En vrac ONU, RatherGate, media bias…

Réaction d’Amir Taheri aux propos de Kofi Annan: KOFI’S CONTEMPT by Amir Taheri, New York Post, 18 September 2004. Petit rappel du scandale du programme « Oil for food », censé permettre aux Iraqiens de manger à leur faim malgré l’embargo: What’s ‘Illegal’ ?THE REAL WORLD BY CLAUDIA ROSETT, WSJ, 22 September 2004 (qui disait « nul n’est au-dessus de la loi » ?)

Concernant le Rathergate: It is Watergate, CBS arranged meeting with Lockhart: CBS a mis en contact Burkett, la « source » des faux mémos, et le Parti Démocrate avant même de passer les documents à l’antenne, deux poids deux mesures, et ce ne serait pas complet sans un lien vers Evil Glenn: More Rathergate.

A lire aussi: l’explication du boss de Reuters concernant l’utilisation de termes autres que « terroristes » pour désigner les assassins islamistes: ici: parce qu’il ne faut pas vexer les terroristes! Lire aussi cet article de Wretchard sur le même sujet.

En parlant d’Iraq (le chaos augmente, l’armée US ne contrôle plus rien, vous connaissez la musique): More Messages From The Front, And A Call For More, Sistani not pleased about the elections, Le chef religieux de Zarqawi éliminé (grande victoire US, mais qui en parle ici ?).

Et pour terminer, comment Israël a gagné la seconde Intifada ? En rendant coup pour coup, tout simplement. Un modèle à imiter.

La loi du plus fort

Dans Le Monde du 22/09/2004:

Annan au-dessus des lois

Citations du discours de Kofi Annan:

L’état de droit est en péril aux quatre coins du monde. En Irak, des civils sont massacrés de sang froid, tandis que des agents humanitaires, des journalistes et d’autres non-combattants sont pris en otage et mis à mort de la façon la plus barbare. Par ailleurs, des prisonniers irakiens ont été honteusement maltraités (…). Nul n’est au-dessus des lois, et nul ne doit non plus être privé de leur protection

Curieux glissement de l’état de droit à l’Iraq! Faut-il croire qu’il existait un état de droit en Iraq avant sa libération ? Faut-il croire que la situation iraqienne menace l’état de droit « aux quatre coins du monde » ? Pourquoi parler des abus sur des prisonniers à Abu Grahib et ajouter ensuite que « nul n’est au dessus des lois » alors que déjà des condamnations ont été prononcées à l’encontre des accusés ? Nul n’est au-dessus de la loi, ça s’adresse à Poutine, à Saddam ou aux assassins islamistes ? Nul ne doit être privé de ses droits, ça s’adresse aux USA pour les prisonniers de Guantanamo qui n’en ont aucun à la lecture des fameuses conventions internationales (et qui pourtant auront droit à des procès!) ou à tous les prisonniers qui croupissent de part le monde ? ( dans les prisons cubaines, chinoises, nord-coréennes, russes, syriennes, iraniennes, zimbabwéennes…)

Les gouvernements qui proclament la primauté du droit chez eux doivent respecter la légalité en dehors de chez eux ; ceux qui insistent pour que le droit prime en dehors de chez eux doivent en assurer la prééminence dans leur pays. Ceux qui prétendent conférer la légitimité doivent eux-mêmes l’incarner ; ceux qui invoquent le droit international doivent eux-mêmes s’y soumettre.

Sauf que là le pauvre Kofi mélange tout: le droit « international » c’est celui des dictateurs à tuer impunément, tandis que le droit « interne » ce sont les droits de l’Homme. Donc pour faire avancer les droits de l’Homme il faudrait respecter le droit des dictateurs à tuer impunément ? Etrange concept…
Ce droit international est à jeter aux orties le plus vite possible soit dit en passant: les seuls droits valides sont les droits individuels et aucun dictateur n’a droit à la tranquillité et au sommeil léger.

C’est en renforçant et en appliquant les traités de désarmement, y compris leurs dispositions relatives aux régimes de vérification, que nous nous prémunirons le mieux contre la prolifération – et le risque d’utilisation – des armes de destruction massive. C’est le droit, notamment en la forme des résolutions du Conseil de sécurité, qui offre la meilleure base de règlement des conflits qui se prolongent, au Moyen-Orient, en Irak, et partout dans le monde.

Quelles conneries… la diplomatie échoue sans la menace de la force brute. Il faut être clair: 10 ans d’embargo n’ont pas fait plier Saddam. 150.000 soldats ont mis fin à son régime. La Lybie a abandonné son programme d’armement en décembre 2003. Par quelle magie ? Par celle de la diplomatie et de l’exemple iraqien. Aujourd’hui l’AIEA s’occupe du cas iranien. Cette organisation (menée par El Baradei, probable Nobel de la paix!) va-t-elle avoir autant de succès qu’avec la Corée du Nord ? Que sont les résolutions du Conseil de Sécurité sans force armée pour les appliquer ? Ce ne sont rien de plus que du vent.

