Monthly Archives: août 2005

La faute à Bush

Quelques réactions suite au tragique mouvement de foule qui a fait des centaines de victimes à Bagdad (toutes les citations sont issues des commentaires d’un article sur TF1.fr « Panique à Bagdad »):

Voilà ce qui arrive qu’on on veut démocratiser un peuple de l’exterieur. La vie humaine n’a plus aucune importance et ne lui accorde aucune attention. 500 personnes c’est trooooop. la psychose a été créée par ceux qui veulent le désordre.

Qui a intérêt à créer le désordre ? les terroristes! Qui a créé la psychose ? les terroristes. Qui est donc à l’origine de cet incident ? Les terroristes. Et si ils étaient responsables des morts qu’ils provoquent ?

Il y aurait eu « des violences et des empoisonnements criminels en plein deuil chiite » selon certains médias. Il est dommage de voir que ce pays devient un havre de guerre et de violences

Avant personne ne le voyait, ou plutôt personne ne voulait voir… et si on veut des violences pires, il suffit de se tourner vers le Soudan ou la Corée du Nord, le Zimbabwe… et personne ne verra jusqu’au jour où un soldat américain y mettra le pied. D’ailleurs la vie était paisible en Allemagne entre 40 et 43… et puis les Américains ont commencé à tout bombarder, quels salauds! et ce fut l’enfer en 45-49…

Vous ne pensez pas que les americains et leurs allies devraient se retirer vite fait de l’irak. si ce pont s’est ecroule c’est que c’etait voulu. que des chittes tirent sur des sunnites ou le contraire peu importe finalement c’est a cause des troupes etrangeres. donc qu’ils s’en aillent il y a consensus la dessus

Le pont s’est écroulé c’était voulu… par qui ? les terroristes ou les Américains ? Et il pense franchement que les conflits internes shiites/sunnites sont dûs aux Américains ? Il n’y en avait pas avant, quand Saddam gazait les Kurdes ? Quand il matait la rébellion chiite en 91 ?

Ce que les dirigeants occidentaux ne comprennent pas ou comprennent mais agissent en connaissance de cause, c’est qu’on ne peut pas forcer un pays à accepter la démocratie et la laicité !!!!! Il y a 2 mois une femme a été lapidée en Afganistan et maintenant il y a des guerres fratricides entre les musulmans en iraq (qui va devenir une république islamique aussi, tôt ou tard) !! Aucune force extérieur n’est le porte- parole d’un peuples qui vit dans son pays. Je pense enfin que le monde musulman n’est en aucun cas prêt à accepter la démocratie et la laicité. C’est pourquoi il faut les laisser vivre et prendre leurs décisions tout seul.

Une perle ce commentaire là… on ne peut pas forcer un pays à être démocratique… comme le Japon ? Laïc ? La constitution iraqienne prévoit que l’Islam sera l’une des sources du Droit… cela me semble difficilement « laïc »… et qu’était supposé faire Saddam au fait ? de l’Iraq un pays « laïc »… et comment pensez-vous qu’il s’y prenait ? A grands coups d’exécutions sommaires, d’interdictions diverses… vous avez dit « forcer » ?
Ah, concernant la république islamique, si la constitution iraqienne est respectée, ce ne sera pas le cas… mais la personne qui a laissé ce commentaire désolant pense que le « monde musulman » n’est pas prêt pour la démocratie. Les musulmans sont en effet des sauvages qu’il vaut mieux laisser s’entretuer entre eux, et les regarder de loin. Je suppose qu’il faut aussi les expulser de nos contrées ? Ah, et si ils sont complètement rétrogrades, voire même dangereux pour les autres (cf le terrorisme), pourquoi ne faudrait-il pas au contraire les coloniser ? Si ils sont incapables de se gérer eux-mêmes…
Bref quand on part dans ce genre de délires nul ne sait où cela peut mener…

Note: dans les autres commentaires pas mal de bon sens, et de rappels justes (notamment sur le Japon!), mais malheureusement cela dépend trop souvent du bon vouloir des censeurs de tf1.fr

Collection

Voilà bien longtemps que je n’étais plus allé consulter les forums de « liberaux.org », et à l’occasion d’un mail concernant ce post (merci Hellboy) j’y suis retourné…
Et j’y ai trouvé les mêmes interlocuteurs qu’autrefois, avec le même discours absurde
Llire notamment (Prolifération Nucléaire, Corée, Libye, Iran) où certains s’acharnent à répéter que l’URSS s’est écroulée toute seule, sous le poids de son inefficacité économique, et de lui seul:

L’exemple des djihadistes en Afghanistan est particulièrement éclairant à cet égard. J’en profite d’ailleurs pour signaler que la guerre d’Afghanistan a probablement accéléré la chute de l’Union Soviétique d’à peu près deux semaines

Et pourquoi l’empire soviétique a implosé plutôt qu’explosé ? et pourquoi en 1991 plutôt qu’en 2052 ? Et combien a coûté l’Afghanistan à l’URSS (en termes financiers puisque c’est l’économie seule qui explique la chute de l’URSS, exit donc les dizaines de milliers de morts dans les rangs de l’armée, la perte totale de confiance dans la hiérarchie militaire de la part des jeunes conscrits qui revenus au pays ont sapé le moral et la confiance du peuple dans le gouvernement…).

