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La victoire

la victoire se rapproche en Iraq, malgré toutes les conneries qu’on aura pu lire ces 5 dernières années. Et les médias s’en sont donnés à coeur joie sur l’ennemi invicible, invisible, insaisissable. Et sur la TORTURE. Et sur les MASSACRES. Il y a eu des films anti-guerre: Redacted, The Valley of Elah, Lions for lambs, et je dois en oublier. Et puis il y a la réalité du terrain, et les bloggers-reporters: Michael Yon, Michael Totten.

Pfff. Heureusement Bush a été réélu en 2004. Et il a tenu bon. Et quand tout paraissait vraiment compromis, quand la violence sectaire, conformément aux plans tordus d’Al Qaeda, a explosé en Iraq, l’armée US s’est adaptée: « the Surge », mené par le général Petraeus.

Mais bon, le résultat est là, tel que plus personne ne peut l’ignorer (sauf Obamessiah, mais c’est une autre paire de manches):

Suivez les liens, lisez. Et passez le mot, avant que le sujet ne devienne tabou en France. Et ensuite ? Un Iraq libre, voilà un bon bol d’air frais au Moyen Orient…

Problème méthodologique

Le problème méthodologique n’est toujours pas tranché semble-t-il:

Etats-Unis – Faut-il enterrer la « guerre contre le terrorisme » ?

  • Une étude américaine dénonce le concept cher à George W. Bush et préconise un changement radical de stratégie dans la lutte contre Al-Qaïda.
  • La RAND Corporation, groupe de réflexion travaillant souvent pour l’armée américaine, préconise de faire plus appel aux renseignements, et moins aux militaires.

La « guerre contre le terrorisme » a-t-elle vécu ? Une étude de la RAND Corporation, groupe de réflexion travaillant souvent pour l’armée américaine, se montre en tout cas très critique sur l’efficacité du concept dont le président George W. Bush a fait un usage immodéré dans ses discours appelant à la lutte contre Al-Qaïda.

« Les terroristes doivent être perçus et considérés comme des criminels (…) et notre analyse montre qu’il n’y a pas de solution au terrorisme sur le champ de bataille, » souligne Seth Jones, principal auteur de l’étude.

1/ Si les terroristes sont perçus et considérés comme des criminels, cela veut aussi dire qu’on ne les pourchasse pas en dehors des frontières. Si on les poursuit hors des frontières, il faut l’accord des pays tiers. Pourquoi les Talibans, en 2001, auraient donné leur accord aux Etats-Unis pour poursuivre Ben Laden et sa clique ? Abandonner l’option militaire permet aux ennemis de se créer des sanctuaires inviolables.

2/ Si les terroristes sont perçus et considérés comme des criminels, mais qu’ils pourraient, par je ne sais quel miracle, être arrêtés, il faudrait les faire bénéficier de droits identiques aux criminels communs. Donc accès à toutes les pièces de l’accusation, donc si jamais leurs réseaux étaient infiltrés, savoir qui est l’informateur, ou encore comment sont interceptées leurs communications.

3/ bien sûr, tout ce qui est méthode dure pour faire parler: exit!

D’autre part, étant donné la minceur des preuves, il sera incroyablement difficile de condamner des terroristes. Imaginez maintenant les terroristes devant des jurés dont l’un pensera que Bush est un alien dont la seule volonté est la domination planétaire, ou un autre qui pense que le gouvernement américain, son propre gouvernement, a tout monté de a à z. Combien de terroristes seront relâchés comme ça ?

