Et ensuite, l’Iran ? Métro pose la question à ses lecteurs et publie trois réponses:
Les Etats-Unis devraient-ils attaquer l’Iran ?
Hervé, 50 ans: « Non vu ce qu’ils ont fait en Irak, ce serait encore pire en Iran. En Irak, c’était une dictature, là en Iran, il y a une légitimité du pouvoir pour la population. Même si ce n’est pas une démocratie comme en Europe, leur président a été élu démocratiquement. »
C’est maintenant l’opinion unique: l’Iraq est un enfer, tout va mal, l’économie, la situation politique, sécuritaire… Peu importe la croissance, peu importe les élections, peu importe le fait que les terroristes sont maintenant décimés (même si les attentats continuent, ils ne menacent pas le gouvernement).
Concernant l’Iran, ce pays est aussi démocratique que l’étaient les « démocraties populaires ». Les taux de participation sont ridiculement bas, les émeutes férocement réprimées, l’économie tenue par les mollahs etc…
Sylvain, 20 ans: « Ils n’attaqueront pas. Les dirigeants iraniens attendront le dernier moment pour dire s’ils acceptent ou non que le délégation vienne vérifier et l’ONU leur déconseillera d’y aller. De toute façon, ça ne nous concerne pas, il n’y aura pas de répercussions pour les pays qui seront contre »
Et au final l’Iran aura la bombe, qu’on soit « pour » ou « contre » une hypothétique intervention US. Ca ne nous concerne pas, tout au plus quelques Juifs égarés au Moyen-Orient seront incinérés…
Melissa, 33 ans: « Il ne faut pas, je suis contre les guerres, ça ne résout pas les problèmes. Il vaut mieux discuter avant de taper et tuer des gens, même si on n’arrive pas à discuter, ce n’est pas une solution. Une guerre ne règle jamais rien »
Le mantra a été bien appris, et même étendu: quand discuter ne sert à rien, il faut continuer à parler dans le vide, tout seul. Et la guerre, c’est mal, vous avez bien compris ? Même s’il s’agit d’empêcher un maniaque d’acquérir l’arme nucléaire.
Allez, vite, hisser le drapeau blanc. De toute façon, ça ne nous concerne pas: les Américains viendront nous sauver. Peut-être.