Si George W Bush est réélu il doit faire sortir les Etats-Unis de cette institution inutile et coûteuse, inefficace, et même carrément nuisible. Et au passage virez ces cons de New-York, il y a de la place à Paris.

Russie

J’écrivais il y a quelques jours sur la Russie kgbiste de Poutine, aussi voilà une longue série d’articles de Françoise Thom qui permettra aux courageux d’approfondir leur connaissance sur le sujet:

Le rathergate émerge dans les médias français

Tiens, voilà Le Monde qui parle du RatherGate! Pour en dire….

La chaîne de télévision américaine a admis, lundi soir, avoir fait une « erreur » en présentant des documents sur les états de service militaires du président George W. Bush, dont l’authenticité n’a pas pu être prouvée.

Pas pu être prouvée ?????? Parce qu’ils ont été démontrés comme faux en moins de 24 heures!!

il est apparu que des mémos, publiés par CBS pour étayer cette dernière accusation, présentent plusieurs indices de contrefaçon.

Plusieurs indices ??? Ils sont faux de A à Z! La police n’existait pas sur les machines à écrire de l’époque, les polices sont « proportionnelles » ce qui est quasi-impossible à réaliser sans un ordinateur, le th n’existait pas non plus… et le meilleur ? Vous avez le même « mémo » en tapant le texte dans Word sans rien changer aux options par défaut, et le texte se superpose parfaitement à celui publié par CBS!

Dans les heures qui ont suivi la publication de ces documents, leur authenticité a été contestée sur des sites Internet conservateurs. Au fil des jours, il est apparu que le graphisme de ces mémos ne pouvait pas être celui de machines à écrire du début des années 1970 et qu’il était très semblable, en revanche, au caractère le plus couramment employé par les utilisateurs du logiciel Word

Le premier à se rendre compte de la supercherie est un lecteur de Free Republic (dans un commentaire sur un forum), puis Charles Johnson de LittleGreenFootballs démontre qu’effectivement l’intuition du commentateur sur Free Republic est bonne: les mémos sont des faux grossiers. Le tout n’a même pas pris 12 heures. Et au passage Charles Johnson, Glenn Reynolds d’Instapundit et bien d’autres se définissent comme « non-alignés » étant « conservateurs » quand il s’agit de l’Iraq, « liberals » quand il s’agit du mariage gay ou de la prohibition de la drogue, « conservateur » quand il s’agit d’économie… bref ils sont plutôt tendance « libertarienne »!

Les « blogueurs » conservateurs se vantent d’avoir prouvé que l’Internet peut battre les organes d’information les plus puissants et d’avoir pris en faute un grand média et un journaliste réputé, qu’ils accusent de pencher à gauche. A 72 ans, Dan Rather, devenu célèbre, notamment, en affrontant Richard Nixon au moment du Watergate, est brocardé sur le thème du « Rathergate ». La Maison Blanche s’est employée à attiser le « retour de flamme » contre CBS et, implicitement, contre l’ensemble des grands médias, qu’elle considère comme hostiles. Les républicains sont à l’affût, aussi, du moindre élément qui permettrait d’accuser les démocrates de complicité dans cette affaire.

Pourquoi donc considérer les grands médias comme hostiles, hein ? Peut-être parce qu’ils ont ignoré pendant 3 mois les Swift Boats for Truth, avant d’être forcés par les bloggers justement d’y prêter attention. Peut-être parce qu’à contrario des documents d’authenticité plus que douteuse sont diffusés sans plus de vérifications à l’antenne… deux poids deux mesures ? Les médias US sont effectivement anti-Bush, mais ce n’est pas grave, ce n’est plus grave: maintenant il y a les blogs, Instapundit, LittleGreenFootballs, Hugh Hewitt, Ann Coulter, James Lileks… Instapundit fait 450.000 pages/jours, LGF a atteint l’autre jour 130 accès à la seconde. Puisqu’il y a si peu de place dans les grands médias pour des gens aux positions mal définies, ils se sont créés leur niche, et ils ont des lecteurs. Ils comptent. Bienvenue dans le nouveau monde. Dans l’ancien monde ? Oh ici en Europe il n’y a pas besoin de bloggers libéraux/libertariens ou pro-US: il n’y a pas de public ou presque!

Aux ordres

Après la crapule Rémy Ourdan, voilà Eric Fottorino qui remet une louche de désinformation dans Le Monde (LE MONDE | 20.09.04 | 12h38) sous le titre « Busherie » (les guillemets sont de lui):

Derrière les chiffres, il y a des morts. Toutes sortes de morts. Des civils et des militaires, des « les armes à la main » et des « qui passaient par là », qui ne passeront plus nulle part.

L’Irak est devenu une énorme statistique de mortalité violente. Voici qu’on se met à tracer des courbes, à remplir des diagrammes, pour donner à cette horreur au quotidien une version plus distanciée mais ô combien parlante, criante même.