Sur ce thème, lire par exemple ces articles récents:

Ces exemples concernent des tribunaux militaires d’exception, à Guantanamo! Imaginez le souk dans un tribunal new yorkais…

Si les terroristes sont considérés comme de simples criminels, il y a de grandes chances pour qu’ils continuent leurs actions, et les plus dangereux d’entre eux bien à l’abri pourront continuer de former de nouvelles générations de bombes humaines. Le meilleur moyen de s’en débarasser ? Les tuer tous loin des caméras, de jurys, et des victimes potentielles tant qu’à faire…

A l’appui de cette thèse, la RAND a étudié comment divers groupes terroristes avaient disparu depuis 1968 et déterminé que seuls 7% d’entre eux avaient été défaits militairement. Beaucoup ont été neutralisés par des accords politiques (43%), ou le recours aux forces de police et de renseignements (40%) pour capturer ou tuer leurs chefs.

La stratégie militaire n’a pas marché

Ce qui suggère qu’il faut « repenser fondamentalement la stratégie antiterroriste post 11-Septembre« , note l’étude. Car pour l’heure, dans le cas d’Al-Qaïda, la stratégie militaire n’a pas marché, relève le rapport qui pointe du doigt la résurgence du groupe créé par Oussama ben Laden à la frontière pakistano-afghane sept ans après le 11-Septembre.

Alors, 43% d’accords politiques ça risque déjà de restreindre le champ d’application des conclusions, car s’il existe bien une catégorie de tarés fanatiques haineux déterminés à mourir, ce sont bien les terroristes islamistes! Les autres 40%: les mouvements étaient-ils globaux ? Soutenus et financés par de larges populations ? Et quid de tous les autres groupes qui ont survécu ?

L’article pointe ensuite la « résurgence d’Al Qaïda à la frontière afghano-pakistanaise ». Magnifique, cette résurgence à la frontière afghano-pakistanaise! C’est vrai qu’à la frontière Neuilly-Paris ça aurait été plus gênant. Evidemment ce n’est que par un effort militaire que les terroristes se prennent une pâtée en rase campagne jour après jour. Oh, loin de moi l’idée de les croire inoffensifs, je sais bien que des militaires occidentaux perdent la vie jour après jour en Afghanistan, mais au moins ce ne sont pas des civils parisiens, londoniens ou autre! Car il faut le souligner, mais en 7 ans, il n’y a eu que 2 attentats majeurs sur le sol occidental: Madrid et Londres. Et pour le reste: rien.

D’autre part l’Iraq vient démontrer que militairement il est possible de battre les terroristes, mais c’est pas grave, ne parlons que de l’Iraq lors d’attentats!

Police et renseignements « devraient constituer la colonne vertébrale des efforts américains« , ces services étant mieux armés pour pénétrer les organisations terroristes et traquer leurs chefs, souligne l’étude. Par ailleurs, estime le rapport, « les forces militaires locales ont souvent plus de légitimité pour agir que les Etats-Unis, et une meilleure connaissance de l’environnement opérationnel« . Et si l’armée américaine peut jouer un rôle décisif pour améliorer les capacités locales de lutte contre les insurgés, son intrusion dans des sociétés musulmanes risque au contraire de susciter des vocations terroristes.

Totale ignorance des méthodes de l’armée US semble-t-il, bien étrange de la part d’un expert de la RAND. Beaucoup de soldats de la Garde Nationale sont policiers, et connaissent le métier. On voit le résultat en Iraq, même si les médias français ne font pas une seule couverture sur l’indéniable victoire en train de se dessiner là-bas. Il peut en aller de même en Afghanistan, pour peu que des moyens suffisants soient mis en oeuvre, dans le cadre d’un « Surge » bis, apport de forces armées supplémentaires temporaires.

Quant aux forces locales, souvent corrompues, alliées aux terroristes, ou couardes, quand elles ne sont pas inférieures militairement, leur légitimité est égale à celle des gouvernements qu’elles contribuent à maintenir en place, c’est à dire pas franchement très élevée…

Now Surrender

Dans la catégorie: désarmons les honnêtes citoyens, sait-on jamais ils pourraient se faire mal:

Entre les caméras télés à chaque coin de rue, l’interdiction totale des armes à feu, l’Angleterre devrait être le paradis sarkoziste, à criminalité nulle, n’est-ce pas ? Sauf que:

Le gouvernement britannique a annoncé dimanche des mesures choc pour lutter contre le fléau des attaques à l’arme blanche, parmi lesquelles figurent notamment la confrontation de jeunes pris en possession de couteau avec les victimes poignardées.

