Monthly Archives: août 2008

Stop au trafic aérien

153 personnes sont mortes à Madrid dans un crash. Vous êtes déjà au courant, vous avez vu les images terribles, vous vous mettez bien sûr à la place des familles ou des victimes. Vous partagez la peine des uns, et vous appréhendez quelque peu votre prochain vol. Mais vous ne demandez pas l’arrêt immédiat des vols, l’interdiction du transport aérien. Pas plus que les familles des victimes d’ailleurs. Elles demandent justice, plus de sécurité pour que le même accident ne se reproduise pas, elles demandent réparation éventuellement.

Et pourtant, quand 10 soldats français meurent en faisant leur devoir, 10 volontaires au courant des dangers de leur métier, 55% des français souhaiteraient un retrait des troupes françaises d’Afghanistan.

Bravo, avec ce sondage vous mettez une  cible sur la tête de chaque soldat français en Afghanistan. Les talibans n’attendent que ça. Ils se font mettre en pièce par dizaines chaque semaine, et oui, infligent aussi des pertes aux troupes occidentales. Leurs seules victoires réelles sont dans nos médias. J’ai déjà tiré un trait sur la France et ses dirigeants ineptes, et pourtant l’analyse d’Hervé Morin est exacte:

Dans Le Figaro, Hervé Morin souligne pour sa part que l’impact dans l’opinion des images de soldats tués est précisément le but des insurgés. « Les talibans savent qu’ils ne peuvent pas gagner cette guerre, ils subissent des pertes et doivent reculer face aux alliés dans certaines vallées qu’ils contrôlaient. Ils utilisent donc des moyens dont ils savent qu’ils déstabilisent les démocraties européennes. Leur but est de faire douter les populations européennes de la justesse de l’engagement international en Afghanistan. En frappant de la sorte ils cherchent à affaiblir les convictions des populations et à provoquer un retrait des forces de certains pays qui lui-même, par un effet domino, mènerait à l’effondrement des efforts consentis depuis 2001 à la demande de l’Onu« .

Ceci étant, Nicolas Sarkozy n’aurait-il pas se taire pour une fois, devant les cercueils des morts au combat, au lieu de parler de son immense solitude de chef d’Etat ? Au moins sa fermeté garantit qu’ils ne seront pas morts pour rien.

Bravo aux hommes du 1er REP et du 8ème RPIMA.

3000 ans

Ca fait long, 3000 années de prison. Pas en Espagne:

Ignacio de Juana Chaos, l’un des activistes les plus sanguinaires de l’histoire de l’ETA, a été libéré samedi après avoir passé un peu plus de 20 ans en prison pour 25 assassinats, suscitant l’indignation des victimes de l’organisation indépendantiste basque armée.

De Juana Chaos, est sorti vers 07H20 (05H20 GMT) de la prison d’Aranjuez, près de Madrid, à pied et accompagné par deux avocats et son épouse, Irati Aranzabal, avant de monter dans une voiture noire.

Sa libération a eu lieu, par un hasard de calendrier, 40 ans après le premier assassinat planifié de l’ETA, qui avait tué par balles un policier franquiste le 2 août 1968.

L’atmosphère entourant sa libération a été tendue, les associations de victimes du terrorisme la qualifiant « d’insulte à la justice et d’affront aux victimes de l’ETA » et déplorant de voir de Juana Chaos sortir de prison sans qu’il n’ait même effectué un an de prison pour chaque victime qui lui est attribuée.

De Juana Chaos, qui n’a jamais exprimé le moindre repentir, avait été condamné à 3.000 ans de prison (peines cumulées) pour 25 assassinats. Il a passé un peu plus de 20 ans en réclusion, dix de moins que le maximum effectif prévu par la loi espagnole, grâce à des remises de peines.

« Je ne peux avoir qu’une opinion: il faut respecter la loi », mais « cet individu suscite chez tous les citoyens et, bien sûr, chez le chef du gouvernement, une sensation parfaitement compréhensible de mépris », a déclaré vendredi soir le chef de l’exécutif, José Luis Rodriguez Zapatero.

A Madrid, l’Association des victimes du terrorisme (AVT), proche de la droite, a manifesté samedi contre cette libération et rendu hommage aux victimes de l’ETA en déposant 25 bouquets de fleurs sur la place où avaient été tués 12 gardes civiles en 1986, dans un attentat à la voiture piégée auquel avait participé de Juana Chaos.

Une autre manifestation a été organisée à Saint-Sébastien (nord), à l’initiative du Comité de victimes du terrorisme du Pays Basque (Covite).

Ces derniers jours, les médias espagnols ont soulevé une autre polémique, soulignant que le futur domicile de l’ex-activiste, à Saint-Sébastien, est situé à proximité de logements de plusieurs victimes de l’ETA.

De Juana Chaos a beaucoup fait parler de lui en observant deux grèves de la faim, en 2006 et 2007, pour protester contre une condamnation supplémentaire à trois ans de prison -pour avoir écrit des articles au ton virulent dans le journal indépendantiste Gara-, alors qu’il allait être libéré.

En mars 2007, après plusieurs mois de jeûne, le gouvernement socialiste lui avait accordé un régime de semi-liberté par crainte que son possible décès en prison n’en fasse un « martyr » des indépendantistes basques, une décision alors fortement critiquée par la droite.

Après trois mois d’hospitalisation à Saint-Sébastien, il avait réintégré la prison le 6 juin 2007, quelques heures après l’annonce par l’ETA de la fin officielle de son cessez-le-feu de mars 2006.

De Juana avait entamé depuis quelques jours une troisième grève de la faim, pour protester notamment contre l’ouverture d’une enquête sur son patrimoine visant à vérifier s’il ne peut réellement indemniser ses victimes, à hauteur de 8 millions d’euros, comme la justice le lui demande.

Le parquet du tribunal anti-terroriste espagnol, l’Audience nationale, a demandé la « saisie préventive » d’un appartement de sa famille racheté récemment par sa femme et lancé une enquête sur cette acquisition.

Il ne semblait toutefois pas trop affaibli à sa sortie de prison, selon un photographe de l’AFP.

L’ETA, considérée comme organisation terroriste par l’Union européenne, est tenue pour responsable de la mort de 823 personnes en 40 ans.

© 2008 AFP

La conclusion de l’article laisse perplexe, et puis on arrive à la signature AFP et on comprend tout. Quant à la justice espagnole… on regrette la peine de mort.

La victoire

la victoire se rapproche en Iraq, malgré toutes les conneries qu’on aura pu lire ces 5 dernières années. Et les médias s’en sont donnés à coeur joie sur l’ennemi invicible, invisible, insaisissable. Et sur la TORTURE. Et sur les MASSACRES. Il y a eu des films anti-guerre: Redacted, The Valley of Elah, Lions for lambs, et je dois en oublier. Et puis il y a la réalité du terrain, et les bloggers-reporters: Michael Yon, Michael Totten.

Pfff. Heureusement Bush a été réélu en 2004. Et il a tenu bon. Et quand tout paraissait vraiment compromis, quand la violence sectaire, conformément aux plans tordus d’Al Qaeda, a explosé en Iraq, l’armée US s’est adaptée: « the Surge », mené par le général Petraeus.

Mais bon, le résultat est là, tel que plus personne ne peut l’ignorer (sauf Obamessiah, mais c’est une autre paire de manches):

Suivez les liens, lisez. Et passez le mot, avant que le sujet ne devienne tabou en France. Et ensuite ? Un Iraq libre, voilà un bon bol d’air frais au Moyen Orient…