Our grand-children

Déclaration de Joe Biden, sénateur Démocrate, lors du débat sur la dernière proposition de loi de défaite:

“We have to get us out of a middle of a civil war” said Sen. Joseph Biden, D-Del., who chairs the Foreign Relations Committee. A political solution must be found “so when we leave Iraq, we don’t just send our children home, we don’t have to send our grandchildren back.”

ce qui donne en français peu ou prou:
« Il faut se barrer au milieu d’une guerre civile, non seulement pour que nos enfants rentrent à la maison, mais [il faut trouver une solution politique] pour que nous n’ayons pas à renvoyer nos petits enfants. »

1/ Réduire une guerre (appelée à tort « contre le terrorisme » sans préciser qu’il est islamique) à une seule bataille (celle d’Iraq), c’est soit
– ignorer le conflit général, avec ses extensions en Thaïlande, en Tchétchénie, au Darfour (où la religion joue un rôle, quasiment jamais mentionné), en Côte d’Ivoire (aussi), en Indonésie, en Afghanistan, en Iraq, en Europe (dans tous les pays, menacés d’actes terroristes), en Israël, en Algérie, en Inde… et sans parler des foyers de l’Arabie Saoudite et de l’Iran!
– être totalement imperméable à l’importance capitale de cette seule bataille d’Iraq dans la conquête des esprits. Le conflit actuel est avant tout de l’ordre intellectuel: il oppose la Civilisation contre l’Obscurantisme, la Soumission (la traduction même du mot « Islam ») contre la liberté (même si les Etats occidentaux la réduisent sans cesse, notamment au travers de ce conflit), l’esclavagisme au nom de Dieu pour Dieu contre l’individu comme fondement de la société.
Dans ce combat, aucune victoire ne sera acquise tant que des médecins musulmans formés et établis en Angleterre ne reconnaîtront pas l’intrinsèque supériorité des valeurs de la société anglaise sur celles dictées par leur religion, en faisant passer au second plan leur religion. Le discours islamiste s’appuie depuis longtemps sur la « décadence » de l’Occident (comme avant eux les communistes). Il trouve dans la faiblesse morale de l’Occident une partie de sa force de conviction: ils préfèrent la vie et nous la mort, ils peuvent être soumis par la peur. Tuez quelques-uns de leurs soldats et ils plient bagage. Tuez quelques-uns de leurs civils et ils élisent le gouvernement qui nous convient. L’Occident est faible. L’Islam est fort, il est le Sens de l’Histoire. Leur donner une nouvelle fois raison ne fera qu’encourager de nouveaux attentats, de nouveaux conflits.

2/ Qui combat dans la « guerre civile » iraqienne ?
Il y a évidemment des parties « locales »: les sunnites contre les shiites, les kurdes (sunnites) contre les autres sunnites. Mais il y a des parties externes: la Syrie, qui laisse entrer en Iraq les jihadistes, l’Iran, qui les finance, les arme, et les entraîne, Al Qaïda avec ses poseurs de bombes fous, ses manuels de torture… sans compter la Turquie qui brûle d’envie d’envahir tout ou partie du Kurdistan iraqien, et les Etats-Unis bien sûr! La bataille d’Iraq n’est pas seulement une guerre civile. Ses impacts vont en cercle concentriques, du peuple iraqien, aux voisins directs, et au monde entier.

3/ Quelle solution politique ?
Les vainqueurs dictent les armistices, pas les vaincus. Partir d’Iraq c’est donner carte blanche aux voisins de l’Iraq sur l’avenir de ce pays. Il ne peut y avoir de solution politique dont les Etats-Unis dicteraient les termes qu’à la condition que les troupes américaines tiennent non seulement l’Iraq mais fassent peser une menace sérieuse et crédible sur l’Iran et la Syrie.

Une seule solution existe pour ne pas avoir à renvoyer de troupes dans un futur quelconque: laisser celles présentes terminer leur travail.

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