Médias complices

Les médias, c’est 50% du problème (source: The Telegraph):

BBC edits out the word terrorist
By Tom Leonard (Filed: 12/07/2005)

The BBC has re-edited some of its coverage of the London Underground and bus bombings to avoid labelling the perpetrators as « terrorists », it was disclosed yesterday.

Early reporting of the attacks on the BBC’s website spoke of terrorists but the same coverage was changed to describe the attackers simply as « bombers ».

The BBC’s guidelines state that its credibility is undermined by the « careless use of words which carry emotional or value judgments ».

Consequently, « the word ‘terrorist’ itself can be a barrier rather than an aid to understanding » and its use should be « avoided », the guidelines say.

Rod Liddle, a former editor of the Today programme, has accused the BBC of « institutionalised political correctness » in its coverage of British Muslims.

A BBC spokesman said last night: « The word terrorist is not banned from the BBC. »

La BBC a donc effacé toute mention du mot « terroriste » pour désigner les auteurs de la tuerie de jeudi dernier. Il n’y a pas eu d’acte terroriste à Londres. Il y a eu une série d’explosions, par des « artificiers », pas des terroristes. Le terme terroriste implique un « jugement moral », et a une portée « émotionnelle ». Dixit la dépêche ci-dessus, la BBC en conclut donc que le mot terroriste serait nuisible à la compréhension des évènements.
On nage en plein délire politiquement correct. Poser des bombes pour tuer des civils dans le but de provoquer la terreur à des fins politiques s’appelle bien du terrorisme. Les terroristes sont évidemment des êtres infâmes qu’il faut traquer puis mettre hors d’état de nuire définitivement (mort ou prison). Ceux qui prétendent le nier se font leurs complices: il faut désigner les choses par leur nom. Refuser de le faire implique une négation de la réalité, de se réfugier dans un monde alternatif où plus rien n’a de sens. Un monde de relativisme moral absolu (contradictoire, hein ?) où plus rien n’est condamnable, plus rien n’est mal, où il faut se garder de tout jugement moral.
C’est évidemment un piège dans lequel il ne faut pas tomber. Pour vouloir survivre il faut aimer la vie, connaître ses ennemis, leur idéologie, la condamner, et les combattre. Si l’on ne sait même plus désigner les ennemis (s’il n’y a pas de terroristes, il n’y a pas de terrorisme), si ils n’ont aucun motif propre (car toutes leurs actions sont le résultat des notres), s’il faut s’abstenir de juger leurs actes, pourquoi, comment les combattre ? Ce monde absurde c’est celui que proposent les médias.

Mise à jour: lire aussi (ce qui devrait déjà être fait) le billet de Ludovic Monnerat: La tentation de la normalité.

  1. pharmacy - trackback on samedi 17 décembre 2005 at 1 h 58 min

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  • pharmacy - Trackback on 2005/12/17/ 01:58