Personne ne tenait de diagrammes pour compter les morts de Saddam, et aujourd’hui les mêmes qui regardaient au loin se mettent à compter les morts des mains des terroristes pour… les reprocher aux Américains. A Beslan ce sont les Russes qui sont à blâmer, à Madrid les Espagnols, à New-York l’Amérique, et en Iraq toujours l’Amérique. La victime est forcément coupable (d’avoir provoqué, invité l’agression, laissé agir l’agresseur). Le coupable est forcément victime (de… la victime!).

Un chef religieux le disait ce week-end à notre envoyé spécial à Bagdad Rémy Ourdan (Le Monde daté 19-20 septembre) : les Américains tuent quarante fois plus de civils que de combattants. Et ces civils ont des pères, des frères et des fils qui ne trouveront pas la paix aussi longtemps qu’ils n’auront pas vengé leurs morts.

Un chef religieux ? Voilà une source sûre! L’armée américaine ? Pouah, comme son chef suprême elle ne sait que mentir! Elle bombarde des mariages, elle tue des civils par milliers! Les boys ont la gâchette facile, c’est bien connu. D’ailleurs regardez Fallujah ou Najaf: ce sont des champs de ruine! L’armée US a envoyé les B-52 raser les villes, et les survivants ont été achevés par l’artillerie et les dernières maisons debout ont été détruites par les chars! Et demain tout l’Iraq s’élèvera contre la tyrannie US et le gouvernement fantoche d’Allaoui. Sauf que les Iraqiens savent que la dureté de leur situation n’a rien de comparable à la vie sous Saddam Hussein.

Pour info, voir les diverses stats sur les casualties en Iraq chez Wretchard. Les estimations varient de 3000 pour le ministère iraqien de la santé à 30.000 pour Human Rights Organisation, en passant par 14.000 pour le Iraqi Body Count project. Mais même les stats de l’Iraq Body Count project sont déconnectées de la réalité (alors qu’elles sont « raisonnables » par rapport aux chiffres d’Al Radini): pour les compiler, ils ont utilisé une source aussi fiable que… Robert Fisk (entre autres), et ils comptent eux aussi les victimes d’attentats comme victimes de l’armée US!

Tout cela va donc continuer. Le temps et le sang s’écoulent de concert. Les prises d’otages se multiplient, après les journalistes français, après deux ressortissants américains et un Britannique, vient le tour de routiers turcs, enlevés et assassinés.

La machine à tuer s’emballe et personne ne semble en mesure de la stopper.

La faute aux Américains qui tuent « 40 fois plus de civils que de terroristes« , bien sûr! La machine à tuer ce sont les Américains qui l’ont lancée, et qui la nourrissent.

Aux Etats-Unis, la campagne électorale ne parle plus que de ces morts d’Irak. On voit des membres du mouvement Les Familles de militaires prennent la parole porter un tee-shirt sur lequel est écrit : « Président Bush, vous avez tué mon fils. »

La campagne électorale ne parle plus que de ça ? Quid des faux mémos produits par CBS ? Quid des Swifts Boats ? Quid de la non campagne de Kerry ? Quant aux pauvres parents qui ont eu un fils tué en Iraq, leurs enfants étaient volontaires, l’armée US étant composée de volontaires uniquement.

Depuis cette guerre lancée par la Maison Blanche, c’est tous les jours deuil en Amérique, c’est tous les jours cyclone, c’est tous les jours la fin d’un monde où l’on se croyait invincible, avec le sentiment d’avoir raison. La raison infuse. La raison du plus fort.

Petite mise en perspective: 40.000 morts par an sur la route aux US. Il faudrait 60 ans de présence US en Iraq (au rythme actuel) pour avoir le même bilan. La fin du monde où l’on se croyait invincible, c’était le 11 Septembre 2001. Et la raison du plus fort c’est celle des islamistes, de Saddam, des mollahs, la raison US c’est celle de la liberté.

Mais malgré cette guerre prétendument gagnée, plus de mille soldats américains sont morts. Kofi Annan la tient pour « illégale » et les armes de destruction massives deviendraient presque un motif à rire, si ce rire ne s’était payé de tant de vies.

