont été massivement, et silencieusement expulsés de chez eux, réfugiés que personne ne compte…

4. L’argument historique

Un autre argument bien battu en brèche par CM: ce n’est pas parce qu’il y a eu un Etat d’Israël il y a 2000 ans qu’il doit automatiquement y en avoir un aujourd’hui, mais c’est une pièce au dossier quand il s’agit de légitimer une présence juive (donc un « droit à occuper ») le territoire israëlien.
Le dernier argument est du même acabit:

5. L’argument de la Terre Promise

Il faudrait accepter que le Droit soit issu de principes religieux pour accepter un tel argument. A rejeter d’un geste de la main, sans plus y penser: à ce compte là le Coran est plus récent, et il donne la Terre entière aux islamistes.

Christain Michel se demande alors pourquoi les Palestiniens n’ont pas obtenu gain de cause:

Arafat n’a pas compris que le conflit ne pouvait être résolu en sa faveur que si l’opinion publique mondiale lâchait Israël. Au concours du meilleur martyr, les Palestiniens avaient toutes les cartes devant un peuple juif devenu « sûr de lui et dominateur », selon le mot de De Gaulle. À chaque scandaleuse provocation israélienne (mépris des décisions de l’ONU; continuation des implantations dans les territoires occupés, même après les accords d’Oslo; marche de Sharon sur le Mont du Temple…), les Palestiniens pouvaient répondre par des encerclements pacifiques de colonies, des marches au flambeau sur Jérusalem, des manifestations de femmes et d’enfants devant les tanks de Tsahal et les caméras de CNN.

Première erreur: l’opinion publique mondiale est très largement en défaveur d’Israël, à commencer par le milliard de Musulmans, la bonne majorité des Européens, des Russes. Les autres n’en ont que faire de ces histoires moyen-orientales, et le gouvernement chinois s’intéresse plus au pétrole qu’aux histoires de conflits millénaires, et donc penche plus du côté arabe que juif. L’opinion publique mondiale ne peut donc pas « lâcher Israël » car cela fait des décennies qu’elle est contre Israël.
Seconde erreur: reprendre le mot de De Gaulle. On a fait un procès à Le Pen pour « Durafour crématoire », et le mot de De Gaulle mériterait bien quelques explications.
Troisième erreur: les provocations israëliennes. Lesquelles ? Celle d’exister, comme en 1948 ? Comme en 56 ? Comme en 67 ? Comme en 73 ? Ca en fait toute une série de guerres… Ok, Israël a démarré celles de 56 et 67. C’est vrai. C’est un fait. Mais il faut savoir reconnaître aussi que le fait qu’il n’y ait pas de guerre en cours ne signifie pas pour autant pas d’hostilités. Les attaques terroristes venant de Gaza avant 67 étaient quotidiennes et meurtrières et c’est pour s’en prémunir qu’Israël a déclenché la guerre ouverte. [voir sur le conflit de 67 le commentaire de Hunden]
L’accusation de provocation à l’encontre d’Ariel Sharon est risible: Arafat préparait la 2nde intifadah depuis un moment et n’attendait qu’un prétexte.

Alors, Israël n’a donc aucune légitimité mais les Palestiniens ont dilapidé la leur ? C’est la conclusion que tire Christian Michel:

Les Palestiniens ont préféré se donner le mauvais rôle. Avec un dossier juridique et moral en béton, ils ont perdu leur procès. Pendant longtemps, j’épousais leur cause. Je pense aujourd’hui qu’elle ne mérite plus d’être défendue. Ils perdront une terre que leurs dirigeants n’ont pas su leur garder.

Mais il pose depuis le début une mauvaise question: il n’y pas de droit à un peuple d’occuper une quelconque terre: il n’y a pas de droits collectifs et c’est la question même qui est à rejeter.
Les Juifs ont le droit de résider où ils ont acheté des terres et vivent en paix avec leurs voisins. Israël est en ce moment même une terre multi-religieuse, où se cotoient des musulmans, des juifs et des chrétiens. Ce n’est pas le cas dans les territoires sous contrôle de l’Autorité Palestinienne, où des Juifs il n’y en a pas, et où les Chrétiens sont en voie de disparition. Il est donc parfaitement possible, comme le démontre tous les jours Israël de cohabiter.
Et si les « provocations israëliennes » n’ont jamais rencontré de réponses pacifiques, c’est parce que les leaders palestiniens sont motivés par la haine. Et si ce n’était pas le cas, s’ils aimaient plus leurs enfants qu’ils ne haïssent les Juifs il n’y aurait pas de problème, il n’y en aurait jamais eu. La vraie question n’est donc pas celle du droit ou non d’un peuple à exclure un autre d’une terre, mais celle de la volonté de vivre en paix sur le même territoire, largement assez vaste pour tous. Quand les Palestiniens vont-ils abandonner leur culte de la mort et apprendre à vivre en paix avec leurs voisins pacifiques ?