Dans le même fil on trouve un passage d’une naïveté aberrante à l’égard de la Chine:

Quant aux Chinetoques, tant qu’ils peuvent emmerder les Ricains ils sont contents, d’autant que si ça tombe, une nouvelle guerre US leur donnera l’occasion de régler le compte de Taiwan (ce en quoi ils se fourrent le doigt dans l’oeil jusqu’à l’omoplate, mais bon).

Passons sur le vocabulaire insultant à l’égard des Chinois, et appréciez les grandes connaissances militaires de l’auteur: la Chine n’est pas une menace pour Taïwan. Il ne doit pas avoir connaissance des achats massifs d’armes par la Chine, notamment dans le domaine des armes de haute technologie (missiles de croisière, aviation, marine), et dans le domaine naval (transports de troupes, frégates…).
D’ailleurs un bon nombre d’articles au sujet de l’invasion possible de Taïwan par la Chine sont parus au cours des derniers mois… (lire par exemple: 2006, l’année de tous les dangers).

Toujours sur la Chine, on peut lire:

Les Chinois n’ont pas de politique expansionniste; ils ont absorbé des pays sur lesquels ils prétendaient détenir des droits historiques (Xinjiang, Tibet), « rectifié » les frontières qui leur déplaisaient (Vietnam, Inde), défendu leur territoire contre des menaces militaire sérieuses (guerre de Corée) mais ils n’ont pas coutume d’intervenir dans des conflits plus éloignés.

Pas de politique expansionniste, à part conquérir le Tibet, le Xinjiang, et encore deux guerres contre l’Inde et le Viêtnam! A part ça, pas grand chose. Enfin si on oublie les iles Spratley, les îles les plus au Sud de l’archipel du Japon, Taïwan… Et si on occulte complètement le fait que la marine chinoise est en train de s’équiper de navires de haute mer, l’aviation d’avions à long rayon d’action capables justement d’opérer loin des côtes, et que les missiles de croisière fleurissent (c’est l’une des meilleures armes contre un porte-avion… US). La Chine ? Pfff, c’est rien, juste une dictature communiste dont une partie de l’économie est convertie au capitalisme (parce que contrairement à l’URSS les dirigeants chinois préfèrent le compromis et le pouvoir plutôt que le régime s’écroule)! Et à quoi sert l’argent pour le gouvernement chinois ? A améliorer les conditions de vie ? Construire des crèches ? Non, à acheter des armes et à attiser le nationalisme chinois, pourtant déjà extrême (ceux qui connaissent des chinois savent de quoi je parle). A part ça, la Chine est un pays inoffensif.

Et puis c’est au tour de l’Iran:

Le fin fond des choses est que l’Iran avait un programme nucléaire civil parfaitement inutile qu’il laissait inspecter par l’agence internationale atomique.

Le but était très clairement de garder le fer nucléaire au feu tout en ne provoquant pas la communauté internationale.

Et c’est donc de la faute de Bush si les pauvres Iraniens sont « forcés » (oui oui, ce sont les soldats américains qui les menacent!) de fabriquer une bombe atomique:

L’invasion de l’Irak a forcé les Iraniens à activer ce programme, puisque c’est la seule manière qu’ils ont de se protéger contre les USA, qui ont démontré qu’ils étaient prêts à envahir des pays ennemis sans aucune raison valable.

Sans aucune raison valable, bien entendu, car il n’y a qu’un seul pays coupable de tous les maux, et les autres ne font que réagir, se prémunir ou riposter, car la source ultime est toujours les Etats-Unis.

Bref, cette petite piqûre de rappel fait du bien, et je crois que je vais m’abstenir d’y retourner avant longtemps…

Enclave

J’étais passé au travers de quelques articles savoureux sur le retrait israëlien de Gaza dans Libération. Voici donc quelques extraits agrémentés de commentaires:

Le premier: Palestiniens, les oubliés du retrait (à retrouver aussi sur Pères Fondateurs)

[…]Ariel Sharon devient-il un John Wayne en butte aux méchants desperados ­ les colons récalcitrants

Dès les premiers paragraphes on sent que les auteurs (ils se sont mis à deux!) ont un léger problème… la suite le confirmera…

Dans l’opération du retrait de Gaza, la société israélienne a réussi, une fois de plus, à faire oublier un acteur essentiel de la pièce : les Palestiniens. Mais rien ne serait plus dommageable pour l’avenir que d’oublier les habitants de la bande de Gaza, 175 fois plus nombreux que les colons qui mobilisent l’objectif des caméras.

