Boomerang

L’assassinat de Rafik Hariri a provoqué un retour de flammes contre la Syrie, provoquant les manifestations contre le régime pro-syrien, et sa démission en masse. Sous la pression internationale, le petit Assad a annoncé le retrait des troupes syriennes en l’espace de quelques mois.

Tout cela semble quelque peu inespéré pour beaucoup d’observateurs: après 30 années di’ngérence continue, pourquoi la Syrie quitterait-elle le Liban sans renâcler ? Pas de bain de sang, rien du tout ? Imaginez l’impact en Syrie pour Assad: quelle serait sa crédibilité ? C’est un dictateur. Son pouvoir ne repose pas sur des élections, mais sur la puissance brute, la force. Pour rester crédible, il ne peut pas perdre la face. Ses propres alliés ne doivent pas penser une seule second qu’il se soumet à la pression aussi aisément, ou ils pourraient s’imaginer que c’est un faible

Mais c’est sans compter le jouet d’Assad au Liban: le Hezbollah. Un joli jouet, qui plus est: il peut tuer du Chrétien, du Juif, des opposants… Utile, pour un dictateur: un instrument de pouvoir. Le Hezbollah a donc organisé sa propre manifestation, rassemblant plus de gens que les précédentes. Et le gouvernement Karami a repris ses activités, après un hiatus qui a maintenant toutes les apparences d’un scénario rodé…

Alors, tout est de retour à la normale au Liban ? Non, il y a eu du changement: il n’y a pas eu de coups de feu. Le déterminant ultime, c’est le peuple, pas la puissance de feu: combien de personnes vous pouvez amener dans les rues ? Mais la question de vérité est la suivante: combien de personnes iront voter…

Rafik Hariri assassination caused a backfire against Syria, prompting huge demonstrations against the puppet regime, and provoking its subsequent fall. Under wide international pressure, Boy Assad announced that Syrian troops would pack and leave in a matter of months.
That seemed rather suspicious to many analysts: why would Syria leave Lebanon after 30 years of continuous presence without a fight ? No bloodbath, no nothing ? Imagine the impact at home for Assad: what credibily would he still have ? He’s a dictator. He does not rely on elections to build his legitimacy but on raw power, on force. To remain credible he can’t lose face. His own allies must not think for a second that he could bow to the pressure so easily, or they could imagine that he’s weak…

But Assad has a toy to play with in Lebanon: Hezbollah. A nice one at that: can kill Jews, Christians, opponents. Useful to a dictator. An instrument of power. Hezbollah organized, successfully, its own demonstration, larger than the previous ones. The governement resumed its activities after what now seems like a scripted resignation.

So, everything back to normal in Lebanon ? Something’s changed in Lebanon: no shots were fired. The emphasis was put on people, not firepower: how many can you draw in the streets ? But the real question will be: how many can you bring to the booth ?

  1. poker rules - trackback on vendredi 9 décembre 2005 at 15 h 34 min

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