Controverse sur l’Islam modéré

At the core of his argument is the view that « moderate Islam cannot exist. » To which I reply that Islam can be whatever Muslims wish to make of it

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Beurk en DVD

Vous vous souvenez de l’idiot Morgan Spurlock ? Pendant un mois il n’a jamais mangé qu’au Mac Donalds. A chaque fois qu’on lui demandait s’il voulait un dessert, des grandes frites, un grand coca etc il répondait oui à toutes les suggestions. Imaginez un mois plus tard le résultat… glauque, n’est-ce pas ? Il en a fait un film, Super size me.
Son « documentaire » sort maintenant en DVD, et il a droit pour l’occasion à une chronique dans 20 Minutes:

[…] Afin de rapporter ses impressions jour après jour dans un documentaire sur la malbouffe, Super size me, aussi édifiant qu’amusant.. et fort peu ragoûtant.
Qu’importe si une telle démonstration par l’exemple manque de rigueur scientifique: on est heureux d’apprendre que Morgan Spurlock, sorte de José Bové maigrichon a retrouvé sa santé de fer et sa taille mannequin après son gavage de hamburger-frite-coca

Amusant ? Autant que Jackass, film des crétins de MTV qui se lancent dans des cascades improbables font des concours pour avaler le plus d’oeufs en une heure, boire 1 gallon (plusieurs litres) de lait le plus rapidement possible… (avec les résultats que l’on imagine).
Edifiant ? Il faut quel diplôme pour comprendre que frite-coca à tous les repas nuit à la santé ?
Ragoûtant ? Il vomit à la fin comme dans Jackass ? Même pas ? Pff, petit joueur…

Même avec l’aide de 20 Minutes et l’anti-américanisme ambiant, qui voudrait avoir ce DVD ?? Ah, je sais! Il faut le conseiller de toute urgence à Michael Moore!

Voir sur le même sujet cet article du Québécois Libre: Obésité un peu de bon sens

Connerie chronique

L’Iraq en a fini il y a deux ans avec l’un des régimes les plus oppressifs de la planète. Cette dictature s’est lancée dans 2 guerres, avant de perdre son dernier bras de fer en avril 2003, faisant des centaines de milliers de victimes en 35 ans.
Il y a d’abord eu le conflit de 8 ans contre l’Iran: bilan réel inconnu! Entre les vagues humaines lancées par les mollahs et les contre-attaques au gaz des Iraqiens, ce sont pas loin de 700 ou 800.000 morts qu’il faut compter, pour un match nul.
Ensuite la guerre contre le Koweït, libéré par une coalition menée par les Etats-Unis, a fait elle aussi plusieurs dizaines de milliers de morts. Suite à cette nouvelle défaite, un début de révolution a lieu dans le sud du pays. Le soulèvement populaire de 1991 s’est soldé par environ 300.000 morts Shiites. Les Kurdes, eux, bénéficiaient de la semi-protection militaire US grâce à la « zone d’exclusion aérienne » qui a empêché une réédition du massacre d’Halabja (et autres). Le reste de la population souffrait non seulement des armées de Saddam, mais aussi de l’embargo suite aux résolutions onusiennes. Pour des raisons de prestige peut-être autant que militaires, Saddam n’a jamais renoncé aux fameuses « armes de destruction massive« , et l’embargo n’a jamais pris fin… mais il a tout de même été adouci avec les mesures « oil for food » (ou « oil for fraud« ), dont on sait maintenant qu’elles ont servi en réalité à nourrir l’appétit gigantesque de Saddam. Plusieurs dizaines de milliards de dollars ont ainsi été détournées avec la complicité de l’ONU…

Enfin en 2003 George W Bush décide de mettre un terme à la mascarade, et au martyr du peuple iraqien. Et comment célèbre-t-on les premières élections libres depuis la fin du régime sanglant de Saddam Hussein dans Le Monde ? Comme ceci:

Chronologie de l occupation

Le monde à l’envers

Je viens de terminer The Killing Fields, film bouleversant, à ranger aux côtés de La liste de Schindler. Il raconte l’amitié entre deux journalistes, Sidney Schanberg du New York Times, et de Dith Pran, son guide: l’irruption de la guerre au Cambodge, l’horreur, la chute et l’évacuation forcée de Phnom Penh, puis les camps, où Pran passe 4 ans avant de s’enfuir. Une histoire magnifique même si le film romance la fin de l’histoire
A l’époque, Schanberg, tout comme la majorité des journalistes US et occidentaux en général, était contre l’intervention US en Indochine, opposition perceptible en filigrane tout au long du film. Les motivations des journalistes étaient variées: soutien pur et simple de la « révolution » (au hasard, des français, comme Jean Lacouture du Monde), opposition à leur gouvernement pour certains Américains (le Watergate a lieu au même moment), gauchisme pseudo-romantique ou fanatique, d’autres parce que la souffrance des populations civiles leur était insupportable… Toujours est-il qu’ils instruisaient le procès du gouvernement américain et de sa politique, parfois à raison comme dans le cas du massacre de My Lai (au Viêtnam), plus souvent à tort, en désinformant, comme Walter Cronkite lors du Têt 68, ou l’inévitable Chomsky. Finalement ils ont eu raison de la guerre du Viêtnam. Les boys sont rentrés au pays, le soutien à l’armée du Sud Viêtnam a cessé totalement sous Ford (bloqué par le Congrès), et les communistes ont pris le Cambodge, le Laos et le Viêtnam. Là ils ont fait ce qu’ont toujours fait les communistes: emprisonner, massacrer, provoquer des famines et des exodes, déraciner les gens, anéantir la culture, l’économie, endoctriner les enfants, rééduquer les parents, etc. Cela s’est traduit par environ 2 millions de morts au Cambodge (où la guerre a continué de façon sporadique jusque dans les années 90 entre factions rivales), par les boat-people, une arriération économique durable…

Evidemment, certains chroniqueurs de l’époque regrettent plus ou moins leurs prises de positions. Peut-être auraient-ils du parler des atrocités commises à Huê en 68 ? Peut-être auraient-ils pu souligner la dangerosité des thèses khmers, pourtant bien connues à Paris ? Evidemment il y en aura toujours pour mettre les massacres sur le dos de la CIA, ou faire porter l’entière responsabilité de l’avènement au pouvoir des khmers rouges sur le gouvernement US (en oubliant que les Chinois finançaient et armaient…).

Aujourd’hui la même opération médiatique est à l’oeuvre en Iraq: les médias montrent à l’envie les corps démembrés des victimes des terroristes coupeurs de tête, les rues ensanglantées de Bagdad après les attentats, les maisons éventrées à Fallujah… Ils se refusent à désigner les assassins islamiques par leur nom, celui de terroristes. Ils relayent complaisamment des statistiques bidons, des histoires éventées d’explosifs « perdus ». Quand ils ne peuvent pas faire passer une victoire pour une défaite, ils insistent sur les destructions, ou encore voudraient nous faire croire que les agissements condamnés (très lourdement) d’une minorité de soldats dans une prison isolée sont représentatifs de toute une armée. Et tout récemment, l’image d’un Marine tirant à bout portant sur un homme blessé dans une mosquée a fait couler beaucoup d’encre. Pensez-donc, à Fallujah, où cette scène s’est déroulée, des terroristes ont « fait le mort » pour se relever et tuer des Marines. Mais pourquoi remettre les choses dans leur contexte, alors qu’il est si simple de lyncher en passant en boucle une image sans l’expliquer ? Les vrais criminels de guerre, ceux qui violent toutes les lois de la guerre, à commencer par celle qui veut que des armées se battent entre elles et non pas contre des civils désarmés, le tout avec un uniforme sur le dos, devraient avoir droit à des égards spécifiques ? Ils ont abdiqué tous leurs droits au moment même où ils ont décidé de prendre les armes.
Insister sur les erreurs et les errements des troupes US délégitimise l’intervention. Passer sous silence les bonnes nouvelles d’Iraq laisse penser que la situation était meilleure avant, sous Saddam, comme le fait Moore dans son odieux documenteur « Farenheit 9/11 ».. En Afghanistan aussi on entend parler que des mauvaises nouvelles. Notez que depuis les élections plus aucun journaliste ne parle d’Afghanistan

