Daily Archives: lundi 7 juin 2004

Controverse, mes commentaires

Concernant l’échange François-René Rideau/Christian Michel (voir Controverse part I et Controverse part II), voilà mes propres commentaires sur le message de Christian Michel.

1/ Que vaut l’avis des diplomates engagés contre la politique étrangère US ?
Ce sont eux qui pendant des années ont trempé dans les magouilles de l’ONU, qui tournent les yeux au nom de la Realpolitik, qui ont servi de courroie de transmission aux dictateurs etc ?
Désolé, mais étant donné leur « track record« , ils ne méritent aucune confiance. Sans compter que la plupart sont employés maintenant dans des « Instituts » financés par les pays dans lesquels ils exerçaient…

2/

Les faits ne veulent rien dire. Ils ne prennent sens que par les a priori qui informent la perception que nous en avons

Les faits ne veulent rien dire ? Alors on peut les ignorer ? Comme par exemple l’attentat manqué à Amman, dont personne ne parle ? Ou l’obus chargé au sarin, et l’autre au gaz moutarde ? Et les souches virales retrouvées chez des chercheurs irakiens ? et les multiples liens trouvés entre Al Qaeda et le régime assassin de Saddam Hussein ? (Ansar Al Islam, Salman Pak, Al Zarqawi soigné en Irak en 2001, Atta qui rencontre un « dilpomate » irakien en 2000, un membre de l’armée qui participe à une réunion à Kuala Lumpur de préparation de 9/11…)
Certes l’interprétation est importante, mais si les faits ne veulent rien dire alors il devient plus facile pour défendre une position intellectuelle de les ignorer…

3/ Les « pro-américains » au Moyen Orient
Ils existent, et certains tiennent des blogs. Pourquoi M. Michel ne se donne pas la peine de les lire ? Pourquoi ne prend-il pas le temps de se documenter sur ce sujet ?
Les pro-Américains en Iraq sont maintenant libres de s’exprimer sur le sujet, et ils ne se privent pas. Qu’en est-il en Arabie Saoudite ou en Iran ?

Pour conclure, je citerai François Guillaumat:

La prétention à définir une politique étrangère a priori implique l’illusion de ne pas avoir besoin de connaître les faits

Controverse, part II

Après le message de Christian Michel, voici la réponse de François-René Rideau:

Cher Christian,
comme je t’aime beaucoup, je vais répondre à ton précédent email, que je trouve particulièrement injuste.

Le bon sens me dit ceci. Il existe une classe éclairée au Moyen Orient. Tous les Arabes ne sont pas des poseurs de bombes. Les Bushistes ne me contrediront pas, puisqu’ils comptent sur cette classe pour être la courroie de transmission de leur politique _après_ la croisade (Irak + Israël +… +… +…).

Je me demande simplement pourquoi pas _avant_ ?

Qui te dit qu’ils ne font pas déjà tous leurs efforts pour cela? Comment suggères-tu qu’ils le fassent plus qu’ils ne le font?

Car le conflit n’est pas entre le MO et l’Occident, mais entre une minorité de fondamentalistes musulmans, d’une part, et la bourgeoisie occidentalisée du MO et l’Occident, d’autre part.

Nous sommes tous d’accord dessus, y compris les néo-conservateurs. Quoiqu’à vrai dire, les néo-conservateurs croient en la démocratie à l’américaine (y compris le respect des droits individuels) comme à une valeur universelle qui ne vaut pas que pour « la bourgeoisie occidentalisée », mais pour tous, du plus humble au plus riche. Je pense autant du libéralisme.

Au lieu de favoriser cette occidentalisation, le bushisme en fait localement l’équivalent d’une collaboration avec l’ennemi.

Ça c’est ton interprétation. Le débarquement en Normandie a-t-il fait de la République restaurée une collaboration avec l’ennemi ? L’occupation de l’Allemagne a-t-il fait de la démocratie fédérale une collaboration ? L’intervention au Vietnam a-t-il fait de la résistance au communisme une collaboration ? Non. Ce sont des interprétations marxistes. Pire, ce sont des instances de magie noire. Tu pourras dire que « malheureusement, la magie noire règne« . Si tu prends cela comme un fait, tu as baissé les bras quand au libéralisme.

