Au soleil

Le Monde nous reparle de Guantanamo: témoignages accablants, Amnesty International, il faut fermer le camp… etcetera, etcetera, etcetera:

Quatre ans après les premiers transferts de prisonniers à Guantanamo, Amnesty International, organisation de défense des droits humains, a rendu publics, mercredi 11 janvier, de nouveaux témoignages de détenus affirmant avoir souffert tortures et humiliations à répétition dans le camp de détention américain sur l’île de Cuba.

Torture et humiliation ? Pourquoi mettre l’un à côté de l’autre ? Parce qu’il faut faire un raccourci de l’un à l’autre: humiliation = torture. Il ne faut surtout pas traiter un terroriste de tapette, c’est humiliant. Il ne faut pas les déstabiliser pour les faire parler. Il faut leur lire leurs droits, leur offrir un café, et leur donner un Coran en portant des gants (*).

Quelque 500 hommes d’environ 35 nationalités y sont encore détenus sans jugement. Les premiers étaient arrivés le 11 janvier 2002 dans le cadre de la « guerre contre le terrorisme » engagée par les Etats-Unis après les attentats contre New York et Washington quatre mois plus tôt.

L’alternative à les enfermer consiste en quoi ? Les fusiller ? Les exposer dans le zoo de Central Park ? Leur faire promettre d’être sage et de ne pas recommencer ? (**)

L’un des trois nouveaux témoignages recueillis semble confirmer la pratique des « enlèvements illégaux » pour le compte de la CIA, un détenu affirmant avoir été enlevé en Egypte, avant de réapparaître en Afghanistan et finalement d’être envoyé à Guantanamo.

Quoi ??? La CIA pratiquerait des opérations clandestines illégales ? Et en plus envers des ennemis des Etats-Unis ? Mais c’est dégueulasse! Ils devraient envoyer des lettres recommandées aux terroristes leur demandant de se rendre à l’ambassade américaine la plus proche pour discuter autour d’un verre de lait et de cookies, en présence d’un avocat commis d’office, payé par les contribuables américains!

« J’ai été emprisonné en Afghanistan par les Américains, après avoir été arrêté en Egypte lors d’un court voyage d’affaires », a écrit Abdulsalam Al-Hela, un Yéménite de 34 ans. Arrêté en septembre 2002, il aurait embarqué dans un petit avion de 20 places, menotté, aveuglé et bâillonné. Il aurait alors « disparu » à Bakou (Azerbaïdjan), puis été détenu pendant deux ans dans quatre endroits différents en Afghanistan avant d’être transféré à Guantanamo, le 17 septembre 2004. Il affirme y avoir été régulièrement battu, insulté et privé des soins médicaux dont il a besoin.

Il semble bien vivant ce témoin! Les privations extrêmes auxquelles il a été soumis n’ont visiblement pas altéré sa capacité à geindre.

Amnesty évoque également un journaliste travaillant pour la chaîne de télévision Al-Jazira, Sami Al-Hajj, 35 ans, de nationalité soudanaise, arrêté par la police pakistanaise en décembre 2001, remis aux Américains et transféré à Guantanamo le 13 juin 2002. « Pendant plus de trois ans, la plupart de mes interrogatoires ont eu pour but de me faire dire qu’il y a une relation entre Al-Jazira et Al-Qaida », a-t-il raconté.

Il a raconté. A Amnesty International, ils sont bon public.

Comme Al-Hela, Sami Al-Hajj affirme avoir été battu, notamment sur la plante des pieds, intimidé à l’aide de chiens. Il aurait également fait l’objet d’insultes racistes, été poussé du haut d’un escalier, placé à l’isolement pendant huit mois. Sami Al-Hajj a également déclaré ne pas pouvoir obtenir les médicaments qu’il doit prendre à vie après un cancer de la gorge traité en 1998.

Il a mal appris son petit manuel du jihadiste capturé celui-là! Il doit aussi affirmer qu’on a pissé sur le Coran, servi du bacon matin midi et soir, et que les gardes de sexe féminin se livraient à des lap dance pour accroître sa frustration.

Amnesty publie aussi le « journal » d’un troisième détenu identifié comme Jumah Al-Dossari, écrit en juillet 2005. Cet homme de 32 ans, qui affirme avoir été « vendu pour quelques dollars » par des troupes pakistanaises aux Américains, raconte en détail des interrogatoires musclés, à la fois en Afghanistan et à Guantanamo où il est détenu depuis janvier 2002.

Ah vraiment c’est trop dur Gitmo! On lui permet même de communiquer avec l’extérieur et de publier son journal.