Gaza pillée

Ah sacrés Palestiniens… alors que l’Autorité Palestinienne montre soit son incapacité à faire régner l’ordre soit son accord avec les destructions de synagogues, un autre « drame » est en train de se jouer (cf Little Green Footballs):

“These greenhouses are for the Palestinian people,” he said. “We don’t want anyone to touch or harm anything that can be useful for our people.”

Just minutes away, crowds of looters in the Gadid settlement overwhelmed hundreds of guards trying to protect the greenhouses. Guards acknowledged that in many cases, they were unable to stop the looting.

“They are taking plastic sheeting, they are taking hoses, they are taking anything they can get their hands on,” said Hamza Judeh, a Palestinian policeman.

Ceci confirme que:
1/ si il y avait eu une volonté de la part de l’Autorité Palestinienne de sauvegarder quoi que ce soit elle était vaine et illusoire, tant est démontrée l’impuissance de cette « Autorité »
2/ la stupidité des pillards semble sans limites
3/ les Israëliens, contrairement à ce qui était dit dans Le Monde hier (cf Gaza occupé):

Les Israéliens abandonnent derrière eux d’immenses champs de ruines, des millions de mètres cubes de gravats, des kilomètres de routes défoncées et de rares bâtiments publics encore intacts. L’idée initiale consistait à ne rien laisser sur place qui puisse être saisi ou vandalisé par les Palestiniens.

n’ont pas détruit les infrastructures, et parmi les plus fragiles donc les plus faciles à détruire les serres!
J’espère que les Palestiniens aiment le sable car il risque d’être leur seule nourriture…

Gaza occupé

Au tour du Monde de traiter le retrait de Tsahal de Gaza, et donc mon tour de le commenter:

Dès les premiers mouvements de troupes, peu après minuit, des centaines de Palestiniens, principalement des militants issus des différentes factions politiques et militaires, ont débordé les forces de l’ordre palestiniennes censées contrôler l’accès aux terres évacuées et ont envahi ce qui reste des anciennes colonies.

Comme je le disais précédemment, l’Autorité Palestinienne n’a encore rien d’un Etat, si ce n’est des politiciens corrompus.

S’exprimant de Gaza, où il est installé depuis plusieurs semaines, le chef de l’Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas, a affirmé que ce retrait représentait « un jour de joie comme le peuple palestinien n’en a pas connu depuis un siècle »

Et pour cause, puisqu’il y a un siècle il n’y avait pas de peuple palestinien: les Palestiniens ont été inventés il y a 38 ans. Avant on les appelait des Jordaniens, ou des Egyptiens.

Les Israéliens abandonnent derrière eux d’immenses champs de ruines, des millions de mètres cubes de gravats, des kilomètres de routes défoncées et de rares bâtiments publics encore intacts. L’idée initiale consistait à ne rien laisser sur place qui puisse être saisi ou vandalisé par les Palestiniens.

Les Israëliens sont d’horribles vandales, ils auraient bien sûr du laisser toutes les structures debout. Mais c’est un mensonge, car il suffit de regarder les images pour voir que les immeubles sont toujours là. Et certaines maisons ont été détruites sur la demande de l’Autorité Palestinienne car celle-ci prévoit de construire des immeubles au lieu des maisons individuelles. D’ailleurs on peut lire dans le même article:

Quelques minutes après le départ des soldats israéliens, un drapeau palestinien flottait sur l’ancien quartier général de l’armée israélienne, situé dans l’ancienne colonie de Neve Dekalim. Le bâtiment va devenir le siège des forces de sécurité de la bande de Gaza.