Les néo-conservateurs, qu’ils se trompent ou pas, pensent eux que les irakiens verront plus loin que ça, et sauront reconnaître les bienfaits de la démocratie à l’américaine. À la rigueur, ils se moquent bien de ce que l’Irak libre, telle la France, suinte un anti-américanisme ingrat, tant que dans les fait, il embrasse les valeurs de l’occident et devient un modèle pour les autres pays arabes.

Beaucoup d’Arabes ne peuvent plus se permettre aujourd’hui, moralement et physiquement, d’afficher leur pro occidentalisme.

Parce que tu crois qu’ils le pouvaient avant, ou qu’ils le pourraient sinon ? Le terrorisme intellectuel des collectivistes règne depuis longtemps sur le monde arabe, et le parti Baas (national socialiste) et n’en est qu’un tentacule parmi d’autres, le plus véhément semblant être l’islamo-fascisme wahhabite.

La France n’est pas anti-américaine à cause de son opposition à la Guerre en Irak — la France est contre la Guerre en Irak à cause de son anti-américanisme. Bush n’aurait pas fait la guerre, il serait accusé de ne rien faire, d’être un gendarme du monde qui laisse faire les dictateurs, etc. De même que leur non-intervention en Afghanistan suscitait la haine des américains, leur intervention suscitait la même haine et déjà le fantasme qu’ils s’embourbent.

Les gauchistes détestent les patrons quand ils font des profits, et détestent les patrons quand ils font faillite; ils les détestent encore — et les méprisent par surcroît — quand ils survivent sans grand profit. La haine les pousse, et si tu es patron, tu peux faire ce que tu voudras, quoi que tu fasses, ce sera toujours prétexte à dénonciation et détestation.

Les néo-conservateurs croient que la libération de l’Irak, si elle effraie les journaleux à la solde des pouvoirs établis du monde arabe, suscite silencieusement l’espoir de tous les opprimés du monde arabe, qui regardent avec envie l’Irak, et aspireront eux aussi à la liberté, et à suivre l’exemple de ce pays libéré.

Les néo-cons se trompent peut-être. Mais c’est bien ce qu’ils croient. Tu es injuste envers eux, envers la raison, envers toi-même, quand tu travestis leur pensée.

Les Américains installeront ici et là des Pétain et des Quisling. Si convaincu que puisse être un bushiste de son bon droit, ou au contraire, si cynique soit-il, je me demande si même lui peut respecter de tels politiciens.

C’est au contraire la continuation de Saddam contrôlé par l’ONU qui était vécue comme l’installation d’un Quisling. Qu’ils se trompent ou non, les néo-conservateurs sont très sérieux dans leur foi en la démocratie.

Quant aux Arabes eux-mêmes……

Ils font ce qu’ils ont toujours fait pour survivre: sentir de quel côté le vent tourne, et minimiser la surface d’exposition. Dans les dictatures où ils vivent, ceux qui ne sont pas devenus maîtres à ce jeu sont tous morts, ou pourrissent en prison. Et ne croit pas qu’ils sont plus sincères que ça quand ils défilent contre l’Amérique: ceux qui sont sincères au point de mourir pour cette cause gagnent ipso facto leur Darwin Award. Non. La plupart s’adaptent, et apprennent une détestation formelle qui n’a pas d’autre substance que de se plier aux coutumes locales.

En définitive, la question est celle-ci : Une opinion publique pro occidentale n’existe-t-elle au MO qu’à l’état de trace (comme les pro soviétiques dans les pays du bloc de l’Est ?).

Je dirais plutôt comme les pro-américains dans les pays du bloc de l’Est. Les pro-soviétiques étaient au contraire la majorité officielle et même si personne n’y croyait vraiment, tout le monde était communiste, et la façon communiste de penser corrompait tous les esprits. Dans les dictatures arabes, l’idéologie national-socialiste-islamiste agit de même. Et même en Irak, les terroristes armés font peur aux honnêtes gens.

