Dans les années 80, Sting chantait:
What might save us, me, and you
Is that the russians love their children too
J’aime cette chanson, aujourd’hui encore elle résume l’équilibre de la terreur, la « destruction mutuelle assurée » en cas de frappe nucléaire dite « stratégique » (c’est-à-dire en dehors du champs de bataille même). 40 ans de combat à distance résumé en deux phrases, chapeau Sting.
Je lis sur Yahoo la dépêche suivante (éditée pour garder les morceaux qui m’intéressent):
En achetant à l’Allemagne deux nouveaux sous-marins Dolphin, Israël entend envoyer un message clair à l’Iran: l’Etat hébreu aura la capacité de riposter en cas d’attaque nucléaire, estiment les experts militaires.
[…]
Israël sera donc bientôt à la tête d’une flotte high-tech de cinq sous-marins à capacité nucléaire quasiment indétectables, et de ce fait, outre une capacité renforcée de première frappe, également d’une capacité de riposte intacte en cas d’attaque de l’Iran, selon Paul Beaver, spécialiste indépendant des questions de défense basé à Londres.
[…]
Parmi ces armes, les missiles balistiques Jéricho-1 et Jéricho-2, à capacité nucléaire, qui sont enterrés si profondément qu’ils pourraient survivre à une frappe nucléaire, précise Paul Beaver.« Les Iraniens seraient complètement fous s’ils attaquaient Israël », juge-t-il.
[…]
Mais d’autres pensent que la dissuasion ne fonctionne pas avec un régime comme celui de l’Iran. Pour David Menashri, un expert israélien, Téhéran est déterminé à se doter de l’arme nucléaire et l’achat des Dolphin par Israël « ne pèse pas lourd dans ce contexte ».
La question se pose à nouveau: les Iraniens aiment-ils leurs enfants ? Comme dans le cas des Soviétiques, c’est la décision d’une poignée d’hommes qui s’imposera à tous. Les Iraniens aiment certainement leurs enfants, mais Ahmadinejad et sa clique, aiment-ils leurs enfants ?