Encore un complot sioniste! La société israëlienne toute entière a fait oublier les Palestiniens à tous les médias! Car souvenez-vous, même quand des Israëliens sont victimes (ici, de leur propre gouvernement, contre leur gré), ce sont les Palestiniens les victimes, et c’est d’eux qu’il faut parler!

Une première remarque s’impose : l’opération menée de main de maître par Ariel Sharon n’est pas le fruit exclusif d’une décision politique forte du Premier ministre israélien, mais aussi le résultat d’une résistance militaire qui, tout au long de l’Intifada, a rendu le maintien des forces occupantes dans la bande de Gaza de plus en plus difficile. L’activité de la résistance n’a jamais faibli, malgré la violence de la répression : 1 855 tués et 12 808 blessés par l’armée israélienne dans la bande de Gaza

Résistance militaire ? Faire sauter des bus, tenter de faire sauter une maternité (comme dans un cas récent…) ? C’est ça une « résistance militaire » ? Des militaires portent des uniformes et combattent d’autres militaires en uniforme. Les « résistants » palestiniens portent pour seul uniforme leurs ceintures d’explosifs qu’ils actionnent dès lors qu’ils peuvent tuer des Juifs.
Appréciez le chapitre sur la « répression »… vous pensez que l’ONU a compté les celui-là ? (pour ceux qui ne suivront pas le lien: un terroriste tué alors qu’il tentait d’infilter une colonie devant être évacuée quelques mois plus tard…)

Pour mesurer le poids de ces chiffres, il faut les rapporter à la population de 1,4 million d’habitants : proportionnellement, c’est comme si en France, on avait à déplorer 82 000 morts et 567 000 blessés.

Rapprochement fallacieux: des volontaires pour se faire sauter en Israël ou en Iraq on en trouve dans tous les pays musulmans et même au-delà! Les premiers islamikazes britanniques n’ont pas sauté le 7 juillet à Londres, mais en Israël.
Par contre rares on peut rapprocher le nombre de tués lors d’attentats en Israël des résidents en Israël et là…

c’est un soulagement certain que va connaître cette population, soumise depuis quatre ans à l’enfermement, au danger physique, et à la misère pour une grande partie d’entre elle.

Malheureusement si ce n’était une volonté obsessionnelle d’aller tuer du Juif de certains Palestiniens, il n’y aurait pas eu besoin de checkpoint, de barbelés et toutes les mesures de sécurité mises en place suite aux attentats et tentatives incessantes.

si le retrait s’arrêtait là, si Gaza restait une immense prison ­ simplement un peu agrandie par la libération de ce qui l’encombrait ­, le pari risquerait fort d’être perdu. Or, pour l’instant, on ne voit pas que l’aéroport rouvre bientôt, qu’un embryon d’activité maritime reprenne prochainement, que la circulation vers la Cisjordanie soit facilitée, que le commerce gaziote échappe au contrôle israélien (au poste de Qarni), que les travailleurs puissent retourner s’employer en Israël

Pourquoi ne pas demander à l’Egypte de construire un port juste à côté de Gaza ? Pourquoi ne pas y construire un aéroport aussi ? Pourquoi ne pas faire appel à la solidarité arabe ?

Comme le note un rapport récent du Bureau de coordination des affaires humanitaires (Ocha) de l’ONU, «le plan de désengagement aura, par lui-même, très peu d’impact sur les perspectives économiques palestiniennes». Dans une situation où 40 % de la population est au chômage, et alors que les moins de 15 ans représentent 46 % de la population, il est indispensable que l’activité économique puisse redémarrer, ce qui passe par la levée progressive des contraintes et des fermetures imposées aux Palestiniens, à Gaza comme en Cisjordanie.

A lire de tels articles on a l’impression que la bande de Gaza et la Cisjordanie forment des enclaves dans le territoire israëlien. Evidemment il n’en est rien: la Cisjordanie, comme son nom l’indique, a une frontière avec la Jordanie, dont elle faisait partie avant 1967, et Gaza a une frontière commune avec l’Egypte (et une façade maritime), dont elle faisait partie avant 1967!
Si ce proto-pays veut se développer, ce n’est pas vers Israël qu’il faut se tourner, mais vers les voisins arabes! Mais il faudra peut-être d’abord faire le ménage dans l’Autorité Palestinienne, modèle de dictature du Tiers Monde, incompétente et prédatrice.

Et un second article: Décolonisée, Gaza reste entravée

«Bien sûr, on est content qu’ils s’en aillent, grommelle le berger. […] Impossible de l’emmener à l’hôpital par un jour de bouclage. Ils interdisent même les ambulances.»

Même les ambulances, car les terroristes les utilisaient pour faire passer des explosifs.

