Daily Archives: samedi 7 août 2004

Misleading

les chiites

Message au Monde: Al Sadr ne représente pas les Shiites, mais uniquement sa propre clique de gangsters, de terroristes, et ses maîtres étrangers. Seul Le Monde se laisse abuser, mais les Shiites iraqiens ne sont pas dupes.

Ben moi, j’aurais marqué le but

Je lis dans Le Monde que Les démocrates haussent le ton contre George W Bush, par l’entremise de Bill Clinton et John Kerry.

Bill Clinton, [qui] a ouvert le feu contre son successeur sans le nommer, en l’accusant d’avoir affaibli la lutte contre le terrorisme en renversant Saddam Hussein, qui ne représentait qu’une « menace de cinquième ordre » pour les Etats-Unis

Effectivement, le régime de Saddamn Hussein est moins important que celui d’Iran ou d’Arabie Saoudite, voire du Pakistan. Il aurait donc bien évidement fallu commencer par abattre ces régimes, quand bien même l’Iran est un pays de 70 millions de personnes, dont bien 15 millions en âge de porter une arme, que la Corée du Nord disposait déjà en 2002 de suffisamment de puissance de feu pour détruire totalement Séoul (des milliers de canon nord-coréens sont à portée de Séoul), et qu’attaquer le pays saint de l’Islam aurait inévitablement déclenché la guerre de civilisation recherchée par Ben Laden…

En visite au Canada pour faire la promotion de son autobiographie, l’ancien président a déclaré dans une interview télévisée que la guerre en Irak avait drainé des ressources vitales pour la guerre contre Al-Qaida. Il a reproché M. Bush de n’avoir pas mis suffisamment d’hommes et de fonds dans la bataille engagée pour capturer Oussama Ben Laden et détruire les caches d’Al-Qaida et des talibans le long de la frontière pakistano-afghane.

C’est vrai, l’armée US aurait du faire l’Afghanistan à la façon russe: avec plus de 100.000 hommes, dans un endroit isolé, très pratique pour le ravitaillement, qui aurait inévitablement été ressenti par ce peuple fier comme une nouvelle invasion, et qui se serait terminé de façon dramatique. De la folie. Le plan « light » pour l’Afghanistan ne pose pas la question de la légitimité de la présence US, contrairement à l’Iraq, et permet aux troupes US d’y être encore sans que personne ne réclame leur départ, même là-bas… Clinton confond l’optimum et le maximum!

« Nous ne saurons jamais si nous aurions pu attraper [Ben Laden] car nous n’en avons jamais fait une priorité », a déclaré Bill Clinton dans cette interview à la télévision canadienne (CBC). Clinton, qui soutient l’adversaire démocrate de Bush, le sénateur John Kerry, dans la campagne électorale américaine, a estimé qu’au moment de la guerre, Saddam Hussein n’était qu’une « menace du cinquième ordre ».

Bill Clinton en sait quelque chose: après le 1er attentat contre le World Trade Center, contre le destroyer USS Cole, contre les ambassades US du Kenya et de Tanzanie, il n’a jamais eu pour priorité d’attraper Ben Laden. Après le 11 Septembre, qui peut sincèrement douter que tous les moyens possibles n’aient pas été mis en oeuvre pour attraper Ben Laden ? Ce n’est pas en envoyant 130.000 soldats et en s’aliénant les Afghans que Ben Laden aurait pu être retrouvé plus rapidement, si jamais il est encore reconnaissable (pourquoi n’apparaît-il plus en vidéo ?)
Quant à l’Iraq, menace du 5ème ordre, ce n’était pas le discours de ce même Clinton en tant que Président

« Pourquoi a-t-on confié aux Pakistanais le soin de lutter contre ce qui représente la menace la plus importante pour la sécurité des Etats-Unis en se contentant d’un rôle américain d’appoint, pendant que nous placions toutes nos ressources militaires en Irak, qui ne représentait au pire qu’une menace de cinquième ordre? », s’est demandé l’ancien président démocrate. « Comment en est-on arrivé au point d’avoir 130 000 hommes en Irak et 15 000 en Afghanistan ? » a-t-il ajouté

C’est vrai, pourquoi ne pas déployer 150.000 hommes en Afghanistan ou au Pakistan, et ainsi précipiter la chute du gouvernement Musharaf, pour que des islamistes s’emparent des armes atomiques du Pakistan ?