Au lieu de faire interdire les armes en Irak, les américains devraient rendre la Kalachnikoff obligatoire dans chaque foyer — et de préférence dans les mains d’une mère de famille. Avec séance d’entraînement au tir obligatoire tous les vendredi, pendant que les hommes sont à la mosquée. Voilà qui pacifierait définitivement le monde arabe.

Auquel cas, il faut que les bushistes changent leur discours, reconnaissent qu’ils n’ont aucun support local et vont devoir occuper militairement cette région des décennies durant (ce qui ne gênera pas ceux à Washington qui rêvent d’empire).

Voilà qui me déçoit grandement de toi. Il n’y a pas grand monde à Washington qui rêve d’Empire. Sois en désaccord avec les néo-cons sur les conséquences effectives de leurs actes, mais ne déforme pas leur pensée et leurs motivations! Le pari — fou peut-être — des néo-cons est que l’Irak va très vite se démocratiser et devenir un phare de la démocratie et de la prospérité dans le monde arabe.

Ou alors, ces pro occidentaux sont nombreux au MO, ou pourraient le devenir, pourraient former une élite, auquel cas il faut expliquer pourquoi la politique américaine s’acharne à les marginaliser, ridiculiser, humilier, aux yeux de leurs compatriotes.

La politique US ne « s’acharne » aucunement dans ce sens. Tu peux penser que cela est la conséquence nécessaire de leurs actes, l’intention en est opposée.

Encore une fois, je ne cherche pas à justifier les néo-cons. Leur foi n’est pas la mienne, leur combat n’est pas le mien. Nous avons des choses en commun, et des oppositions radicales; mais la question importante est qu’eux et moi contrôlons des ressources disjointes — ils font ce qu’ils croient bon avec les leurs, je fais ce que je crois bon avec les miennes, et ça a peu à voir avec l’Irak. Je n’ai pas à les soutenir, pas plus qu’à les opposer. Là où j’interviens et investis mes ressources, c’est quand je vois la campagne de désinformation dont ils sont l’objet, particulièrement en France, qui participe d’un phénomène plus large de décervelage systématique, et dont je m’attriste personnellement que tu participes. Je suis « anti-idiotarian« . Je veux bien qu’on s’oppose aux néo-cons, mais par pour des fausses raisons qui sont la justification de pire encore.

(Bien sûr, les ressources dont les néo-cons disposent sont en grande partie acquises illégitimement par la taxation et la réglementation; elles le seraient tout autant dans les mains de pacifistes gauchistes. C’est une question parfaitement indépendante de celle de la guerre. La France, sans faire la guerre, a plus de taxation et de réglementation. Et un démocrate pacifiste ne ferait pas évidemment mieux de ce point de vue. — tout autant de spoliation voir davantage, dans le sens d’un mal plus grand.)

Est-ce que dans la pratique les américains arrivent à convaincre les irakiens? C’est aux irakiens qu’il faut le demander.
Quand je lis les blogs irakiens, je trouve la même diversité d’opinions que dans n’importe quelle démocratie occidentale (et donc nettement plus que dans les médias officiels français), et je trouve ça très rassurant. En tout cas, il semble que
(1) l’interprétation que font les uns et les autres des événements tient à leurs a priori.
(2) la façon d’agir sur ces a priori n’est pas plus par des arguments raisonnés que par l’imposition armée d’opinion, mais par le changement contextuel sur la vie des gens.
C’est en libérant les irakiens qu’on change le méta-contexte par lequel ils interprètent la vie de façon plus libérale. C’est dans les changements effectués sur la vie civile que les américains gagnent ou perdent — et malheureusement, c’est l’aspect du jihad américain le moins publicisé, car il n’est pas fait d’événements courts et spectaculaires, mais d’efforts continus sur le long-terme. Est-ce qu’ils y arrivent? Je ne sais pas, mais ce que je lis m’emplis d’espoir autant que de doute.