Mais la grande interrogation des Gazaouites, c’est de savoir s’ils pourront retourner travailler ou vendre leurs produits en Israël. Voyager, commercer est affaire de survie dans ce territoire surpeuplé au taux de chômage record. Or pour l’heure, personne ne sait de quoi demain sera fait. «Que gagnerons-nous à ce retrait si Israël ferme toutes les portes ? demande le vieux bédouin. Rien ! Gaza restera une prison, plus grande, plus confortable, mais toujours une prison.»

Gaza est une prison si Israël n’ouvre pas grand ses frontières aux Palestiniens. Ces Palestiniens si contents de mettre les Juifs dehors se demandent maintenant comment ils vont vivre sans eux…

Tant que la question du contrôle des frontières ne sera pas résolue, ces projets risquent de rester lettre morte. Quel entrepreneur privé choisirait de s’implanter à Gaza sans la garantie de pouvoir exporter sa production ? Les procédures de sortie de Gaza, totalement dépendantes des impératifs sécuritaires d’Israël, restent bien trop aléatoires pour attirer des capitaux, malgré le coût ridicule de la main-d’oeuvre.

Les sorties vers Israël bien sûr, car les autres ils les contrôleront!

«Nous allons quand même entamer les travaux, promet Dahlan, puis nous négocierons. Car si nous n’avions aucun contrôle sur nos frontières, nos eaux territoriales et notre espace aérien, cela signifierait que ce retrait n’est qu’un nouvel avatar de la vieille occupation israélienne.»

Il est pourtant si simple de contourner ces problèmes… mais non, mieux vaut blâmer Israël.

A propos de la misère des Palestiniens, rien ne vaut un petit tour par le CIA Factbook:

he beginning of the second intifadah in September 2000 sparked an economic downturn, largely the result of Israeli closure policies; these policies, which were imposed in response to security interests in Israel, disrupted labor and commodity relationships with the Gaza Strip. In 2001, and even more severely in 2003, Israeli military measures in Palestinian Authority areas resulted in the destruction of much capital plant, the disruption of administrative structure, and widespread business closures. Including the West Bank, the UN estimates that more than 100,000 Palestinians out of the 125,000 who used to work in Israel or in joint industrial zones have lost their jobs. International aid of $2 billion to Gaza Strip and the West Bank in 2004 prevented the complete collapse of the economy and allowed some reforms in the government’s financial operations.

Les Palestiniens sont dans la misère du fait de la 2nde Intifadah. Avant ça ils vivaient mieux que la moyenne des Arabes autour d’eux (Egyptiens, Jordaniens). Et les frontières avec Israël étaient ouvertes: ils étaient 125.000 à travailler pour des Israëliens. Dommage que l’aide internationale ait remplacé la coopération économique: sans cette aide la pression économique aurait peut-être été insoutenable pour les Palestiniens, ce qui aurait pu lancer un mouvement « anti-guerre » en leur sein!

Gaza « libre »: Hamasland

Trouvé dans Le Monde un article bien intéressant qui donne les clés du futur de Gaza, sous le titre « A Gaza, l’Autorité palestinienne et le Hamas se préparent aux défis de l’après-« libération ».

Le temps des graffitis de l’Intifada est-il révolu ? A la veille du démantèlement des colonies israéliennes de la bande de Gaza, l’Autorité palestinienne a lancé une opération de nettoyage des murs des villes de l’étroite bande de terre, surchargés de slogans et de dessins vengeurs.

Quelques graffitis… quid de la propagande anti-juive continue sur la télé de l’Autorité Palestinienne ? Quid des manuels scolaires ? Quid de colonies de vacances-camps d’entraînements pour le Hamas ? Tout cela n’est que du vent pour occidental naïf…

Pour s’informer des mots d’ordre de la nouvelle période qui s’ouvrira, en théorie, après le retrait de Tsahal, à la fin du mois de septembre, il faut lever la tête.

Les banderoles tendues en travers des rues parlent tout autant de « libération » que de « reconstruction » , avec, comme perspective politique, « Gaza d’abord, puis la Rive [occidentale du Jourdain, la Cisjordanie] et Jérusalem » , même si personne n’évoque, aujourd’hui à Gaza, toutes factions confondues, une éventuelle reprise des négociations avec Israël. Après cinq années de violences ininterrompues – ­ surtout au cours des deux dernières ­- , une page se tourne, non sans appréhension.

Ils effacent donc les graffitis pour les remplacer par des nouveaux. Qu’appréhendent-ils au fait ? Plus de violence ? Il ne tient qu’à eux de négocier… mais négocier quoi ? Il n’y a plus personne avec qui négocier.(et comme le souligne justement Harald, rien à négocier)

Au nom de l’unité du « peuple » célébrée par ces mêmes banderoles, il n’est pas question, officiellement, de désigner un vainqueur parmi les principaux partis palestiniens. Ghazi Hamad, un cadre du Mouvement de la résistance islamique (Hamas), a pourtant son idée. « Gaza n’a pas été libéré par la négociation , explique ce rédacteur en chef d’un hebdomadaire islamiste, Al-Risala, mais bien par la pression militaire, les tirs de qassams [roquettes artisanales palestiniennes] et les attaques contre les colonies. La stratégie de la lutte armée que nous défendons a clairement montré sa supériorité. » L’opinion publique palestinienne est majoritairement acquise à cette idée, même si elle refuse, pour autant, que le Hamas s’arroge à lui seul les lauriers du retrait.