Le gouvernement veut tenter de juguler une vague sans précédent de meurtres à l’arme blanche, dont ceux de deux étudiants français à Londres fin juin, qui ont choqué l’opinion publique. Dix-huit adolescents ont connu une mort violente, dont 13 par arme blanche, depuis le début de l’année à Londres, sans compter les deux jeunes Français.

Les mesures annoncées ne vont rien changer, puisque la solution est ailleurs. Il faut tout de même noter l’extraordinaire performance du ministère de l’Intérieur britannique:

«Il est simpliste et faux de prétendre que la prison est la réponse simple à tous les problèmes de la société», a déclaré Jacqui Smith, la ministre de l’Intérieur.

Et la confiscation des armes et la pose de caméras de surveillance, c’est la réponse à tous les problèmes de la société ?

Maintenant dans la catégorie: apprenons tout de suite aux enfants comment se comporter dans les décennies à venir:

Two schoolboys were given detention after refusing to kneel down and ‘pray to Allah’ during a religious education lesson.

Maintenant, les deux précédentes catégories ensemble:

For more than two years, Sydney Davis’ house has been under siege from stone-throwing youths. And more than two hours into the latest attack on his family home, the police had yet to respond.

So after a particularly large missile landed in his kitchen, the 65-year-old grabbed a plank of wood and ran towards the gang to scare them away. But his desperate act came just as the police finally arrived on the scene – where they promptly arrested him for possession of an offensive weapon.

He now faces up to six months in prison.

Et voilà, vous avez l’Angleterre de demain, dès aujourd’hui. Prosternez-vous, dhimmis!

La faute aux généreux

C’est à grand regret que je m’en vais. J’aime la France, quoi que j’en dise. Ce pays est magnifique. L’Histoire est présente partout, dans chaque petit village, chaque église… mais le passé est derrière nous. Et le présent, c’est un livre d’un prof de Sciences Po affirmant:

Dans une démocratie, personne n’est contraint de vivre dans son pays. Un individu en désaccord avec le niveau des dépenses publiques et des impôts est toujours « libre » de s’exiler ou de se suicider ; l’impôt est donc librement consenti par tous ceux qui « choisissent » de vivre dans un pays quelconque.

C’est une version polie du fameux « si t’es pas content casse-toi », avec cet ajout du meilleur goût: « si t’es pas content suicide toi ». Mais oui, les Français se suicident beaucoup, se droguent beaucoup, et émigrent malheureusement peu, solution tout de même moins radicale. Ils ne font plus d’enfants ou presque, non plus. Un suicide national, à petit feu. La faute aux impôts ? Pas seulement. La faute aussi aux profs de Sciences Po.

Tout le monde dehors

Si Gitmo ferme, qui récupère les irrécupérables ? Certains n’ont rien perdu de leurs ardeurs meurtrières en prison.

Et voilà ce qu’ils feront: Iraqi jihadists use 8-year-old girl as suicide bomber, et ça: Al-Qaeda Has Used 6,000 Suicide Bombers in Iraq. Seule la mort arrête définitivement les terroristes. Donnons leur le martyr. Le plus vite possible, avant que les juges ne les relâchent. Des juges comme celui-là:

Lawfare

Grande victoire pour les touristes de Guantanamo: après plusieurs années nourris logés dorés au soleil des Caraïbes, ils vont peut-être enfin pouvoir sortir:

et je ne fais pas le tour de tous les blogs et de toutes les réactions, car il y en a trop.