Selon l’ancien président, George W. Bush aurait dû se concentrer sur d’autres menaces plus importantes pour les Etats-Unis comme le conflit au Proche-Orient, la tension pakistano-indienne et la Corée du Nord, plutôt que de s’en prendre au régime de Saddam Hussein.

La guerre contre Israël, une priorité américaine ? Le processus d’Oslo a été lancé par Bush Sr, continué par Clinton, et il s’est terminé avec une nouvelle Intifadah lancée par Arafat lui-même, des milliers de morts dûs au terrorisme côté Israël, et une pauvreté accrue côté arabe. Au fait, en quoi ce conflit est une menace plus importante que Saddam Hussein pour les Etats-Unis ? Saddam était assis sur des réserves immenses de pétrole, dont il se servait depuis les accords « Oil for food » (pétrole contre nourriture) pour acheter des armes, financer le terrorisme palestinien, corrompre l’ONU…
La tension indo-pakistanaise est un sujet qui de la même façon ne menace pas directement les Etats-Unis. Ce sont les armes nucléaires pakistanaises qui pourraient le faire, si jamais le gouvernement pakistanais était renversé.
La Corée du Nord ? Qui est allé donner un réacteur nucléaire (in fine, le combustible nécessaire)aux Nord-Coréens pour « produire de l’énergie » en échange d’une promesse de se tenir sages ? Jimmy Carter sous Bill Clinton. Après avoir donné l’arme atomique aux Nord-Coréens, Clinton conseille à Bush de courir au désastre là-bas ?

Il s’est interrogé sur le bien-fondé stratégique « de prendre tous ces engagements en Irak, puis de mettre la sécurité de notre pays de fait entre les mains des Pakistanais en Afghanistan et en ce qui concerne Ben Laden et Al-Qaida, car c’est incontestablement ce qui est arrivé ». Clinton a aussi estimé que, eût-il été président dans les mois précédant la guerre en Irak, il aurait cru l’ancien inspecteur des Nations unies, Hans Blix, s’il lui avait indiqué que Saddam Hussein n’avait pas d’armes de destruction massive, et ce malgré les informations américaines affirmant le contraire.

Bill Clinton, lui, il aurait pas cru la CIA, il aurait cru Hans Blix. Il savait qu’il ne fallait pas se fier à la CIA, comme quand il a balancé une salve de missiles sur une usine d’aspirine au Soudan… Mais Kerry n’est pas en reste quand il s’agit de dire « moi j’aurais fait ça »:

« En premier lieu, si j’avais été en train de lire un livre à des enfants et que mon conseiller m’avait murmuré à l’oreille l’Amérique est attaquée, j’aurais dit très poliment et très gentiment à ces enfants que le président des Etats-Unis avait à s’occuper de quelque chose », a-t-il dit à Washington, lors d’une conférence de l’Association des journalistes de couleur. Le 11 septembre 2001, M. Bush lisait un livre à des enfants dans une école de Floride (sud-est) quand il a été avisé que des avions avaient percuté les tours du World Trade Center à New York. Il a ensuite continué à lire pendant sept minutes.

Tout droit tiré de Farenlies 9/11! Pour tout savoir sur cette attaque minable, lire l’indispensable Tim Blair. Encore une réécriture de l’histoire… Dans le même genre je pourrais dire que si j’avais connu les chiffres du Loto, j’aurais joué.

John Kerry estime disposer, au contraire de George W. Bush, d’une crédibilité pour être chef des armées, du fait de sa participation à la guerre du Vietnam. « Je prends la fonction de commandant en chef avec une expérience rare, heureusement, mais importante, celle d’avoir combattu dans une guerre, » a-t-il dit, ajoutant qu’il n’enverrait de troupes américaines au feu que si toutes les autres options avaient été épuisées.

Une crédibilité quand même bien battue en brèche: voir ici, ici, ici, et pour terminer: ici (tous des liens vers Instapundit, qui lui renvoie sur encore un tas d’autres blogs…).

Le dernier mot sera pour Rudy Giulani:

John Kerry is an indecisive candidate [with] an inconsistent position on the War on Terror, who voted against funding for our troops and who cannot give a clear answer on his position concerning the decision to remove Saddam Hussein.

A part des « à sa place, j’aurais fait mieux », on attend toujours les propositions magiques de John Kerry sur l’Iraq.