Le Hamas a déjà gagné les élections municipales en janvier (si je me souviens bien), avec les 2/3 des voix. Une victoire militaire aux yeux des électeurs se transforment en victoire électorale. Que peuvent attendre dans le futur les Israëliens sinon plus de Qassam ?

Une parade militaire organisée par le Hamas, le 12 août, dans le camp de réfugiés de Jabaliya, a été jugée sévèrement. Ghazi Hamad lui-même estime qu' »il ne s’agissait pas d’une bonne idée » . Pas question pour lui de se lancer aujourd’hui, dans les rues, dans une bataille de drapeaux. Le Fatah, son principal rival, qui constitue la colonne vertébrale de l’Autorité palestinienne, ne défile d’ailleurs que sous les couleurs palestiniennes, les seules admises par la population en cette période de liesse. Au cours d’une conférence de presse, le 13 août, Ismaïl Haniyyé, l’un des principaux dirigeants du Hamas, a pris soin d’associer les « martyrs » du Fatah, et même du Front populaire de libération de la Palestine (FPLP), à ceux de son mouvement, à commencer par le cheikh Ahmed Yassine, tué par un tir de missile israélien le 22 mars 2004, dans le nord de Gaza.

Ils célèbrent les terroristes (heureusement que le terme « martyr » est mis entre guillemets! bravo Le Monde). Ils font des défilés militaires. Mais il y a clairement une lutte de pouvoir entre le Fatah et le Hamas… et le Hamas tient la corde.

Alors que chacun anticipe un raidissement de la politique israélienne après le retrait, compte tenu d’échéances politiques intérieures, l’envergure nouvelle du Hamas, qui a incontestablement profité de la dernière Intifada, ne va-t-elle pas monter à la tête de ses dirigeants ? « Nous ne sommes pas l’Autorité, nous ne voulons pas gérer Gaza à sa place, mais nous voulons participer aux décisions, à commencer par ce que l’on va faire de ces territoires libérés. Pour le reste, des élections sont prévues en janvier, nous verrons le moment venu qui est le plus fort » , assure le rédacteur en chef d’Al-Risala .

En janvier, le Hamas prend le pouvoir, tel est le message. Espérons qu’Israël suive la seule logique possible: riposter, coup pour coup, et même plus. Avoir des radars qui calculent d’où partent les roquettes ou obus de mortiers connectés à des batteries d’artillerie (du 155mm, 50m de zone mortelle par obus) par exemple… bien sûr, pas d’intervention humaine: réponse automatique. Mieux encore: des drones armés. Votre jardin a servi à lancer une roquette ? Dommage, il faut reconstruire votre maison!

De son côté, l’Autorité tente d’occuper le terrain. Le vice-premier ministre palestinien, Nabil Chaath, a annoncé, samedi, de premiers éléments concrets : la construction d’une cité financée par les Emirats arabes unis à la place de la colonie de Morag, au sud, et l’utilisation de celle de Netzarim, au centre, pour le projet de port en eau profonde. L’administration chargée du retrait, sur laquelle l’ambitieux ministre Mohammed Dahlan a jeté son dévolu, a édité à l’intention des visiteurs une plaquette luxueuse où il est question de redécouvrir le « joyau » de Gaza.

Port en eau profonde ? De quoi importer tranquillement des armes, des munitions… ou de faire de l’export de fruits et légumes. Quel est le plus probable avec le Hamas au pouvoir ? De toute façon étant donné l’épisode du « Karin A » (bateau chargé d’armes pour l’Autorité Palestinienne), nul doute que quelle que soit la faction les armes arriveront par cargaisons entières…

L’Autorité a cependant fort à faire, compte tenu d’une image durablement dégradée. Les mises en garde du Hamas quant à une éventuelle gabegie dans l’utilisation des fonds promis par les pays donateurs trouvent un écho dans la population. Eyad Sarraj, un psychiatre responsable d’un programme de suivi d’enfants traumatisés par les violences de ces dernières années, se montre très sévère. « L’inefficacité de l’Autorité nous a presque conduits à penser que nous ne sommes, au fond, bons à rien, que nous avons besoin de quelqu’un pour nous diriger. » Si le président de l’Autorité, Mahmoud Abbas, trouve grâce à ses yeux, du fait de son « courage » et de la « clarté de ses choix », le Fatah, son parti, ne mérite, selon le médecin, que des sarcasmes.