Bref, les « combattants ennemis » n’existent plus, donc entre 44 et 45 les prisonniers de guerre nazis n’auraient pu être internés mais auraient du être jugés, à moins que ce ne soient uniquement les combattants sans uniforme qui ne soient protégés par le jugement actuel, auquel cas pour tous les adversaires futurs des Etats-Unis: enlevez vos uniformes, vous êtes mieux protégés juridiquement qu’avec!!!! Et puis maintenant les personnes capturées en dehors des Etats-Unis, détenus hors du territoire américain peuvent bénéficier des droits légaux en vigueur sur le territoire des Etats-Unis ? Les tribunaux américains risquent de déborder de demandes en cas de conflit de grande ouverture, et nul doute qu’un tas d’avocats vont se faire un plaisir d’assister les terroristes (à comparer à l’assistance apportée aux victimes du terrorisme)

La conclusion évidente, au niveau des militaires sur le terrain, devrait être la suivante: « tuons les avant que les juges ne les relâche ». Tant pis pour les infos gagnées lors d’interrogatoire, même un peu rudes (waterboarding par exemple)! Aberrant.

Le petit soldat

A l’occasion de l’envoi de troupes françaises en Afghanistan, le souverainiste Dupont-Aignan avait exprimé son indignation dans les colonnes de 20 Minutes:

Nicolas Sarkozy souhaite renforcer la présence militaire française en Afghanistan. Y êtes-vous favorable?

Non, l’Afghanistan est un bourbier militaire. Tous les chefs d’Etat-major étrangers s’accordent à dire que la manière dont les Etats-Unis mènent la guerre conduit à l’échec. Et fait le jeu des talibans.

Un bourbier militaire ?

Afghan and security forces waited, and waited, for the Taliban Spring Offensive, but it never came. Gun battles with the Taliban were down 50 percent so far, compared to last year. Roadside bomb attacks were about the same. But Taliban casualties were up, as more Afghan and NATO forces went looking for them. Last year, 8,000 people died in Taliban violence. So far this year, the death toll is 1,200, indicating casualties for the year will be about half what they were last year. This year, a higher proportion of the dead are Taliban and al Qaeda, and a lower proportion civilians. While some Taliban commanders have tried to develop new tactics to reduce casualties (smaller units of Taliban, and avoiding contact with police and troops), nothing has worked. The Afghan army is larger (76,000 troops) and better trained than last year, and there are more foreign troops. Worst of all, more tribal leaders have sided with the government this year, meaning tribal militias are also ready to fight Taliban moving through previously pro-Taliban territory.

This year the Taliban switched to terror bombings, and threats against civilians. The suicide bombing campaign has not been very successful. This year’s threats involve demands that civilians limit cell phone use, stop watching TV and shut down schools for girls. None of these demands were very popular, and nothing much happened except in areas where the tribal leaders were too scared to stand up to the Taliban. This depended more on tribal politics than anything else.

Moins de civils tués, plus de talibans morts, les chefs de tribus prennent le parti du gouvernement… on dirait plutôt que la même tactique mise en oeuvre en Iraq avec « The Surge » est en train d’être appliquée en Afghanistan, avec le même succès.

Ca n’empêche pas Dupont-Aignan d’affirmer le contraire:

Nicolas Sarkozy ne peut pas ne pas le savoir. Il s’agit donc d’une décision politique dont le seul objectif est de donner des gages aux Etats-Unis avant le sommet de l’Otan de Bucarest. Il s’agit d’un contre-sens historique majeur qui rompt avec 50 ans de politique étrangère indépendante de la France. Notre pays devient le petit soldat de l’Amérique. L’Allemagne, plus sage, refuse, elle, cette aventure militaire qui nous mène au casse-pipe. Nous avons besoin au contraire d’une politique de défense européenne indépendante dans un monde qui devient multipolaire. Il nous faut nous détacher de l’Otan, renforcer nos relations avec la Russie et éviter le choc des civilisations.