Pour finir, la seule façon de désarmer un terroriste, c’est de le tuer, de l’emprisonner, ou de faire subir le même sort à son chef, à ses complices, à ses protecteurs, à ses fournisseurs en logistique, etc. Un terroriste aussi voit le monde à travers ses a priori, et ces a priori lui disent de tuer des innocents jusqu’à ce que son paradis se réalise sur terre (ce qui dans la pratique veut donc dire sans fin autre possible que sa mise hors d’état de nuire comme ci-dessus). Mettre en pratique les valeurs libérales, c’est essentiel pour que la génération suivante ne soit pas terroriste, mais ça n’a jamais désarmé un seul terroriste actuel.

Le libéralisme dans tout ça? Dans laissez-faire, il y a FAIRE. En fait, la réponse d’origine était laissez NOUS faire. Que le chaque individu fasse, libre et responsable, ce qu’il pense être le mieux, au lieu d’être obligé de faire ou ne pas faire selon les édits des princes. Une des choses à faire, c’est faire pousser des denrées alimentaires; une autre chose est d’échanger du vin contre du coton; encore une autre, d’enseigner ce que l’on croit utile à ceux qui le trouvent utile; une enfin est d’arrêter les criminels, petits et grands. Et parmi ces criminels, un infâme comme Saddam Hussein pas moins que d’autres.

Je n’ai aucun a priori contre la guerre. La guerre est le seul traitement possible contre un forcené. Bien sûr, comme tout libéral qui se respecte, je sais que l’État fait généralement mal la guerre, et fait généralement les mauvaises guerres, et ce pour des raisons structurelles. De même qu’il fait mal pousser les mauvaises denrées, que les « affaires » qu’il fait sont autant de déficits, qu’il enseigne mal une propagande abjecte, etc. Cela ne veut pas dire que je souhaite qu’il échoue quand il s’en prend effectivement à des criminels, de même que je souhaite pas son échec, et la famine, la ruine ou la bêtise qui s’ensuivent, quand il prend en main l’agriculture, quand il nationalise une entreprise ou quand il enseigne les mathématiques. Je ne crois pas en la politique du pire. Je ne veux pas sacrifier l’abondance, la prospérité et la culture à ma détestation d’un moyen contre-productif pour les atteindre.

Bref, je préfère les brigades internationales de volontaires et mercenaires payés par des donateurs aux armées de conscrits et de fonctionnaires payés par les contribuables. Mais étant donné les criminels qui sévissent, je ne place pas ce souhait structurel quant aux moyens devant la fin de leur entreprise, qui est bel et bien la mise hors d’état de nuire des grands criminels. Entre toutes les améliorations qu’un même quantum d’effort peut apporter, il faut choisir, et la libéralisation du marché de la sécurité est un résultat possible d’efforts parmi d’autres, qui me semble plus coûteux et plus éloigné que l’arrestation de criminels effectifs aujourd’hui et demain. Cela ne veut pas dire que je renonce à cet espoir éloigné; au contraire: car penser au long terme n’a aucun sens sans l’exigence de survivre à court terme.

Ainsi, le message libéral n’est pas « cessez de faire la guerre, toute guerre, quelle qu’elle soit ». Il est « laissez NOUS faire (ou ne pas faire) la guerre, selon notre convenance, de la façon qui nous sied ». Bien sûr, faire la guerre à des innocents est criminel; mais la faire à des criminel est innocent. Et encore une fois, ce n’est pas une affaire de JUSTICE, mais de POLICE. Si le criminel accepte une pacification avec ses victimes, avec ou sans arbitre, tant qu’elle est mutuellement acceptée, il n’y a pas lieu de faire la moindre opération de police — toute violence serait effectivement criminelle. Mais un criminel forcené, qui refuse explicitement toute paix, est FAIR GAME — tout le monde peut le tuer, le torturer, lui faire bouffer ses propres testicules, etc.