L’Autorité Palestinienne… complètement discréditée. La corruption, les détournements de fonds, l’incompétence générale à diriger ne serait-ce que quelques villes, ont miné son « Autorité ». Le Hamas ne fera peut-être pas mieux, mais avec sa branche « sociale » il aura au moins une sympathie qui fait totalement défaut aux rapaces de l’Autorité.

« C’est un cas désespéré. C’est dur à dire pour un laïque comme moi, mais le Hamas a changé, même si j’aurai toujours un désaccord fondamental avec lui, assure-t-il. Il se comportait bien plus mal au début des années 1990. Ses dirigeants ont appris de leurs erreurs, à commencer par leur intransigeance. Jusqu’à présent, je n’ai noté, à Gaza, qu’un seul incident grave dans lequel le Hamas a franchi les limites. Mais, avec le Fatah, c’est en permanence. Si on parle de l’insécurité et du problème des armes, c’est vers le Fatah qu’il faut se tourner. »

Il est vrai que les règlements de comptes et les enlèvements de ressortissants étrangers survenus ces derniers mois renvoient toujours aux groupuscules issus de ce mouvement. Les tentatives, avérées ou non, du chef théorique du Fatah, Farouk Kaddoumi, de constituer une milice supplémentaire ont encore ajouté au discrédit, d’autant que le chef du bureau politique de l’OLP, hostile en 1994 aux accords d’Oslo, se trouve toujours en exil à Tunis.

« Le Fatah n’a pas dit son dernier mot, modère un intellectuel palestinien proche de M. Dahlan. Plus le Hamas deviendra fort, jusqu’à défier physiquement l’Autorité, comme cela a été le cas en juillet [lors d’échauffourées] et plus le Fatah resserrera ses rangs. Mais il n’a plus toutes les cartes en main. Il faudrait maintenant qu’il puisse convaincre les Palestiniens que la négociation avec Israël, qui reste son credo politique, est rentable. Comme rien n’a été réglé des questions telles que l’avenir du port, de l’aéroport, d’un lien terrestre avec la Cisjordanie, les opportunités ne manquent pourtant pas. »

Echauffourées = fusillades, je précise pour ceux qui ne suivent pas l’actualité de la guerre civile palestinienne. Le Fatah n’a pas pour mot d’ordre les négociations avec Israël, c’est absurde: les brigades des martyrs d’Al Aqsa en font partie, et se font exploser dans les centres commerciaux…
D’autre part, si on parle d’insécurité, ce n’est pas vers Israël qu’il faut se tourner… cruel aveu de la réalité palestinienne: leur plus gros problème c’est d’avoir bâti une « nation » sur le terrorisme, par les armes, dans la haine. Résultat: ils ne sont absolument pas préparés à vivre paisiblement. Ils ne comprennent même pas le concept probablement… Il va leur falloir apprendre seuls. Et sous le feu d’Israël.

Abu Mazen

Comme le note Charles Johnson dans ce post, les médias ne présentent pas toutes les réactions au retrait israëlien de Gaza, mais en font de judicieuses synthèses… c’est ainsi que j’ai entendu sur I-Télé que Mamoud Abbas Abu Mazen rendait « hommage aux sacrifices de son peuple ». Qu’en est-il réellement ? Hé bien en réalité voilà ce qu’il a dit:

We want on this occasion to pay homage to our martyrs, to our prisoners, to our wounded and all those among our people who have made sacrifices

En gros il tresse des lauriers aux assassins terroristes qui tuent des innocents, et à tous ceux qui y contribuent. C’est ça le leadership palestinien. C’est avec des gens comme lui qu’il faudrait qu’Israël traite pour arriver à la paix ? Impossible. Qu’ils croupissent dans leur jus.

Espoir

Les Israëliens installés dans la « bande de Gaza » (territoire égyptien gagné au combat par Israël) sont expulsés par d’autres Israëliens. Ce sont des images insoutenables, terribles. Les pacifistes, gauchistes et anti-sémites ne se posent même pas la question une seconde: pourquoi 8.000 personnes gênaient 1.500.000 palestiniens ? Pourquoi avaient-ils besoin de protection militaire ? Pourquoi cohabiter n’aurait-il pas été possible ?
Pour les Israëliens rien d’impossible: il y a de nombreux Arabes Israëliens, détenteurs de la citoyenneté de l’Etat d’Israël. Ils y sont citoyens à part entière. Ils n’y vivent pas derrière des barreaux. Ils ne sont pas enfermés dans des ghettos. Ils ont le droit de manifester, le droit de vote, le droit de former un parti politique. Et ils le font.
Mais pour les Palestiniens, vivre aux côtés de Juifs c’est impensable. Ainsi j’ai pu voir sur I-Télé Ahmed Qoreï se réjouir du « nettoyage de Gaza« , avec derrière lui une banderole du Hamas. Oui, Ahmed Qoreï, l’ex-premier ministre d’Arafat. Il parlait d’un nettoyage religieux: les Juifs sont sales, Gaza sans les Juifs, c’est propre. Nettoyé.