Un contre-sens historique. Comme si l’Histoire future devait être écrite en répétant le passé! La politique européenne de défense a toujours été une farce, car aucun pays européen ne veut investir dans sa sécurité. Qu’il est tellement plus simple de laisser l’Amérique payer, en sacrifices humains et financiers, tout en restant assis bien au chaud chez soi à critiquer le « bourbier » dans lequel cette Amérique s’est embarquée! Bien sûr, comme cet imbécile de Dupont-Aignan le souligne par inadvertance, l’alternative à l’alliance avec l’Amérique c’est l’alliance avec la Russie, avec ce grand démocrate de Poutine! Ah c’est sûr qu’avec Poutine on est plus dans la tradition française des compromis avec des salauds pour quelques barils de plus, pour quelques contrats juteux, ventes de missiles ou d’Airbus, de centrales nucléaires.

Toujours à côté de la plaque, Dupont-Aignan continue:

Il existe une réelle présence de réseaux terroristes en Afghanistan. Que préconisez-vous donc pour les combattre?

Il faut un mini-plan Marshall pour l’Afghanistan et non pas une armée d’occupation. Des crédits sont nécesssaires pour assurer le développement. Sur le plan militaire, il faut une armée beaucoup plus en liaison avec la population et qui cesse de soutenir les seigneurs de la guerre. De surcroît, la situation aujourd’hui se joue davantage au Pakistan qu’en Afghanistan. Les Etats-Unis, trop occupés en Irak, ont échoué à aller jusqu’au bout de la mission que leur a confiée l’ONU: remettre sur pied l’Afghanistan.

Parce que l’armée américaine ne construit ni écoles ni routes ? Parce que l’armée afghane serait coupée de la population ? Evidemment, tout ça c’est de la faute aux Ricains, mais au fait le mandat de l’ONU, il n’est valable que pour les Etats-Unis ? Pas pour tous les pays membres ? Que font les autres avec leurs belles idées ? Comme d’habitude la réponse est simple:

Cela signifie-t-il que vous êtes favorable à un désengagement définitif de l’armée française?

Non, il faut trouver un juste milieu et organiser une conférence internationale. Mais, en tous les cas, ne prenons pas d’initiative avant de savoir qui sera le prochain président américain. Nicolas Sarkozy doit cesser de s’aligner sur les positions de monsieur Bush.

Il suffit d’organiser une conférence internationale et les problèmes s’envoleront. En voilà un qui s’entendra bien avec Barak Obama.

Al Sadr gagne encore

Avec les médias c’est pile les Américains perdent face leurs adversaires gagnent:

Al-Sadr Wins Another Round

For the first time in weeks Sadr City saw no fighting Sunday, day one of yet another hastily brokered cease-fire between U.S.-backed Iraqi forces and the Shi’ite Mahdi Army militia.

Word of the pact emerged Saturday night, when an aide to Mahdi Army leader Muqtada al-Sadr said a deal had been reached to end roughly two months of street fighting in eastern Baghdad. Soon afterward, U.S. and Iraqi officials endorsed the agreement, which came as Iraqi forces working with U.S. troops were signaling plans for a new push to break from areas where they had remained stuck for weeks. Details of the cease-fire remain largely unclear beyond an immediate end to the battles that have displaced thousands of residents from the Mahdi Army stronghold of Sadr City, a vast slum home to more than 2 million people.