Bien sûr, du droit à la morale, il y a un pas — tu me l’as appris. Si j’éviterai de tuer ou torturer un criminel forcené dès lors que j’aurai l’occasion de régler le problème de façon moins violente, ce n’est pas le moins du monde par respect envers ses droits — il n’en a strictement AUCUN. Mais c’est bien par respect pour moi-même: je crains pour moi-même la dégradation d’utiliser de tels moyens, autant que la possible responsabilité de faire subir par erreur un bien triste sort à des innocents (qui est en fait la justification profonde de ce que de tels moyens soient dégradants). Mais je revendique ma légitime propriété de ce choix, comme celle de chacun sur ses propres actions légitimes.

Vous pouvez aussi lire mes propres commentaires sur le sujet (je vous rassure, Faré a quasiment tout dit).

Controverse, part I

Suite à cet article (Désarmer les terroristes en mettant en pratique les valeurs libérales) publié dans le Québécois Libre, une controverse est née via mail entre lui et, entre autres, François Guillaumat. Voici ci-dessous l’un des messages de Christian Michel, auteur de l’article incriminé:

Nous savons pour avoir réfuté Marx que le travail n’est pas créateur de valeur. On peut dépenser du temps et de l’énergie à étudier un événement et n’y rien comprendre, bien moins en tout cas que tel autre qui en a saisi d’emblée les enjeux.

Les heures que François Guillaumant a consacrées à l’étude du Moyen Orient ne me paraissent pas un argument bien convaincant, mais si c’est pourtant d’heures qu’il s’agit, j’opposerai l’avis des diplomates britanniques et américains que j’ai mentionnés dans mon papier, qui font des affaires étrangères leur métier, ont été souvent postés au Moyen Orient, et sont en total désaccord avec lui.

Les faits ne veulent rien dire. Ils ne prennent sens que par les a priori qui informent la perception que nous en avons. Lorsque les experts ne peuvent se mettre d’accord sur la lecture des évènements, ce qui est le cas ici, nous ne pouvons que revenir à nos principes et à notre bon sens.

Le bon sens me dit ceci. Il existe une classe éclairée au Moyen Orient. Tous les Arabes ne sont pas des poseurs de bombes. Les Bushistes ne me contrediront pas, puisqu’ils comptent sur cette classe pour être la courroie de transmission de leur politique _après_ la croisade (Irak + Israël +… +… +…).

Je me demande simplement pourquoi pas _avant_ ?

Car le conflit n’est pas entre le MO et l’Occident, mais entre une minorité de fondamentalistes musulmans, d’une part, et la bourgeoisie occidentalisée du MO et l’Occident, d’autre part. Au lieu de favoriser cette occidentalisation, le bushisme en fait localement l’équivalent d’une collaboration avec l’ennemi. J’aime Wagner, mais si j’avais été directeur d’opéra en 1943, je n’aurais pas programmé Lohengrin. Je me serais senti obligé, quelque ennui que ces compositeurs eussent pu m’inspirer, de faire jouer du Saint-Saëns, du Debussy, voire du Mendelssohn. Beaucoup d’Arabes ne peuvent plus se permettre aujourd’hui, moralement et physiquement, d’afficher leur pro occidentalisme.
Les Américains installeront ici et là des Pétain et des Quisling. Si convaincu que puisse être un bushiste de son bon droit, ou au contraire, si cynique soit-il, je me demande si même lui peut respecter de tels politiciens. Quant aux Arabes eux-mêmes……

En définitive, la question est celle-ci :
Une opinion publique pro occidentale n’existe-t-elle au MO qu’à l’état de
trace (comme les pro soviétiques dans les pays du bloc de l’Est ?). Auquel cas, il faut que les bushistes changent leur discours, reconnaissent qu’ils n’ont aucun support local et vont devoir occuper militairement cette région des décennies durant (ce qui ne gênera pas ceux à Washington qui rêvent d’empire).

Ou alors, ces pro occidentaux sont nombreux au MO, ou pourraient le devenir, pourraient former une élite, auquel cas il faut expliquer pourquoi la politique américaine s’acharne à les marginaliser, ridiculiser, humilier, aux yeux de leurs compatriotes.

Lisez maintenant la réponse de François-René Rideau: Controverse, part II.