Daily Archives: dimanche 12 février 2006

A Paris comme ailleurs

Je suis allé voir de mes yeux la manifestation organisée par oumma.com et l’UAM 93 (Union des associations musulmanes de Seine-Saint-Denis). Je suis parti en précipitation de chez moi, et j’ai oublié mon appareil photo… quel dommage! Mais il aurait fallu une caméra vidéo pour retranscrire réellement l’ambiance sur place: « allah ou ackbar » scandé par des centaines, des milliers de personnes, dont des voilées de la tête aux pieds…
Un point sur les slogans: « liberté d’expression, respect des religions, pas de contradiction ». « liberté d’expression, pas de provocation » « vous attaquez notre prophète vous NOUS attaquez », « musulmans on a droit au respect »… tout ça pour au final, demander une loi « anti-islamophobie ». D’après eux, un dessin de mahomet avec une bombe sur la tête, c’est de l’islamophobie: critiquer le fondateur de l’Islam (un guerrier analphabète pédophile), c’est de l’islamophobie. La christianophobie, ils s’en tapent. Ils veulent une loi anti-islamophobie. Et comme ils définissent ce qu’est l’islamophobie, ils ont donc tous les droits. Comme je l’ai dit dans un post précédent, ces islamistes là, aussi nombreux qu’ils puissent être (+ de 7000 selon la police), ne représentent probablement pas la majorité des musulmans (et encore, j’en doute à la lecture de sondages divers dans la communauté musulmane). Il ne faut pas que nos politiciens tombent dans le panneau et votent une loi ad-hoc, permettant d’empocher temporairement les voix musulmanes. Car la prochaine fois les musulmans ne seront pas offensés par une caricature, mais par le porc dans les cantines (oops, c’est déjà le cas) ou par la mixité dans les piscines (re-oops). Bref ils demanderont autre chose, et ainsi de suite. C’est le boulevard pour la charia si une loi anti-islamophobie est votée. Je ne veux plus voir ces scènes qui sont à leur place à Gaza mais pas à Paris. Enfin, je l’espérais.

Edit: la BAF y était, pour un numéro à leur manière. Dans une manif d’islamistes comme celle-là, chapeau bas. Du grand art.