Comme d’habitude le meilleur est pour la fin:

La liesse populaire et les célébrations officielles prévues, mardi dans la bande de Gaza et samedi en Cisjordanie, ne devraient pas masquer longtemps les interrogations concernant le nouveau statut de ce territoire. M. Abbas a répété, dès lundi, qu’il ne fallait pas que « Gaza se transforme en une grande prison » et a insisté pour que « la question des points de passage soit résolue » . Comme en écho, le numéro deux du gouvernement israélien, Shimon Pérès, a indiqué qu’il fallait veiller à ce que la bande de Gaza, dont l’occupation a été « une erreur historique » , ne devienne pas « une prison ou un lieu de misère » .

Il ne faut pas que Gaza se transforme en prison! Ah elle est bonne celle-là. Et Israël ? Ils ne sont pas en prison les Israëliens ? Pourquoi Gaza se transformerait en prison ? Pourquoi l’Egypte bloquerait la frontière ? C’est simple: l’Egypte bloquera la frontière pour les mêmes raisons qu’Israël. Le gouvernement égyptien n’a pas envie d’une déferlante islamiste au Caire, pas plus qu’Israël. Voilà pourquoi les Palestiniens se condamnent tous seuls comme des grands à vivre cloîtrés. Parce que Abu Mazen, aka Mammoud Abbas, ne peut pas désarmer le Hamas, et peut-être aussi que parce que de toute façon il ne veut pas. Le Hamas poursuit les mêmes objectifs que lui, et permettent de fournir un alibi à son impuissance à ramener un semblant d’ordre, de mettre un terme à la violence, et surtout de continuer à blâmer Israël et se faire passer en pauvres victimes…

Mohammed Dahlan, le ministre des affaires civiles a, lui, affirmé : « En se réservant le droit d’envahir Gaza et en maintenant un contrôle sur l’espace aérien palestinien, les eaux territoriales et, plus important, ses frontières, Israël va poursuivre son contrôle militaire sur les Palestiniens. (…) La bande de Gaza demeure un territoire occupé, selon la loi internationale. » L’unique point de passage vers l’Egypte, le terminal de Rafah, est fermé « provisoirement » et ne pourrait rouvrir que dans plusieurs mois, sous le contrôle des Palestiniens et d’une tierce partie. D’ici là, les mouvements des biens et des personnes ne pourront s’effectuer que par un point de passage contrôlé par Israël.

Au pire ce serait un « blocus » et non pas une « occupation » (voir cet article), mais les Palestiniens sont bien embarassés: les voilà mis en face de leurs responsabilités! Il faut donc continuer à blâmer Israël par tous les moyens. Même en racontant franchement n’importe quoi et en omettant totalement de parler de ses propres responsabilités. Visiblement ce jour n’est pas prêt d’arriver. Et les Palestiniens continueront donc à ruminer leur haine, seuls.

Avant

J’ai lu ici et là des récits sur le thème « mon 11 septembre », où des bloggers racontent en quoi cela a changé leur vie, notamment pour ceux qui se sont mis à blogger à partir de ce jour. Je vais donc me laisser aller à mon tour… pour dire la même chose: avant le 11 septembre je considérais l’islamisme comme une nuisance plus que comme une menace réelle et immédiate, je considérais l’islamisation des sociétés européennes comme un danger mortel, mais plus sous la forme d’un poison lent…
Le 11 Septembre j’ai pris conscience que c’était bien pire que ce que je pouvais imaginer. Je me suis réveillé, tout simplement. En un sens je comprends ceux qui ne veulent pas savoir, ceux qui prétendent que tout cela n’existe pas, que Ben Laden est une invention de la CIA pour avoir du pétrole pas cher (c’est raté il semblerait), et même ceux qui disent que « c’est bien fait pour eux » en parlant des « Américains ». Oui je les comprends. Il est tellement plus facile de se réfugier dans le déni où il n’y a pas de méchants, dans un univers parallèle où les Américains sont les méchants, des méchants inoffensifs somme toute car ils nous « envahissent » à coup de films hollywoodiens et de hamburgers, donc des méchants qu’on peut haïr sans crainte, ce qui n’est pas vraiment le cas des islamistes.
Mais je pense que pour survivre il faut regarder la réalité en face. La réalité depuis le 11 Septembre, c’est qu’il existe partout sur Terre une grande coalition hétéroclite de fous furieux prêts à nous tuer tous, nous les infidèles. Et qu’il faut les combattre. Partout. Sur tous les fronts. L’un d’entre eux est le front médiatique. D’où LMAE.