Prétendument gagnée ? Saddam Hussein a été déposé, puis emprisonné, un gouvernement autonome a pris le contrôle, et des élections vont avoir lieu d’ici quelques mois. Des terroristes sont entrés dans le pays ? Tant mieux, il vaut mieux les tuer en Iraq qu’à New-York. Les pays voisins mettent des bâtons dans les roues de l’Iraq ? Tant mieux, c’est qu’ils pensent qu’une démocratie à leurs frontières est un danger pour la survie de leurs régimes dictatoriaux! Oh, concernant les armes de destruction massive on a bien compris que n’en faisaient pas partie les obus remplis de sarin, de gaz moutarde, les souches virales, les moteurs de missiles…

Que peut-il se passer dans la tête du président des Etats-Unis candidat à sa propre réélection, quand tout ce qu’il a dit se révèle faux, quand chacun de ses choix est une faute

Bush ne dit jamais la vérité et ne fait jamais quoi que ce soit de positif. Si c’est pas de l’anti-Bush bien de chez nous je ne sais pas ce que c’est…

On pourrait croire que, dans son for intérieur, il cherche une occasion de se racheter, d’arrêter le massacre. Peut-être se réveillera-t-il demain après une mauvaise nuit pour décider : « Au prochain qui meurt là-bas, je retire les forces américaines et je m’en remets aux Nations unies. »

Ah c’est donc ça la solution miracle: remettre les clés à l’ONU, ceux qui fuient au premier attentat! L’ONU, qui pendant 10 ans via le programme « pétrole contre nourriture » s’est engraissée sur le dos des Iraqiens! L’ONU, qui a regardé faire en Bosnie, au Timor, en Afghanistan, au Nigéria, en Algérie, au Soudan, en Iran, au Liban, au Kosovo, en Tchétchénie, au Tibet, en Corée du Nord, au Rwanda, au Congo-Kinshasa, au Libéria, en Somalie… et qui continue de regarder aujourd’hui au Darfour, pendant qu’un énième massacre se déroule sous les yeux attentifs de ses envoyés!
Au fait, 1.000 soldats US tués en un an et demi, c’est 1/3 des morts de la première demi-heure de combat sur les plages d’Omaha Beach, ou encore… 1/3 des victimes du 11 Septembre en l’espace de dix minutes! (et jamais cet imbécile ne se posera la question de savoir combien de vies cette libération aura permis de sauver… Saddam était un ange, personne n’y disparaissait dans la nuit pour ne plus jamais reparaître…)

Au prochain qui meurt… L’angélisme n’est pas de mise. Bush persiste et l’Irak saigne. Il aurait tort de se déjuger. Il paraît que les siens l’applaudissent quand il prononce une phrase comme : « L’Amérique et le monde sont plus en sécurité avec Saddam dans une cellule. »

L’Iraq saigne, la faute à Bush ? La faute à Zarqawi! La faute à El Assad! La faute aux lecteurs trop zélés du Coran! Sans les soldats américains l’Iraq serait soit toujours une dictature sanguinaire, et s’ils partent maintenant l’Iraq sera envahi au Sud par l’Iran, au Nord par la Syrie, et deviendra le cadre d’une guerre entre Sunnites et Shiites, entre Kurdes contre tous les autres. Le sang coulait avant l’arrivée des troupes américaines, elles en ont réduit le flux. Elles partent et il coulera de plus belle. Que faut-il faire ?

On aurait juré du contraire. On parierait sans plaisir que le terrorisme est devenu plus organisé, plus dangereux, avec toujours plus de candidats aux tueries pour faire ravaler sa morgue au combattant du Bien, « W ».

Oui, le monde est plus sûr quand les terroristes se font sauter en Iraq plutôt qu’à Londres ou Paris. Oui le monde est plus sûr quand Saddam ne finance pas les terroristes palestiniens. Oui le monde est plus sûr quand les scientifiques de Saddam cultivent leur jardin plutôt que des germes de variole. Et le comble là-dedans c’est que même les Iraqiens sont plus en sécurité qu’avant, quand ils craignaient l’omnipotent parti Baa’th.

Hier, des membres éminents du Parti républicain ont critiqué « les erreurs et l’incompétence » du président en Irak. On n’en croyait pas nos oreilles. Un accès de sagesse ?

Ils ont dit quoi exactement ? Critique à la Buchanan genre « il ne faut jamais sortir du territoire US sinon Dieu va punir l’Amérique en envoyant des métèques » ou genre « il faut mettre plus de moyens sur le terrain, se débarasser de la Syrie et penser ensuite à l’Iran » ?

Pas du tout. Ces stratèges ont jugé urgente… une nouvelle offensive sur le terrain, avec le déploiement sur place de 70 000 soldats et de 25 000 marines supplémentaires. Une autre « Busherie », en somme.

Il y aura bien une offensive d’ici quelques mois, mais il n’y aura pas de déploiement de 95.000 hommes supplémentaires… c’est un énorme mensonge! On ne recule devant rien au Monde désormais…

Insignifiant

Voici un petit commentaire d’un article particulièrement insipide sur le site de Radio France Internationale.