Pendant ce temps, les terroristes du Hamas paradent, ils auraient tort de se priver: Sharon leur offre une victoire sur un plateau, comme lors du retrait du Liban il y a 5 ans. Et pourquoi cesseraient-ils leurs attaques ? Persuadés d’avoir acquis la victoire par les armes, ils continueront dans la même voie. Ils promettent déjà « demain Jerusalem et la Cisjordanie ».

Quel est donc l’objectif alors ? Une démonstration de bonne volonté à l’usage du monde entier, des médias occidentaux en particulier ? Parce que vous croyez vraiment que la BBC va utiliser le terme terroriste pour parler du Hamas ? Vous croyez que pour autant le gouvernement français va se décider à mettre le Hezbollah sur la liste des organisations terroristes ?
Non, il n’y aura aucun bénéfice pour Israël en termes médiatiques, pas plus que le sentiment anti-Israël ne baissera dans l’opinion publique en général. Il restera toujours les « colonies » de Cisjordanie, il restera toujours des checkpoints à leur reprocher, et des « réfugiés » à plaindre. Et Israël se défend. Les autres résistent. Voyez-vous, c’est différent. Des résistants peuvent faire sauter des bombes dans des écoles, des pizzerias, ce ne sont pas pour autant des terroristes. Et le retrait de Gaza n’y changera rien. Au contraire: les attaques augmenteront. Les terroristes seront encore plus libres de leurs mouvements, et bientôt ils pourront se faire livrer les armes par avion ou par bateau (puisqu’un port sera construit à Gaza). Ils pourront lancer leurs roquettes sur les villages Israëliens de l’autre côté de la frontière.

Alors qu’est-ce qu’Israël peut gagner de ce retrait unilatéral, non négocié ? Peut-être la cohésion interne. Au risque de provoquer une guerre civile, car l’affaire aurait (et peut encore) mal tourner, Sharon a rassemblé derrière lui les 2/3 de la population. Les ripostes envers les terroristes sont doublement légitimés, et les appaiseurs Israëliens seront confrontés à leurs contradictions.
D’autre part, la situation des frontières est claire: il n’y aura pas d’autre retrait, la Cisjordanie fait partie d’Israël, le Golan aussi. Israël ne négocie pas: Israël est maître de son destin. Israël définit seul ses frontières. En abandonnant des territoires difficilement défendables, l’Etat d’Israël est en train de se faire des frontières lui permettant d’assurer sa défense. Israël est en train de garantir sa survie. En tout cas, c’est certainement le calcul de Sharon. Quel déchirement. Quel espoir.

Mise à jour: Charles Krauthammer dit la même chose ici, sauf que lui le fait clairement, intelligiblement…
Lire aussi cet excellent article: Inside Arik Sharon

Extension du domaine du jihad

100 bombes

Des responsables de la police de Chittagong et Barisal ont déclaré à l’AFP que des bombes artisanales avaient explosé en différents lieux des deux villes entre 11 heures et 11 heures 15 ( 7 heures et 7 heures 15, heure française). Des tracts d’un groupe baptisé Jamayetul Mujahideen ont été retrouvés sur les lieux.

« Les tracts disaient : ‘le moment est venu d’appliquer la loi islamique au Bangladesh. Il n’y a pas d’avenir avec la loi humaine‘ », a déclaré le commissaire Mazeedul Haq, de la police de Chittagong.

« Bush et Blair ont été avertis qu’ils devaient quitter les pays musulmans. Les jours sont finis où vous pouviez diriger des pays musulmans« , affirmaient également ces tracts, selon un haut responsable de la police de Barisal, Monirul Islam. Certains tracts étaient en arabe, d’autres en anglais.

L’objectif des jihadistes est l’avènement d’un Califat sur toutes les terres « musulmanes » (c’est-à-dire ayant été à un moment ou a un autre sous domination musulmane + toutes celles où des musulmans vivent). Le Bangladesh rejoint donc le club des pays soumis au terrorisme islamique (comme si les inondations ne suffisaient pas…). Notez l’injonction envers Tony Blair et Georges Bush: s’applique-t-elle aussi dans le cas du Bangladesh ?