In announcing the deal, al-Sadr aide Sheik Salah al-Obeidi said the agreement, « stipulates that the Mahdi Army will stop fighting in Sadr City and will stop displaying arms in public. In return, the government will stop random raids against al-Sadr followers and open all closed roads that lead to Sadr City. »

Al-Obeidi, who issued a statement from the southern Iraqi city of Najaf, added: « This document does not call for disbanding al-Mahdi Army or laying down their arms. »

The fact that a leading figure in al-Sadr’s ranks announced the deal and pointedly rejected the Iraqi government’s key demand to disarm suggests that the cleric is still controlling the agenda tactically and politically despite the most serious challenge his power the Iraqi government could muster. Iraqi Prime Minister Nouri al-Maliki set out to break the back of the Mahdi Army in March, when he launched an offensive against areas the militia controls in the southern city of Basra. The Mahdi Army fought Iraqi forces to a standstill there while unleashing a daily hail of rockets and mortars on the Green Zone that left al-Maliki’s government effectively the ones under siege. And when U.S. and Iraqi troops tried to press into Sadr City to chase the militia’s mortar men and rocketeers, they barely managed to establish a foothold on the southern edge of the neighborhood before the situation stalemated.

How long this new cease-fire will last is uncertain. Al-Sadr declared a cease-fire unilaterally last year only to see al-Maliki ignore it with the initial strike in Basra. But one thing is clear: the latest pause in the running fight between al-Sadr and the U.S.-backed Iraqi government offers no visible solutions to the problems at the root of the conflict. Al-Maliki wants to disband the Mahdi Army, or at least de-fang it, before provincial elections in the fall. The bloody nose the Mahdi Army gave al-Maliki in the latest crisis shows how unlikely that is. Above all, al-Sadr still wants the Americans to go. But the inability of Iraqi forces to operate independently during the recent fighting shows how unlikely that is – unless a new White House decides to reduce military support for an Iraqi government still unable to face down its toughest foe.

Hé ben, quel tissu de conneries. Pas loin de 600 combattants de l’armée du Madhi sont morts dans le dernier mois:

A total of 593 Mahdi Army fighters have been confirmed killed in and around Sadr City since March 25, according to numbers compiled by The Long War Journal. More than one-quarter of the Mahdi Army fighters killed have been killed in US airstrikes.

Et l‘accord signé par Al Sadr précise que:

• The Iraqi government and the Mahdi Army would observe a four-day cease-fire.
• At the end of the cease-fire, Iraqi forces would be allowed to enter Sadr City and conduct arrests if warrants have been issued, or if the Mahdi Army is in possession of medium or heavy weapons (rocket-propelled grenades, rockets, mortars).
• The Mahdi Army and the Sadrist bloc must recognize the Iraqi government has control over the security situation and has the authority to move security forces to impose the law.
• The Mahdi Army would end all attacks, including mortar and rockets strikes against the International Zone.
• The Mahdi Army must clear Sadr City of roadside bombs.
• The Mahdi Army must close all « illegal courthouses. »
• The Iraqi government would reopen the entrances to Sadr City.
• The Iraqi government would provide humanitarian aid to the residents of Sadr City.

Donc Al Sadr dépose les armes, l’armée iraqienne fait la loi à Sadr City, perd 600 hommes. C’est une victoire ça ? Pour qui ?

Epilogue temporaire

Le gouvernement libanais capitule:

Le gouvernement libanais a annoncé mercredi l’annulation des mesures prises contre le Hezbollah, qui avaient conduit aux pires affrontements intercommunautaires au Liban depuis la fin de la guerre civile dans ce pays en 1990.

« Afin de faciliter les négociations de la délégation de la Ligue arabe et pour préserver l’unité nationale et la sécurité des citoyens, le gouvernement a décidé d’accepter la proposition du chef de l’armée et d’annuler les décisions », a annoncé le ministre de l’Information, Ghazi Aridi, à l’issue d’une réunion du gouvernement.

D’intenses tirs de joie ont éclaté à Beyrouth à la suite de cette décision.

Le gouvernement avait annoncé le 6 mai son intention d’enquêter sur un réseau parallèle de télécommunications mis en place par le Hezbollah, et avait limogé le directeur de la sécurité de l’aéroport, présenté comme un proche du parti chiite.

Ces deux mesures, après 18 mois de crise politique, avaient déclenché une flambée de violences. Des hommes armés de l’opposition chiite avaient pris d’assaut l’ouest de Beyrouth, défendu par des partisans sunnites du gouvernement.