Le secrétaire général des Nations unies n’a eu aucune hésitation face au journaliste de la BBC qui lui demandait s’il jugeait l’entrée en guerre contre l’Irak illégale. «Oui, si vous voulez. J’ai signalé qu’elle n’était pas conforme à la Charte de l’ONU de notre point de vue et qu’elle était donc illégale de ce point de vue», a-t-il expliqué. «Je suis l’un de ceux qui croient qu’il y aurait dû y avoir une deuxième résolution du Conseil de sécurité pour donner le feu vert à l’invasion de l’Irak par les Etats-Unis», a également ajouté Kofi Annan

Et alors ? Rien, on s’en fout que la guerre soit « illégale » au nom d’un droit qui lui-même traite des droits des Etats et ignore complètement les fameux droits de l’Homme censés être justement la base de l’ONU… Soit l’ONU sert de club des dictateurs et son droit international de bouclier contre la liberté, soit l’ONU sert la cause des droits de l’Homme et déclare que ceux-ci passent avant le droit international. On demande ce qu’ils en pensent au Darfour ?

Se voulant optimiste, Kofi Annan s’est également déclaré persuadé que les Etats-Unis ainsi que d’autres pays ont tiré les enseignements des événements d’Irak et qu’ils ont désormais compris qu’il était «préférable de travailler ensemble avec nos alliés au sein des Nations unies afin de résoudre une partie de ces problèmes»

Voir l’exemple syrien ou iranien pour s’en convaincre.Et on pourrait aussi parler de la Corée du Nord, qui avait promis à Jimmy Carter de ne pas fabriquer de bombe A en échange d’uranium et d’un réacteur (c’est à dire justement du nécessaire pour en fabriquer une…).

Plus gênant pour Washington aura été le scepticisme affiché par Kofi Annan quant à l’organisation en janvier prochain d’élections générales en Irak. Dans son interview à la BBC, le secrétaire général a en effet été très clair. «On ne peut pas avoir d’élections crédibles si les conditions de sécurité restent ce qu’elles sont aujourd’hui», a-t-il affirmé jugeant très «improbable» que le gouvernement d’Iyad Allaoui soit capable d’organiser un tel scrutin. Il a certes concédé que la décision finale appartenait à l’exécutif irakien mais, a-t-il prévenu, «il peut évidemment venir un moment ou nous devrons formuler notre appréciation en toute indépendance».

Et pourquoi les conditions sécuritaires ne changeraient pas ? Et qu’est ce que ça peut bien foutre à Allaoui que l’ONU pense que le premier scrutin démocratique (ou presque) d’Iraq soit tenu sous la menace de terroristes ? Je ne l’ai pas entendu broncher le 14 mars dernier pour l’élection de Zapazero, 3 jours à peine après les attentats de Madrid (200 morts et un gouvernement renversé)… et l’Iraq est un pays souverain, non ?

Cette mise au point de Kofi Annan, qui intervient au lendemain de journées particulièrement meurtrières en Irak, a tout l’air d’un avertissement à la Maison Blanche. Le secrétaire général entend ainsi signifier de façon très claire à Washington et ses alliés que son organisation –qui a été très durement touchée par plusieurs attentats en Irak dont l’un a coûté la vie à son envoyé spécial Sergio Vieira de Mello– n’est pas disponible pour organiser des élections dans les conditions d’insécurité qui règnent actuellement dans ce pays. Cette volonté affichée par Kofi Annan de prendre ses distances vis-à-vis de l’après-guerre en Irak ressemble fort à une condamnation sans appel de la politique menée depuis plusieurs mois dans ce pays par les Etats-Unis et le gouvernement qu’ils y ont installé.

Avertissement à la Maison-Blanche ? L’ONU n’est pas disponible pour organiser des élections en Iraq ? Wishful thinking, Mr Annan! Personne n’a besoin de vous là bas. Vous avez déjà assez têté le pétrole iraqien du temps de Saddam, maintenant laissez-le aux Iraqiens.

Humour

Hugh Hewitt a demandé à ses lecteurs des contributions sur le thème « le Rather Gate et le Seigneur des Anneaux ». Résultat hilarant. Voir aussi les Footballs fans for truth, qui s’en prennent à John Kerry avec humour. Et aussi « fake, but accurate« , l’une des lignes de défense des leftists concernant les faux mémos de CBS (l’autre étant: c’est Karl Rove qui a faxé les documents à CBS et Rather est un agent républicain qui les a passés à l’antenne pour discréditer la gauche…).

Enfin des rss fonctionnels

Vous êtes plusieurs à me l’avoir demandé fil rss de lmae. Il y a un fil Atom aussi: fil Atom de lmae.

Ouf, enfin, c’est pas trop tôt!

Conflicting reports

C’est marrant comme les mois se suivent et se ressemblent pour les médias:
Le Monde perte de contrôle

Au fil des combats, alors que les groupes de la résistance s’unifient et se renforcent, les forces de la coalition se sont retirées et ont abandonné des territoires entiers, au-delà du seul triangle sunnite

On veut des cartes! On veut le nom des unités! Où sont allées ces forces ? Retirées du pays ? Remplacées par des forces iraqiennes ?

On évoque souvent la « bataille pour les cœurs et les esprits », bataille politique et psychologique, d’ores et déjà perdue, mais l’échec américain en Irak est aussi une histoire de territoires abandonnés à l’ennemi.