Fire

Schroeder entre en campagne électorale. Il a peu d’arguments à faire valoir auprès de l’électorat allemand pour se faire confirmer à son poste de chancelier: l’économie allemande est toujours dans les limbes, il avait promis de faire baisser le chômage en dessous des 4 millions, il en était à 4.7 millions en janvier (12%), et à peine moins maintenant (4.5, 11.5%). La croissance est grosso-modo la même qu’en France, c’est à dire risible, avec tous les effets en terme de perte de pouvoir d’achat que cela peut comporter, sans compter la hausse du pétrole.
Concernant la diplomatie, on constate la grande efficacité de l’Allemagne: pas de siège au Conseil de Sécurité à l’ONU (vous savez, l’institution totalement discréditée par le scandale du « Oil for food », par son inaction partout où il y a des droits à faire respecter, par la tribune qu’elle donne aux dictateurs…), la Constitution européenne rejetée (c’est une défaite pour Schroeder), le E3 vient de se faire rembarrer par l’Iran (c’était certain)…
N’étant pas grand connaisseur des sujets de politique intérieure allemands je ne voudrais pas trop m’avancer, mais étant donné qu’il y a maintenant une coalition d’altermondalistes néocommunistes (comme en France avec LO/LCR, ATTAC…) et soviétiques pure souche (PDS, parti d’Erich Honecker, toujours vivant!) associés à gauche de Schroeder, il ne peut même plus compter sur une base unie pour se faire réélire!

Bref, Schroeder est dans les choux. Alors sur quoi appuyer sa campagne ? Facile, comme en 2002: l’anti-américanisme (voir aussi: BBC). L’échec est désormais patent (avant il était latent) de l’E3 (France, UK, Allemagne) dans les négociations (jeu de dupes) avec l’Iran pour lui faire abandonner sa prétention nucléaire. Que faut-il faire ? Les Iraniens savent bien qu’ils sont en position de force. Le temps joue pour eux, et pas contre eux. La nomination d’un terroriste par les mollahs à la tête du gouvernement iranien montre bien qu’ils n’ont aucunement l’intention de céder. Et pourquoi le feraient-ils ? Que risquent-ils ? Justement, d’après Schroeder, ils ne doivent rien risquer:

Dear friends in Europe and America, let’s develop a strong negotiating position towards Iran, but take the military option off the table’.

Schroeder veut exclure l’option militaire. Il veut exclure la seule action que craignent peut-être les mollahs, la seule qui puisse avoir un quelconque effet sur leur politique. Pour gagner quelques points dans les sondages, il est prêt à raconter n’importe quelle idiotie, du moment que c’est anti-américain:

We have seen it doesn’t work

L’option militaire n’a pas marché… on aimerait plus de précisions! S’il parle de l’Iraq, on peut être sûr que débarassé de Saddam ce n’est pas demain la veille que le gouvernement iraqien va se lancer dans un programme nucléaire. Quid de la Lybie ? Khaddafi a annoncé l’arrêt du programme nucléaire… après que Saddam ait été sorti de son trou de rat encadré par des GI’s!
Maintenant regardons du côté de la diplomatie: un pays a abandonné son programme volontairement: l’Afrique du Sud. Déjà mis au ban des nations occidentales pendant l’apartheid, l’Afrique du Sud a renoncé à l’arme atomique sans jamais avoir avoué la posséder (sauf longtemps après…). Mais il y a aussi les échecs de la diplomatie: la Corée du Nord, qui se targue d’avoir la bombe, et il faut y ajouter l’Iran désormais.

Evidemment, pour quelques voix de plus, toutes les conneries sont bonnes à dire. Aux experts de savoir ce qu’il convient de faire. Tout ce que je souhaite, c’est que l’Iran ne puisse pas accéder au statut de puissance nucléaire.

Conséquences

Voilà un bon moment que le Japon a une capacité nucléaire à portée de main. Sans vouloir trop m’avancer, je pense que la Corée du Sud et Taïwan sont dans la même situation: tous ces pays ont un niveau technologique au-delà du nécessaire, des ressources financières suffisantes, une expérience du nucléaire, des réacteurs (donc du plutonium en abondance), toutes les infrastructures souhaitées, mais aussi les vecteurs (des avions, des missiles, les systèmes de guidage)… Le jour où les dirigeants de ces pays penseront que la Chine devient trop menaçante (car elle l’est déjà, cf les intimidations à répétition envers Taïwan, les querelles avec le Viêtnam concernant les Spratleys, avec le Japon sous n’importe quel prétexte…), ils mettront en route la production d’armes atomiques.
Le Japon, qui commémore les 60 ans d’Hiroshima et Nagasaki, s’y prépare depuis un bon moment:

Au quotidien sud-coréen Joong-Ang Ilbo, le consultant japonais Kenichi Ohmae a expliqué en février dernier que le Japon dispose d’au moins «50 tonnes de plutonium» issu de ses 52 réacteurs civils, «de quoi fabriquer 2 000 bombes atomiques». Il précisait que son pays avait également acquis le savoir-faire technique pour doter une tête de missile d’une arme nucléaire.

Nul doute que face à la Chine les dirigeants japonais n’hésiteraient pas longtemps avant de donner les blueprints (pour fabriquer une ogive tenant dans un missile) à Taïwan, et peut-être même aux Coréens (du Sud, car ceux du Nord ont déjà ce qu’il faut de ce côté là…).

(bizarrement, seul Libération a fait un article là-dessus alors que tous les médias se répandent en articles sur Hiroshima)

Profitons-en

PSG 1er, OM 20eme

Il faut savourer chaque moment de la vie…