Daily Archives: lundi 12 septembre 2005

Gaza occupé

Au tour du Monde de traiter le retrait de Tsahal de Gaza, et donc mon tour de le commenter:

Dès les premiers mouvements de troupes, peu après minuit, des centaines de Palestiniens, principalement des militants issus des différentes factions politiques et militaires, ont débordé les forces de l’ordre palestiniennes censées contrôler l’accès aux terres évacuées et ont envahi ce qui reste des anciennes colonies.

Comme je le disais précédemment, l’Autorité Palestinienne n’a encore rien d’un Etat, si ce n’est des politiciens corrompus.

S’exprimant de Gaza, où il est installé depuis plusieurs semaines, le chef de l’Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas, a affirmé que ce retrait représentait « un jour de joie comme le peuple palestinien n’en a pas connu depuis un siècle »

Et pour cause, puisqu’il y a un siècle il n’y avait pas de peuple palestinien: les Palestiniens ont été inventés il y a 38 ans. Avant on les appelait des Jordaniens, ou des Egyptiens.

Les Israéliens abandonnent derrière eux d’immenses champs de ruines, des millions de mètres cubes de gravats, des kilomètres de routes défoncées et de rares bâtiments publics encore intacts. L’idée initiale consistait à ne rien laisser sur place qui puisse être saisi ou vandalisé par les Palestiniens.

Les Israëliens sont d’horribles vandales, ils auraient bien sûr du laisser toutes les structures debout. Mais c’est un mensonge, car il suffit de regarder les images pour voir que les immeubles sont toujours là. Et certaines maisons ont été détruites sur la demande de l’Autorité Palestinienne car celle-ci prévoit de construire des immeubles au lieu des maisons individuelles. D’ailleurs on peut lire dans le même article:

Quelques minutes après le départ des soldats israéliens, un drapeau palestinien flottait sur l’ancien quartier général de l’armée israélienne, situé dans l’ancienne colonie de Neve Dekalim. Le bâtiment va devenir le siège des forces de sécurité de la bande de Gaza.

Comme d’habitude le meilleur est pour la fin:

La liesse populaire et les célébrations officielles prévues, mardi dans la bande de Gaza et samedi en Cisjordanie, ne devraient pas masquer longtemps les interrogations concernant le nouveau statut de ce territoire. M. Abbas a répété, dès lundi, qu’il ne fallait pas que « Gaza se transforme en une grande prison » et a insisté pour que « la question des points de passage soit résolue » . Comme en écho, le numéro deux du gouvernement israélien, Shimon Pérès, a indiqué qu’il fallait veiller à ce que la bande de Gaza, dont l’occupation a été « une erreur historique » , ne devienne pas « une prison ou un lieu de misère » .

Il ne faut pas que Gaza se transforme en prison! Ah elle est bonne celle-là. Et Israël ? Ils ne sont pas en prison les Israëliens ? Pourquoi Gaza se transformerait en prison ? Pourquoi l’Egypte bloquerait la frontière ? C’est simple: l’Egypte bloquera la frontière pour les mêmes raisons qu’Israël. Le gouvernement égyptien n’a pas envie d’une déferlante islamiste au Caire, pas plus qu’Israël. Voilà pourquoi les Palestiniens se condamnent tous seuls comme des grands à vivre cloîtrés. Parce que Abu Mazen, aka Mammoud Abbas, ne peut pas désarmer le Hamas, et peut-être aussi que parce que de toute façon il ne veut pas. Le Hamas poursuit les mêmes objectifs que lui, et permettent de fournir un alibi à son impuissance à ramener un semblant d’ordre, de mettre un terme à la violence, et surtout de continuer à blâmer Israël et se faire passer en pauvres victimes…

Mohammed Dahlan, le ministre des affaires civiles a, lui, affirmé : « En se réservant le droit d’envahir Gaza et en maintenant un contrôle sur l’espace aérien palestinien, les eaux territoriales et, plus important, ses frontières, Israël va poursuivre son contrôle militaire sur les Palestiniens. (…) La bande de Gaza demeure un territoire occupé, selon la loi internationale. » L’unique point de passage vers l’Egypte, le terminal de Rafah, est fermé « provisoirement » et ne pourrait rouvrir que dans plusieurs mois, sous le contrôle des Palestiniens et d’une tierce partie. D’ici là, les mouvements des biens et des personnes ne pourront s’effectuer que par un point de passage contrôlé par Israël.

Au pire ce serait un « blocus » et non pas une « occupation » (voir cet article), mais les Palestiniens sont bien embarassés: les voilà mis en face de leurs responsabilités! Il faut donc continuer à blâmer Israël par tous les moyens. Même en racontant franchement n’importe quoi et en omettant totalement de parler de ses propres responsabilités. Visiblement ce jour n’est pas prêt d’arriver. Et les Palestiniens continueront donc à ruminer leur haine, seuls.