Perdue ? Mais qu’est-ce qu’il raconte là Rémy Ourdan ? Il devrait lire Hearts and minds du blogger iraqien Omar, écrit… le 15 septembre 2004. Pourquoi je devrais croire un journaliste avec ses partis pris et pas un Iraqien ?

Au fil des mois, depuis les insurrections sunnite et chiite d’avril, l’armée américaine et ses alliés irakiens ont vu échapper à leur contrôle des régions entières du pays, au profit des moudjahidins. Aujourd’hui, le constat est clair : c’est la rébellion qui a le vent en poupe.

Il se moque de qui là ? Wretchard démontre justement le contraire! Les terroristes (et non les rebelles) se sont faits décimer à chaque fois qu’ils ont lancé de grandes offensives, que ce soit à Najaf, Fallujah ou ailleurs. Le seul problème c’est qu’à chaque fois l’armée US n’est pas allée jusqu’au bout, peut-être pour des raisons tactiques/stratégiques, et qu’au lieu d’affirmer une victoire totale elle laisse penser aux imbéciles qu’il y aurait un quelconque espoir à se battre contre l’armée US. Non, il n’y a PAS d’espoir.

Les Irakiens ne s’en réjouissent pas. La guérilla fait régner un ordre islamique dictatorial dans les villes où elle règne en maître, et ses attaques ou attentats hors de ses fiefs, notamment à Bagdad, ne contribuent pas à la rendre populaire. Toutefois, le sentiment antiaméricain étant parvenu à un point de non-retour, les Irakiens n’ont d’autre choix que de se sentir piégés entre deux forces combattantes et résignés à voir leur pays sombrer dans le chaos.

Exact: les terroristes font régner la terreur, la vraie! Fait-elle régner la terreur au-delà ? Hmm Najaf est libre des pourritures d’Al-Sadr, le sud a toujours été relativement calme, le nord aussi. Reste Baquba, et le fameux triangle sunnite où se déroulent toujours des combats: on est pas dans l’abandon de « larges portions du territoire ». En fait la situation n’a pas grandement changé depuis quelques mois.
Oh, pour le « sentiment anti-américain », je me demande bien où il est allé le pêcher (voir le lien « Hearts and Minds » de Iraq The Model et lisez les blogs iraqiens que je donne en lien sur la gauche de ce site)… peut-être chez d’anciens baasistes nostalgiques ?

L’Irak devient le royaume de l’anarchie, et sans aucun doute le royaume des djihadistes internationaux les plus radicaux, alors que des élections doivent avoir lieu en janvier 2005. Face à une situation jugée catastrophique jusque dans les cercles gouvernementaux irakiens, les Etats-Unis doivent réagir. Or on a l’impression, comme souvent depuis leur arrivée dans l’ancienne Mésopotamie, que les Américains ne savent pas trop comment s’y prendre.

C’est catastrophique: de plus en plus de troupes iraqiennes sont formées, les salaires ont explosé depuis l’arrivée des Américains, les Iraqiens croient en la démocratie, il y a un boom de la construction…etc (tout cela à lire dans les Good News from Iraq)
Bref, un an et demi après la libération de l’Iraq le pays est encore en train de se relever, malgré les attentats, malgré les pays limitrophes qui envoient sans cesse de nouveaux djihadistes se faire tuer et assassiner des Iraqiens au passage…

Après la fin de la bataille contre l’Armée du Mahdi de l’imam chiite Moqtada Al-Sadr à Nadjaf, il y a trois semaines, les Etats-Unis ont estimé qu’il serait peut-être temps de reconquérir les territoires perdus du « triangle sunnite », à l’ouest et au nord de Bagdad. Ils sont encouragés en ce sens par le premier ministre, Iyad Allaoui. L’armée américaine appelle ce plan la « stratégie des villes ».

Après la brillante victoire de l’armée US sur Al Sadr, avant les élections US et surtout les élections iraqiennes, il faut peut-être remettre de l’ordre là où les terroristes se sont concentrés.
Voir aussi à ce sujet le post de Zeyad de Healing Iraq (oui oui, encore un blogger iraqien!) sur les cycles d’activité terroriste en Iraq.

Pour le colonel Steve Boylan, porte-parole de l’armée américaine, il semble évident que l’exemple de Nadjaf, c’est-à-dire une offensive musclée suivie d’une issue négociée, doit être suivi dans le « triangle sunnite ». « Il est raisonnable de s’attendre à davantage d’attaques, y compris à Bagdad, d’ici aux élections. Et les gens vont devoir choisir entre un processus démocratique et une politique de la terreur, commente-t-il. Tout cela prend du temps, mais je crois que les Irakiens sont opposés aux terroristes et déterminés à gouverner leur pays. » Il pense que l’une des clés est « la prise de contrôle progressive du territoire par l’armée irakienne », mais ajoute tout de suite qu' »une armée, cela ne se forme pas en une nuit ». Surtout quand on l’a dissoute en 2003, jetant officiers et soldats dans les bras de la guérilla…

