l’Histoire par décret

Une loi, passée inaperçue jusqu’alors, clame les vertus positives de la colonisation française. Je laisse aux historiens le loisir d’en débattre: c’est leur métier. Aujourd’hui Villepin se prononce contre « l’histoire officielle »:

« Ce n’est pas aux politiques, ce n’est pas au Parlement d’écrire l’Histoire ou de dire la mémoire. C’est la règle à laquelle nous devons être fidèles », a expliqué M. de Villepin. « Il n’y a pas d’histoire officielle en France », a-t-il martelé.

(source: Le Monde)
Bien, M. Villepin, bien. Tous les chroniqueurs tomberont d’accord, et l’article en trop disparaîtra lors d’un vote à l’Assemblée. Et ils oublieront tous qu’il existe d’autres lois écrivant dans le marbre l’histoire officielle. En France il est interdit de remettre en cause les crimes nazis. Le PCF peut agiter sa bannière faucille-marteau, et ses nostalgiques clamer que Staline était un grand homme pour avoir industrialisé l’URSS, affirmer qu’Hitler était un grand homme parce qu’il a construit des autobahn est interdit. L’Histoire officielle existe toujours, et elle est écrite par la gauche.

  1. si le gouvernement n’ecrit pas l’histoire du pays, qui l’ecrit?

    les historiens? les journalistes? ….

    Villepin se defile, comme d’habitude, devant ses responsabilités.

    La colonIsation pas benefique pour l’Algerie, dit Bouteflika de son lit d’hopital? en France… lui ne se gene pas pour ecrire l’histoire…

    Un pays qui n’a pas d’histoire, ou qui la laisse ecrire par d’autres, et deja mort.

  2. Hem, je ne veux pas faire le tatillon, mais entre renier les crimes nazis d’Hitler et dire que c’est grâce à lui qu’il existe les autoroutes, ce n’est pas vraiment pareil. L’un n’empêche pas l’autre. Je n’ai jamais entendu quelqu’un remettre en cause la paternité des autoroutes, et on m’a appris en cours d’histoire qu’il avait aussi fait de bonnes choses pour son pays.
    Les politiciens peuvent bien raconter ce qu’ils veulent, ce sont les médias et les historiens qui font l’histoire. Une loi abrogée et qui était déjà obsolète n’y changera rien.

  3. L’histoire en France est unique et ne saurait être remise en question. Elle est infaillible, indiscutable, décrétée par les députés et devient de ce fait Vérité Unique (à moins qu’un renverserment de majorité électorale n’amène une nouvelle version de la loi; les historiens restent naturellement complètement étranger à ce processus.)

    Nous sommes donc en plein 1984. L’histoire est changeante et se décrète par les politiques.

    Mais tout cela ne serait qu’une anecdote ridicule de plus si l’Etat n’avait les moyens de son totalitarisme; en l’occurrence, de tels décrets ont finalement un poids simplement parce que l’enseignement est verrouillé par le monopole de l’Education Nationale.

  4. Selon comment on le regarde, tout evenement a des cotés positifs et des cotés negatifs.
    Le choix de mettre en avant tel ou tel coté, est politique.
    Mais aujourd’hui, ce sont les journalistes qui font la politique, en pretendant guider la pensée des gens.
    Et les gens croient qu’ils pensent par eux-memes… oui, c’est "1984", mais "big brother" n’est pas celui qu’on croit.

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