Gaza libre

Quand j’écris « Gaza libre », cela me fait le même effet que dire « Cuba libre »: comme Cuba, Gaza va maintenant devenir une dictature, en l’occurence théocratique, sous l’égide du Hamas.
20 Minutes titrait ce matin:

La bande de Gaza n’est plus occupée
Les derniers soldats de Tashal devaient se retirer ce matin. Les Palestiniens vont entamer un inventaire du territoire.

Je suppose qu’ils veulent vérifier que rien ne manque ? Non, en fait l’explication se situe ailleurs: les Palestiniens étant des Musulmans très pieux, ils veulent un territoire Judenrein, libéré de toute présence juive. Ils ont donc refusé de participer à une « cérémonie de passation » (source: 20 Minutes), parce que l’armée israëlienne n’a pas détruit les synagogues. Alors ils l’ont fait eux-mêmes:

Dans la nuit de dimanche à lundi, les forces palestiniennes et des milliers de badauds en liesse ont pénétré dans les colonies juives de la bande de Gaza. Des centaines de jeunes Palestiniens se sont rués sur les synagogues de Morag, dans le Sud, et de Netzarim, au Nord, avant de mettre le feu aux deux édifices religieux, a indiqué à l’AFP un officier israélien. A Kfar Darom, des centaines de jeunes palestiniens, entrés dans la colonie dans le sillage des forces palestiniennes, se sont rués vers la synagogue abandonnée, cassé les vitres du lieu de culte vide et mis le feu à des palmiers dressés à l’entrée. Un groupe de jeunes est monté sur le toit et a scandé « Allah Akbar » (Dieu est le plus grand).

(source: TF1.fr)
Et voilà pourquoi il faut une barrière de sécurité entre Israël et les territoires sous contrôle palestinien. Abu Hamzen aka Mammoud Abbas ne juge d’ailleurs pas que les vandales et les terroristes doivent être désarmés:

Dans un entretien publié lundi par le Corriere dela Serra, il s’est engagé à rétablir l’ordre d’ici « la fin de l’année » dans le « chaos » de Gaza tout en renouvelant son opposition au désarmement du Hamas. « Cela ne servirait à rien aujourd’hui, ce serait une mesure inutile qui risquerait de déclencher une guerre civile ».

Désarmer les terroristes ne lui servirait à rien, d’autant que selon les sondages les Palestiniens « libérés » pensent à une écrasante majorité (84%) que c’est grâce à la « lutte armée » (comprenez: aux assassinats de civils israëliens) qu’Israël a quitté Gaza. Dans les faits Abbas n’a donc aucun contrôle sur Gaza, ou du moins un contrôle plus que limité, et toute tentative de sa part de prendre le dessus sur le clan « rival » signifierait probablement une déroute militaire de ses hommes sans compter l’hostilité de toute la population gazaouite.

Dans le même temps le Hamas a bien entendu réitéré ses promesses de nouveaux attentats:

Le Hamas, principal mouvement islamique palestinien, a indiqué qu’il comptait continuer la lutte armée jusqu’à ce que tous les territoires palestiniens soient « libérés ». « La libération de la bande de Gaza ne constitue pas la fin du chemin pour notre libération totale. Nous n’aurons pas de repos tant que nous n’aurons pas libéré tous les territoires palestiniens », a affirmé Ismail Hanieh, un dirigeant du Hamas. « Nous allons continuer la résistance armée et assurer la défense de notre peuple », a-t-il ajouté.

Cette déclaration mérite deux précisions:
1/ quand un Palestinien parle de la « Palestine » elle s’entend « du Jourdain à la Méditerrannée »,
2/ quand un Palestinien parle de « libérer » il veut dire libéré de toute présence juive, judenrein
On voit donc que le processus de paix avec des chacals pareils ne peut être sérieusement envisagé: entre une Autorité Palestinienne qui manque d’autorité et les terroristes, Israël n’a qu’un seul choix: terminer la barrière de sécurité, se retrancher derrière des frontières stables et choisies, et riposter de temps à autre aux tirs de roquettes du Hamas.