Fallait-il dissoudre la Whermacht en 45 ? A fortiori les SS, sachant que la Whermacht seule n’était plus une force militaire capable en mai 45 ? Vous n’avez aucune hésitation. Parfait, vous avez compris pourquoi il fallait dissoudre cette armée, celle des fidèles de Saddam. Vous n’allez quand même pas imaginer que l’armée US allait arriver et dire « on vous libère de Saddam » et ensuite ajouter: « mais uniquement de Saddam, pas du parti Baas, pas de Uday et Qusay, pas de la Muqaharbat ni de la Garde Républicaine »…. Ben bien sûr…

Concrètement, il s’agit pour l’armée américaine, en mêlant force aérienne et incursions brèves et brutales, de donner des coups de massue à la guérilla. L’accent est mis ces derniers jours sur Fallouja et Ramadi et sur la capitale, Bagdad, elle-même, où le quartier de la rue Haïfa est bouclé. A Fallouja, « émirat moudjahid » qui échappe à tout contrôle depuis cinq mois et demi, les avions américains larguent chaque nuit des missiles sur des habitations supposées être des repaires de combattants, voire d’agents d’Al-Qaida. On ignore le résultat de ces actions, personne n’étant sur le terrain pour confirmer de manière indépendante la nature des cibles détruites. Les responsables de la ville, désormais sous la coupe des imams et « émirs » de la guérilla, dénoncent des raids aériens qui ne tueraient que des civils. La question de l’efficacité de l’emploi de la force aérienne se pose d’autant plus que, dans ces territoires rebelles, il est devenu de plus en plus difficile pour l’armée américaine d’infiltrer ses espions. Rue Haïfa, les soldats américains emploient au contraire la tactique d’occupation du terrain, avec fouille maison par maison, arrestations, interrogatoires…

Pas besoin d’espions quand il y a des civils sur place prêt à coopérer tout simplement parce qu’ils en ont marre de se faire racketter par une armée d’occupation de jihadistes. Pas besoin d’espions quand il y a les UAV. Et ensuite clic, y a plus de terroristes.

Au Comité des oulémas sunnites, l’institution suprême de cette communauté qui dialogue à la fois avec le gouvernement et avec la guérilla, on estime que les attaques dans le « triangle sunnite » vont provoquer une nouvelle escalade. « Les Américains ne connaissent que le langage de la violence,déplore le cheikh Abdel Satar Abdel Jabr. Il y avait d’autres façons de stopper la guérilla. Là, ils tuent plus de civils que de combattants, et la résistance se renforce… Il y a un an et demi, tous les Irakiens croyaient que les Etats-Unis allaient réussir en Irak, qu’ils étaient forts et efficaces. Aujourd’hui, tout le monde pense qu’ils vont perdre la guerre… »Un autre ouléma, le cheikh Ahmed Abdel Ghaffour Al-Sumaraï, est effondré : « Nos statistiques montrent que les Américains tuent quarante fois plus de civils que de combattants. Or ces victimes appartiennent à des tribus ; elles ont des pères, des frères, des fils, qui doivent ensuite venger leurs morts. C’est notre tradition, nos coutumes. Je vais sans cesse à des funérailles où des gens, auparavant pacifiques, ne parlent que de résistance et de vengeance..

Evidemment, tout ce que ces gens disent est vrai. Hors de question de remettre en cause ce qu’ils racontent, de remettre dans le contexte (par exemple les sunnites sont une minorité en Iraq, et que Saddam était sunnite), et surtout pas de petite phrase ironique comme celle sur la dissolution de l’armée iraqienne.

Dans les cercles dirigeants de la guérilla, un important chef religieux, lié aux factions militaires, se montre nettement plus réjoui… et plus cynique. « Il est vrai que les Américains tuent beaucoup de civils. Evidemment, cela nous attriste pour les victimes innocentes. Mais cela nous rend aussi heureux,avoue-t-il, car ces violences incitent tout le peuple irakien à rejoindre peu à peu la résistance ! » Pour lui, le principal agent recruteur de la guérilla est… l’armée américaine, qui, par sa brutalité, pousse la population dans les bras de la rébellion. « Nous expliquons aux gens que la résistance est légale, puisque la guerre américaine est illégale. Il est du devoir de tout le monde, en tant qu’Irakien, en tant que musulman, de combattre l’occupation. Nous sommes de plus en plus forts chaque jour, et nous allons faire en sorte qu’il n’y ait pas d’élections, car elles sont un complot contre l’Irak. Vous allez bientôt voir chaque ville se soulever », prophétise-t-il.

Là encore, pas de recul. On cite sans ajouter de commentaires.