J’imagine que peu de journalistes peuvent être soupçonnés de sympathie envers les terroristes islamiques, mais ils participent à leur tour, comme leurs aînés il y a 40 ans de cela à une même opération de déstabilisation d’un pays, qui pourrait avoir les mêmes résultats qu’à l’époque, voire même pire. Les coupeurs de tête, les poseurs de bombes, les idéologues islamistes n’attendent que le départ des troupes US pour assouvir leur soif de sang. Oh bien sûr, si cela devait arriver il serait question de l’abandon des Iraqiens après une guerre illégale, salauds d’Américains, qui ont tort quand ils sont là, tort quand ils plient bagage. Bien sûr, ils seraient nombreux à affirmer que sans l’intervention US l’Iraq n’aurait pas été le théâtre de massacres, oubliant un peu vite Saddam et ses centaines de milliers de mort, son oppression constante, ses guerres à répétition, et ses tentatives multiples d’acquérir et de développer des armes de destruction massive.
Alors quelles sont les motivations de ces journalistes ? Le bien-être du peuple iraqien ? Sont-ils à ce point naïfs pour penser qu’un régime taliban ou une guerre civile ouverte entre communautés serait un progrès par rapport à la démocratie balbutiante ? Non, la vérité est bien plus simple: c’est le ressort anti-américain, et concernant les journalistes américains, la haine de leur pays pour les plus gauchistes d’entre eux, la haine anti-Bush/anti-républicains pour les autres. Il serait tout de même grand temps de tirer les leçons du passé, de tirer un trait sur l’anti-américanisme absurde, de se poser une fois pour toute la question de savoir qui est l’ennemi, qui est l’ami, et de mettre un terme à l’inversion médiatique.

E-day

Dans quelques jours des millions d’Iraqiens vont réaliser ce dont ils n’osaient rêver voilà 2 ans: ils vont voter. Zarqawi, le chef d’Al Qaeda en Iraq, sait que ces élections sonnent son glas: le plus grand danger pour lui, comme pour les dictatures voisines de l’Iraq n’est pas l’armée US, mais les populations lassées. Les ayatollahs iraniens le savent bien, la famille royale saoudienne le sait bien, et Bacher « fils à papa » El Assad aussi. Il n’y a rien de pire que l’espoir, et l’espoir au Moyen Orient, c’est l’Iraq libre.

Voilà pourquoi les divers gouvernements locaux envoient leurs agents en Iraq, financent les baasistes, et que Zarqawi « promet une semaine sanglante« . Mais ce n’est qu’un aveu d’échec pour lui: il n’a pas réussi à lancer la guerre civile entre Kurdes, Sunnites et Shiites, seul moyen pour vraiment faire déraper le processus en route. Alors il lance ce genre de harangue:

O peuple d’Irak, où est ton honneur ? T’es-tu soumis à l’oppression des prostituées croisées (…) et des porcs apostats (chiites) ?

Les Shiites représentent 60% de la population iraqienne. Et même en supposant les Kurdes ne s’en mêleraient pas, à 1 contre 3 sans compter l’armée US, les terroristes sunnites n’ont aucune chance d’avoir un jour une base suffisante pour récupérer le pouvoir. C’est perdu. Zarqawi peut retourner en Jordanie, ou trouver un raccourci pour les 72 vierges, il a perdu. L’Histoire est en marche en Iraq.