Avant

J’ai lu ici et là des récits sur le thème « mon 11 septembre », où des bloggers racontent en quoi cela a changé leur vie, notamment pour ceux qui se sont mis à blogger à partir de ce jour. Je vais donc me laisser aller à mon tour… pour dire la même chose: avant le 11 septembre je considérais l’islamisme comme une nuisance plus que comme une menace réelle et immédiate, je considérais l’islamisation des sociétés européennes comme un danger mortel, mais plus sous la forme d’un poison lent…
Le 11 Septembre j’ai pris conscience que c’était bien pire que ce que je pouvais imaginer. Je me suis réveillé, tout simplement. En un sens je comprends ceux qui ne veulent pas savoir, ceux qui prétendent que tout cela n’existe pas, que Ben Laden est une invention de la CIA pour avoir du pétrole pas cher (c’est raté il semblerait), et même ceux qui disent que « c’est bien fait pour eux » en parlant des « Américains ». Oui je les comprends. Il est tellement plus facile de se réfugier dans le déni où il n’y a pas de méchants, dans un univers parallèle où les Américains sont les méchants, des méchants inoffensifs somme toute car ils nous « envahissent » à coup de films hollywoodiens et de hamburgers, donc des méchants qu’on peut haïr sans crainte, ce qui n’est pas vraiment le cas des islamistes.
Mais je pense que pour survivre il faut regarder la réalité en face. La réalité depuis le 11 Septembre, c’est qu’il existe partout sur Terre une grande coalition hétéroclite de fous furieux prêts à nous tuer tous, nous les infidèles. Et qu’il faut les combattre. Partout. Sur tous les fronts. L’un d’entre eux est le front médiatique. D’où LMAE.

Gaza libre

Quand j’écris « Gaza libre », cela me fait le même effet que dire « Cuba libre »: comme Cuba, Gaza va maintenant devenir une dictature, en l’occurence théocratique, sous l’égide du Hamas.
20 Minutes titrait ce matin:

La bande de Gaza n’est plus occupée
Les derniers soldats de Tashal devaient se retirer ce matin. Les Palestiniens vont entamer un inventaire du territoire.

Je suppose qu’ils veulent vérifier que rien ne manque ? Non, en fait l’explication se situe ailleurs: les Palestiniens étant des Musulmans très pieux, ils veulent un territoire Judenrein, libéré de toute présence juive. Ils ont donc refusé de participer à une « cérémonie de passation » (source: 20 Minutes), parce que l’armée israëlienne n’a pas détruit les synagogues. Alors ils l’ont fait eux-mêmes:

Dans la nuit de dimanche à lundi, les forces palestiniennes et des milliers de badauds en liesse ont pénétré dans les colonies juives de la bande de Gaza. Des centaines de jeunes Palestiniens se sont rués sur les synagogues de Morag, dans le Sud, et de Netzarim, au Nord, avant de mettre le feu aux deux édifices religieux, a indiqué à l’AFP un officier israélien. A Kfar Darom, des centaines de jeunes palestiniens, entrés dans la colonie dans le sillage des forces palestiniennes, se sont rués vers la synagogue abandonnée, cassé les vitres du lieu de culte vide et mis le feu à des palmiers dressés à l’entrée. Un groupe de jeunes est monté sur le toit et a scandé « Allah Akbar » (Dieu est le plus grand).

(source: TF1.fr)
Et voilà pourquoi il faut une barrière de sécurité entre Israël et les territoires sous contrôle palestinien. Abu Hamzen aka Mammoud Abbas ne juge d’ailleurs pas que les vandales et les terroristes doivent être désarmés:

Dans un entretien publié lundi par le Corriere dela Serra, il s’est engagé à rétablir l’ordre d’ici « la fin de l’année » dans le « chaos » de Gaza tout en renouvelant son opposition au désarmement du Hamas. « Cela ne servirait à rien aujourd’hui, ce serait une mesure inutile qui risquerait de déclencher une guerre civile ».

Désarmer les terroristes ne lui servirait à rien, d’autant que selon les sondages les Palestiniens « libérés » pensent à une écrasante majorité (84%) que c’est grâce à la « lutte armée » (comprenez: aux assassinats de civils israëliens) qu’Israël a quitté Gaza. Dans les faits Abbas n’a donc aucun contrôle sur Gaza, ou du moins un contrôle plus que limité, et toute tentative de sa part de prendre le dessus sur le clan « rival » signifierait probablement une déroute militaire de ses hommes sans compter l’hostilité de toute la population gazaouite.

Dans le même temps le Hamas a bien entendu réitéré ses promesses de nouveaux attentats:

Le Hamas, principal mouvement islamique palestinien, a indiqué qu’il comptait continuer la lutte armée jusqu’à ce que tous les territoires palestiniens soient « libérés ». « La libération de la bande de Gaza ne constitue pas la fin du chemin pour notre libération totale. Nous n’aurons pas de repos tant que nous n’aurons pas libéré tous les territoires palestiniens », a affirmé Ismail Hanieh, un dirigeant du Hamas. « Nous allons continuer la résistance armée et assurer la défense de notre peuple », a-t-il ajouté.

Cette déclaration mérite deux précisions:
1/ quand un Palestinien parle de la « Palestine » elle s’entend « du Jourdain à la Méditerrannée »,
2/ quand un Palestinien parle de « libérer » il veut dire libéré de toute présence juive, judenrein
On voit donc que le processus de paix avec des chacals pareils ne peut être sérieusement envisagé: entre une Autorité Palestinienne qui manque d’autorité et les terroristes, Israël n’a qu’un seul choix: terminer la barrière de sécurité, se retrancher derrière des frontières stables et choisies, et riposter de temps à autre aux tirs de roquettes du Hamas.