Au bord du précipice

Déclaration d’Imam Samudra, l’un des terroristes de Bali, condamné à mort:

« If I get the death penalty, I will die a martyr’s death. If I’m free, I’ll bomb again. You got it? »

Source: News.com.au

En français:

Si je suis condamné à mort, ce sera une mort de martyr. Si je suis libéré, je poserai d’autres bombes. Compris ?

Il y a une forte probabilité pour que ce personnage soit effectivement libéré, car condamné en vertu d’une loi illégale, inconstitutionnelle en Indonésie, et retirée en conséquence.

Il recommencera.

Dès lors, que faire si sa liberté d’assassin lui est rendue ? Faudra-t-il qu’un 007 se charge de lui, à la manière israëlienne avec le commando de Munich ? Quels services secrets occidentaux prendrait une telle responsabilité ? Pourra-t-il être extradé et jugé pour un crime pour lequel il a déjà été jugé, et relâché ? Avec les libertés conditionnelles, ne verrait-il pas le jour bien trop vite ?

Plus généralement, la lutte contre le terrorisme islamique, le seul à vocation globale et totalitaire, est-elle une affaire judiciaire ou militaire ? Les mêmes standards de preuve, de légalité, doivent-ils être appliqués ? Un prisonnier peut-il être indéfiniment retenu comme à Guantanamo ? Torturé éventuellement ? Exécuté sommairement ?

Dans un conflit armé, plus le conflit dure, plus les parties en présence finissent par se ressembler. A la fin de la Seconde Guerre Mondiale, les bombardiers anglais et américains lâchaient leur chargement meurtrier par tonne sur des civils. Puis vinrent Hiroshima et Nagasaki, Tokyo transformé en brasier géant.

Il ne faut pas abandonner ce qui fait l’Occident, et il ne faut pas non plus permettre aux assassins maniaques de nous détruire. Un jeu d’équilibriste délicat. Il faut faire vite.

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