Sur ce même sujet, lire The Iraqi people will defy the Ba’athists and Islamofascists

7 jours avant l’Apocalypse

Je reste diminué, et j’ai bien du mal à commenter quoique ce soit… que dire de l’actualité ? Les élections iraqiennes vont malheureusement être l’occasion d’attentats sanglants, car des foules rassemblées devant des bureaux de vote sont impossibles à rendre invulnérables, malgré les précautions évidentes et toutes les mesures de sécurité imaginables. Je n’en pense pas moins que ces élections vont être un indéniable succès pour les Iraqiens eux-mêmes, et que cela ne sera pas rapporté dans les médias. D’ailleurs, j’ai déjà lu dans 20 Minutes que les élections iraqiennes n’avaient aucune légitmité avant même qu’elles n’aient lieu…
J’ai l’impression qu’à force de répéter les termes « chaos bourbier carnage occupation massacre résistance » et j’en passe les médias finissent par m’immuniser. Comment lire sérieusement un article dans un journal français ? Avant même de commencer on connait la fin: l’Iraq c’est le chaos, où l’armée d’occupation est mise constamment en échec par les résistants, soutenus par une population hostile. On en reparle dans 7 jours.

Ah, un dernier mot: je vais retoucher le design de ce site. Les menus vont changer de place, les titres seront plus grands ou plus petits selon les jours, bref ça va changer avant de prendre une forme aboutie.

L’un des meilleurs du monde

À quelques semaines seulement d’existence, le blog de Ludovic Monnerat a déjà atteint le niveau des meilleurs au monde, sur les sujets dont il traite. Comme il est l’un des rares qui soit principalement en français, il est devenu indispensable. Si vous n’avez pas encore ajouté son adresse aux liens que vous affichez, c’est le moment de le faire – même si vous craignez la comparaison.

Je ne crains pas la comparaison: il ne saurait y en avoir. Il n’y a aucune commune mesure entre ses écrits et les miens, pas plus qu’entre les gribouillages de la grotte de Lascaux et les peintures de De Vinci.

Too little too late

Après la course débile à qui fera le plus gros chèque pour l’Asie, il a bien fallu se rendre compte à l’évidence: l’aide française sur place a été minime et tardive. Je viens de voir aujourd’hui saluée l’arrivée du navire « Jeanne d’Arc », porte-hélicoptères, au large de Bandah Aceh. 80.000 litres d’eau vont être distribués, ainsi que des milliers de rations alimentaires. Pendant ce temps le groupe naval américain, arrivé 5 jours après le drame, aura eu le temps de distribuer environ 2 millions de litres d’eau par jour (bateaux à propulsion nucléaire avec unités de désalinisation). A comparer avec 80.000 misérables litres d’eau…
Mais c’est pas grave, tout le monde se souviendra de la réaction pingre des Américains: ils ont juste envoyé ce qui était nécessaire, au lieu de faire un gros chèque et de fermer les yeux.

Nowhere to be seen

L’ONU, comme lors des crises des dernières décennies – citons de tête: Rwanda, Bosnie, Kosovo, Soudan, Zimbabwe, Côte d’Ivoire, Congo, Iraq – est encore en dessous de tout en Asie, après le tsunami:

Along with my colleagues, I’ve spent the past several days dealing non-stop with various aspects of the relief effort in this tsunami-affected country. That work, unfortunately, has brought ever-increasing contact with the growing UN presence in this capital; in fact, we’ve found that to avoid running into the UN, we must go out to where the quake and tsunami actually hit. As we come up on two weeks since the disaster struck, the UN is still not to be seen where it counts — except when holding well-staged press events. Ah, yes, but the luxury hotels are full of UN assessment teams and visiting big shots from New York, Geneva, and Vienna. The city sees a steady procession of UN Mercedes sedans and top-of-the-line SUV’s — a fully decked out Toyota Landcruiser is the UN vehicle of choice; it doesn’t seem that concerns about « global warming » and preserving your tax dollars run too deep among the UNocrats.

(la suite ici)

Mais ça n’empêchera pas l’ONU de tirer la couverture… en effet, les hôtels cossus abritant le personnel onusien ne sont pas loins des hôtels des journalistes paresseux… et comme la grande spécialité des fonctionnaires de l’ONU c’est la conférence de presse ils viendront nombreux. Une grande mascarade

Heu ?

Il y a un public pour ça ???

anti-américain

Et pourquoi je me pose la question d’abord ? Etant donné toutes les conneries que je peux entendre en permanence sur les USA, c’est certain…