Toutes les informations recueillies ces derniers mois confirment de plus que la jonction, auparavant embryonnaire, a été réalisée, depuis la bataille d’avril à Fallouja, entre les ex-services spéciaux de Saddam Hussein et les islamistes radicaux. L’efficacité militaire de la guérilla en est une preuve, de même que l’augmentation des opérations clandestines et des « coups tordus » dans Bagdad, dont la stratégie d’enlèvements d’étrangers n’est qu’un aspect.

Quelle efficacité militaire ? Voilà ce qu’en dit un militaire.

« La guérilla islamiste a absorbé les saddamistes,confirme un analyste des services de renseignement gouvernementaux, parce que les mosquées radicales ont de l’argent et un plan pour l’avenir. Le nationalisme irakien se mêle avec, dans certains cercles, un programme proche de celui d’Al-Qaida. La libération et la souveraineté par une République islamique ! Près de la moitié de la guérilla est déjà contrôlée par des « émirs » qui prennent leurs ordres hors d’Irak, principalement en Arabie saoudite, et pour les rebelles chiites en Iran. »

Exact: les saddamites n’étaient pas assez nombreux, et n’avaient pas les ressources nécessaires. Et puis c’est plus facile d’amener des jeunes de 20 à crever au nom de l’Islam plutôt qu’au nom de Saddam! Accessoirement ce brave Rémy Ourdan ne tire pas la conclusion logique de ce qu’il cite: les terroristes sont dirigés et financés de l’extérieur de l’Iraq!

Pour cet homme, officier supérieur des services spéciaux antiguérilla, il faut « utiliser les Américains pour tuer les grands méchants », puis « laisser opérer les Irakiens seuls pour reprendre le contrôle des territoires perdus ». « Le problème, ajoute-t-il, est que l’armée américaine opère de façon unilatérale et souvent assez stupide, et que nous soupçonnons des stratèges américains d’avoir une politique du chaos pour justifier une occupation rude et durable du pays. »Même les alliés des Américains se mettent à douter..

Tiens, voilà le retour de la « petite phrase »! Et encore l’unilatéralisme, décidément c’est une maladie chronique! Et le petit côté théorie du complot en plus…

« La seule certitude, conclut-il, est que nous, Irakiens du « nouvel Irak », allons gagner cette guerre. Nous ne permettrons jamais que ce pays retombe entre les mains des saddamistes, alliés aux islamistes et à Al-Qaida. » Le regard sombre, il ajoute qu' »il y a un an, la victoire paraissait être une évidence », tandis qu' »aujourd’hui, on se dit qu’il va peut-être falloir en passer par de longues années de guerre ».

Ou peut-être va-t-il falloir que le gouvernement US, après la réélection de George W Bush passe la vitesse supérieure et s’occupe militairement de la Syrie, qui ne comprend pas le langage de la diplomatie.

Difficile de savoir ce qui se passe en ce moment en Iraq, les blogs US étant concentrés sur le Rather Gate, et je n’ai pas vraiment le temps de lire tous les « soldier blog ». A part de gros attentats et des prises d’otages, rien de grande ampleur. Il faut attendre encore quelques semaines car les terroristes vont tenter de faire perdre GW Bush le 2 Novembre. Le mois d’Octobre risque d’être réellement agité car en cas de réélection de GW Bush les terroristes, les mollahs, et bien d’autres savent que leurs jours seront comptés….

Jugement dernier

Les deux journalistes français en Iraq n’ont toujours pas été libérés par les terroristes. Cela ne me surprend pas le moins du monde: les terroristes poussent leur avantage, la France est une république dhimmi, soumise (voir à ce sujet Zek).

Que peut faire le gouvernement français désormais ? Négocier un deal secret au risque qu’il soit ensuite dévoilé par les terroristes ou une tierce partie ? Arroser la région avec divers « fonds secrets » et espérer un hypothétique « retour sur investissement » ? Hurler contre les Américains qui « ont créé un climat peu propice aux négociations » selon un cheikh du coin (Hicham Najim Al-Hassan Al-Douleimi), « médiateur » des terroristes ? Continuer les atermoiements sur thème la France amie de l’Islam (à quand fille aînée de l’Islam ?), amie du monde arabe, et autres discours capitulards ?

Maintenant voilà venu le « jugement » des deux otages par les terroristes: il y a donc simulacre de procès, et les éléments à « décharge » étant déjà connus, puisque le gouvernement français les a exposés, il ne reste plus que des éléments à charge. A partir de maintenant le gouvernement français est donc neutralisé: interdiction de soutenir une résolution de l’ONU sur le Darfour, le Liban, etc, et ce jusqu’à ce qu’une « sentence » soit rendue. En hissant immédiatement le pavillon blanc, en abattant toutes ses cartes immédiatement, qu’espérait le gouvernement français ?

A lire aussi, le billet de Phillipe Gouillou d’Evobweb en février 2004: le dilemne du prisonnier. Pourquoi jouer sans cesse à un jeu de dupe ? Peut-être parce que les seuls à supporter les conséquences de la duperie ne sont pas ceux qui prennent les décisions, tout simplement.