En Afghanistan, il narre comment des soldats, à Bagram, jouaient avec le Coran « comme s’ils jouaient au football ». A Guantanamo, il affirme avoir été interrogé à 600 reprises, placé à l’isolement sans raison, menacé de mort, stressé lors d’interrogatoires par de la musique jouée très fort, laissé pendant de longues heures dans une pièce glaciale sans eau ni nourriture, attaché à un anneau cimenté au sol, ou encore humilié par une femme soldat en sous-vêtements, ou par l’offre de magazines pornographiques. Il fait état de viols par des enquêteurs et des soldats, dont les victimes refusent d’être identifiées.

Evidemment toutes ces « tortures » sont « sans raison ». Il n’y a ni guerre en court, ni terroristes en liberté. Et tout ce qu’il dit doit être pris au pied de la lettre. Il n’exagère rien, il n’invente rien. Tout le monde sait à quel point les Américains sont des pornocrates brutaux.

Ces hommes, a précisé Sharon Critoph, l’une des responsables du rapport, sont à ce jour toujours emprisonnés à Guantanamo, où 43 détenus poursuivent actuellement une grève de la faim. Leur témoignage a été recueilli via les avocats qui ont pu leur rendre visite, Amnesty n’ayant pas accès au camp.

Ils ont eu accès à des avocats… décidément la connerie humaine n’a pas de limite. Ce ne sont pas des prisonniers de guerre, bien que ce soit une guerre. Ce ne sont pas des prisonniers de droit commun, car c’est une guerre. Que sont-ils donc ? Des personnes sans droit aucun. Aucun. Ils ont déclaré la guerre à la terre entière, faisant du jihad leur vie, embrassant d’avance les 72 vierges qui leur sont promises. Et ils ont accès à des avocats, et parlent librement. Et tous tiennent le même discours: « torture! méchant pas gentil bobo moi! ». En gros: laissez-moi sortir, je suis une victime innocente d’une machine islamophobe, on nie mes droits fondamentaux d’être humain!

« Il n’y a pas de mesure intermédiaire en ce qui concerne Guantanamo. Le centre de détention doit être fermé et une enquête doit être immédiatement menée sur les nombreuses informations faisant état d’actes de torture et de mauvais traitements depuis 2002 », a répété, mercredi, l’organisation de défense des droits humains.

C’était la conclusion évidente: il faut fermer Gitmo! Dans cette guerre, il ne doit pas y avoir de prisonniers! D’ailleurs les islamistes pratiquent le zéro prisonnier: avec eux soit on est un otage et on rapporte du pognon, soit on est un instrument de propagande et on a la gorge tranchée face à la caméra. Faudrait-il adopter leurs méthodes pour être acceptable aux yeux d’Amnesty International ?

(*): vous croyez que je plaisante ? Hé bien non: à Gitmo le Coran est sacré et aucun infidèle ne doit le toucher sans mettre des gants.
(**): c’est ce qui a été fait pour 200 d’entres eux. Bien évidemment parmi ceux là beaucoup sont aussitôt retournés en Afghanistan ou en Iraq et sont morts là-bas, les armes à la main. Et ceux qui courent toujours, sont-ils vraiment assagis ?

  1. Si l’on se base sur un article de Buzz Patterson, publié dans le FrontPageMagazine du 19 décembre 2005, on pourrait rajouter à ces tortures et humiliations :

    – les trois repas hallal par jour qui sont distribués aux prisonniers,
    – la distribution de tapis de prière et de Coran,
    – 5 emissions par jour pour la prière,
    – inscription de flèches au sol indiquant la direction de la Mecque dans chaque cellule,
    – accès aux librairies de Gitmo pour bien se rappeler quelles sourates utiliser pour tuer les infidèles, etc.

    Quelle horreur, c’est inhumain….Les américains sont vraiment les pires terroristes de la planète…

    A titre de comparaison, l’auteur rappelle enfin que le Pentagone dépense 12.68 dollars pour la nourriture à Gitmo et 8.85 dollars pour les soldats US déployés au Moyen-Orient. Tout est dit.

    Je n’ai, pour ma part, aucun respect pour des personnes (et non pas humains) qui souhaitent l’anéantissement de notre civilisation ou plus généralement l’asservissement des sociétés libres. Ils ont choisi d’être des combattants hors la loi (puisque leurs méthodes de guerre ne sont pas reconnues), ils en paient les conséquences. Je ne peux m’en émouvoir. Seules les victimes d’actes terroristes ont toute mon attention.

    Rappelons pour finir que nos simagrées "droitdel’hommistes" sont considérées comme des marques de faiblesse par les tenants de l’islam militant. Et ils se servent de cela de façon très intelligente pour mener à bien leur objectif.

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