Après deux jours de combats, l’armée avait gelé le 10 mai les mesures gouvernementales et les hommes armés s’étaient retirés des rues.

Le Hezbollah fait donc sa propre loi au Liban.

Le Hezbollah prend le contrôle

e Hezbollah est en passe de réussir un coup de maître, quasiment sans effusion de sang, au Liban: prendre le contrôle du pays.

D’abord le ministre des Télécommunications s’élève contre le réseau parallèle construit par l’Iran et le Hezbollah, le déclarant illégal, ce à quoi Nasrallah a répondu: « c’est une déclaration de guerre »:

Gunfire broke out in downtown Beirut on Thursday after Hezbollah leader Hassan Nasrallah said recent government actions amount to « a declaration of open war. »

Et le Hezbollah a mené sa première bataille, victorieusement:

Western Beirut fell under the control of opposition Hezbollah militias Friday in what amounted to an army-negotiated surrender of pro-government positions, Lebanese Internal Security Forces and Western military observers said.

Mais ce n’est pas tout: le Hezbollah contrôle maintenant les médias au Liban:

The developments came as two pro-government television stations — Future TV and al-Ekhbariya TV — ceased operations Friday. They went off the air after being threatened by government opponents in Hezbollah, the Iranian-backed Shiite Muslim militia, and Amal, a major Shiite party in Lebanon, according to Nadim Mounla, head of Future TV.

« Early this morning, many armed militiamen were in the surroundings of the Future television headquarters and they have sent us a very clear message: ‘Either you shut off or (we’re going to) destroy the premises,' » Mounla said.

The television stations are owned by the Hariri family, supporters of the country’s pro-Western, Sunni-led government. In addition, the building housing the Hariri-owned al-Mustaqbal newspaper came under fire overnight. No injuries were reported.

Mais l’honneur est sauf pour l’armée:

L’opposition se retire de l’ouest de Beyrouth à l’appel de l’armée

Et quand on y regarde de plus près, « l’opposition » (nouveau nom du Hezbollah semble-t-il) a dicté ses conditions à l’armée:

Le Hezbollah et ses alliés de l’opposition ont commencé samedi à retirer leurs combattants des quartiers ouest de Beyrouth conquis la veille, à l’appel de l’armée à qui le gouvernement s’en est remis pour rétablir « la paix civile ».

Cette mesure intervient également après que l’armée eut annoncé qu’elle gelait de récentes décisions du gouvernement contre le Hezbollah […]

Armée dont d’ailleurs la loyauté laisse très sérieusement à désirer:

[…] les soldats libanais ont fait montre d’une extrême passivité, à plusieurs reprises montrée du doigt. «Non, ce n’est pas un feu de camp que ce soldat contemple dans une parfaite passivité», légendait ainsi cette semaine «L’Orient-Le Jour», quotidien francophone proche de la majorité, sous une photo de militaire inactif devant un barrage de pneus en feu.

[…]

le chef de l’armée énonce clairement:  «Nous sommes les protecteurs de la Résistance (autre nom donné au Hezbollah, ndlr), parce qu’elle a libéré la patrie.» Bien sûr, l’affirmation s’inscrit dans le contexte du conflit libano-israélien, mais, à l’aune des affrontements de ces derniers jours, peu ou pas entravés par les militaires libanais, elle prend une autre résonnance.

En résumé: l’armée n’est pas fiable, fragilisée en interne, incapable militairement de s’opposer au Hezbollah, celui-ci contrôle les médias, le gouvernement a fait appel à l’armée et ses décisions ont été invalidées… Bref le Hezbollah est en train de réussir à démolir pour de bon l’Etat libanais. Qu’on ne s’y trompe pas: le Hezbollah est en train de mener un coup d’Etat. Et qui va les en empêcher ?